vendredi 22 juin 2012

Intéressant point de vue sur le bilan de l'AKP au bout d'un an


L’AKP un an après : un bilan négatif d’après les experts


Un an après son élection triomphale, l’AKP est l’objet de nombreuses critiques concernant sa gestion jugée «autoritaire» de nombreux dossiers. Pour les observateurs, le drame d’Uludere ou le retrait politique du gouvernement dans l’affaire Ergenekon traduisent cette évolution négative de l’AKP.
C’est en promettant de poursuivre les efforts de démocratisation et l’élaboration d’une nouvelle constitution que le Parti de la justice et du développement (AKP) a remporté le 12 juin 2011 les élections nationales, raflant la moitié des suffrages. Mais le parti semble perdre du terrain parmi les faiseurs d’opinion qui dénoncent aujourd’hui les velléités autoritaires du parti au pouvoir. Mehmet Altan, enseignant à la faculté d’économie de l’Université d’Istanbul interprète les récents débats lancés par Recep Tayyip Erdogan au sujet de l’avortement et de la construction d’une mosquée à Çamlica comme une manifestation des tendances autoritaires du Premier ministre. «Ces débats montrent clairement que le gouvernement veut opérer une transition consistant à faire passer le pays du kémalisme laïc au kémalisme religieux» a déclaré l’universitaire à Zaman. Koray Çaliskan, politologue à l’Université Bogazici est du même avis. Au sujet du drame d’Uludere, il met ainsi en garde : «dans un avenir pas trop lointain, n’importe lequel d’entre nous pourrait se faire licencier simplement pour avoir exprimé une opinion», ajoutant par ailleurs que cela signifierait alors que l’AKP serait devenu comparable au CHP (Parti républicain du peuple) des années 1930 : un parti unique partiellement intégré à l’Etat.
Uludere : la plus grande crise de l’AKP
Si l’AKP a reçu les faveurs d’une large frange de la société turque, c’est pour son engagement à démocratiser le pays et à placer les libertés individuelles avant l’intérêt de l’État. Il semble néanmoins que le parti a depuis peu emprunté le chemin inverse. La position du gouvernement vis-à-vis du drame d’Uludere, où 34 citoyens turcs d’origine kurde ont été tués par erreur, constitue, d’après les spécialistes, un exemple typique d’une telle attitude. Au lieu de trouver les responsables et d’exprimer des regrets sincères, le gouvernement a en effet donné l’impression d’essayer de dissimuler ce qui s’est réellement passé. Pour M. Çaliskan, le drame d’Uludere est à l’origine de la plus grande crise qu’ait connue l’AKP. Critiquant le gouvernement pour son attitude à l’égard de l’événement, il a en effet affirmé qu’ «Erdogan aurait dû s’excuser, comme il l’a fait pour Dersim (car) c’est lui qui est politiquement responsable».Toujours selon le politologue, ce drame a eu un impact majeur sur la manière dont l’AKP est perçu par le public. «L’image qui a prévalu ces dernières années d’un AKP victime de l’establishment [juridico-militaire, Ndlr] a totalement volé en éclats», poursuit M. Çaliskan, l’AKP ayant commencé à se comporter en parti-Etat en accordant la priorité à la défense de l’institution étatique. L’AKP a été salué quand il a annoncé son projet le plus important, la préparation d’une nouvelle constitution civile destinée à remplacer celle héritée de la période militaire. Néanmoins, les travaux de la commission mise en place à cet effet ne progressent que très lentement. Le travail constitutionnel est en cours avec la création de la Commission parlementaire pour la conciliation constitutionnelle, constituée de représentants des quatre partis et dirigée par le président du Parlement. Beaucoup d’observateurs soupçonnent néanmoins que les règlements internes adoptés par la Commission ne rendent difficiles l’obtention d’un compromis dans la mesure où ils requièrent un consensus absolu qu’il ne sera pas aisé d’obtenir compte tenu de la grande divergence d’opinions qui existe sur certains sujets. Qui plus est, la composition de la nouvelle assemblée est telle qu’il est impossible à l’AKP d’assumer à lui seul la rédaction de la nouvelle Constitution. Ahmet Turan Alkan, analyste politique et éditorialiste au quotidien Zaman, ne cache pas le fait qu’il n’est pas optimiste vis-à-vis de la question : «les débats relatifs à une nouvelle constitution ont pris du retard par rapport à ceux sur le système présidentiel. Tout se passe comme si le gouvernement voulait simplement utiliser la chose politiquement».
La liberté de la presse en recul
Par ailleurs, le gouvernement est revenu sur sa promesse d’une «Turquie sans bandes organisées ni juntes» pourtant incluse dans son programme électoral. L’AKP a en effet signifié qu’il pourrait réduire son soutien politique aux affaires judiciaires majeures telles qu’Ergenekon, dans lesquelles des membres de bandes organisées longtemps nichées à l’intérieur de l’appareil d’Etat sont actuellement en train d’être jugés. Le parti avait déjà poussé à modifier la loi sur les matches truqués adoptée par le Parlement à peine huit mois plus tôt. La conséquence en a été la réduction des peines des bandes organisées et des personnes impliquées dans les scandales des matchs truqués. L’AKP a échoué à modifier la loi sur les partis politiques, les lois sur le financement des campagnes électorales, ainsi que la loi électorale. Il a également interrompu les progrès faits en matière de réformes pour une harmonisation avec l’UE. Par ailleurs, la plupart des lois nécessaires à l’ajustement de la législation turque avec la réforme constitutionnelle, n’ont à ce jour pas été soumises au Parlement. Le gouvernement a échoué à donner le jour à des projets de loi importants : la création d’un conseil anti-discrimination ; une loi sur les aides publiques ; une loi sur les services de sécurité externe des établissements pénitentiaires. Dernier point, mais non le moindre : la liberté de la presse et les changements susceptibles d’être apportés aux lois antiterroristes destinés à donner une marge de manœuvre aux journalistes. Le gouvernement avait présenté des amendements en ce sens au Parlement. Des groupes de surveillance des médias affirment néanmoins que, loin d’avoir réussi à apporter une solution au défaut de liberté dont souffrent les médias en Turquie, ils ont, dans certains cas, contribué à aggraver la situation.
Ankara

amer constat sur la diversité après les élections législatives


Le difficile parcours des candidats de la diversité


Au soir du 17 juin 2012, combien y aura-t-il de députés issus de la diversité pour représenter les classes populaires à l’Assemblée nationale ? Cette question, le documentariste Samir Abdallah (co-réalisateur avec Khéridine Mabrouk de Gaza-strophe en 2011) en a fait l’objet de son dernier long-métrage. Sa démarche, il la décrit très simplement, et avec une pointe d’humour, résolument amer : «pour voir s’il y aurait un Arabe ou un Noir à l’Assemblée nationale ou à la tête d’une grande ville de France, j’ai suivi les campagnes de dizaines de fils et filles de l’immigration des ex-colonies de la République française lors du dernier round électoral, depuis l’apparition de candidats dit de «la diversité» [sous le mandat Sarkozy entre 2007 et 2011, Ndlr]. J’ai dû faire le constat qu’il n’y en a toujours pas, d’où mon équation : zéro plus zéro égale la tête à Momo ! En sera-t-il autrement en 2012 ?» Car jusqu’alors, à l’exception de la Guyanaise noire George Pau-Langevin, l’Assemblée nationale est le lieu du plus puissant des communautarismes : celui des hommes blancs de plus de 60 ans de culture ou de religion chrétienne.

Ibn Khaldûn, l’homme qui inventa les sciences humaines


Ibn Khaldûn, l’homme qui inventa les sciences humaines


Dans une récente analyse du pouvoir syrien publiée dans Le Monde («L’Etat de barbarie» persiste en Syrie, mais la tyrannie recule devant la révolution), Ziad Majed, professeur des études du Moyen-Orient à l’Université américaine de Paris, a eu recours à un concept développé au XIVe siècle par un savant maghrébin, celui de ‘asabiyya. L’auteur le traduit par «solidarité mécanique», un autre concept dû au sociologue Emile Durkheim (1858-1917). Qu’un concept socio-politique forgé au Moyen âge demeure pertinent au point d’être employé par un spécialiste au XXIe siècle est certes une chose assez extraordinaire. Le génie qui en est l’auteur ne l’est pas moins. Abd ar-Rahmân Ibn Khaldûn, dont on a commémoré le 28 mai dernier le 680e anniversaire, est la dernière étincelle d’une civilisation arabe dont le déclin était au XIVe siècle largement entamé. Il est l’inventeur de la science historique et de la sociologie, mais aussi un précurseur dans nombre d’autres domaines des sciences humaines, sciences qui ne seront constituées en tant que disciplines indépendantes qu’au XXe siècle : l’économie, la démographie, l’anthropologie, la psychologie (qu’il aborde également sur les plans politique, économique et éthique), la psychopédagogie, etc. On y a vu également un précurseur de Darwin, sa classification des espèces animales décrivant l’homme comme l’aboutissement d’un «progrès graduel de la Création». Dans le «continuum des êtres vivants» en effet, «le plan humain est atteint à partir du monde des singes [al-qirada]». C’est du moins «ce qu’une observation attentive permet de découvrir. Dieu seul, qu’Il soit glorifié, dispose du cours des événements et connaît l’explication des choses cachées»… On y a vu également un précurseur de Marx. Ibn Khaldûn, s’est en effet beaucoup intéressé à l’influence qu’exerce sur l’évolution des groupes sociaux leur genre de vie comme leur genre de production. Il écrit ainsi que «les différences que l’on remarque entre les générations (ajyâl), dans leurs manières d’être, ne sont que la traduction des différences qui les séparent dans leurs modes de vie économique».
Une théorie rationnelle de l’Histoire
La similitude est pour le moins frappante avec la célèbre phrase de Marx : «Le mode de production de la vie matérielle détermine, en général, le processus social, politique et intellectuel de la vie». Ces observations et analyses, et d’autres encore qui témoignent tout autant du génie d’Ibn Khaldûn, sont contenues dans l’introduction d’un ouvrage monumental qui ne sera jamais achevé, le Kitâb al-‘ibar ou Discours sur l’Histoire universelle. Cette introduction (muqaddima) sera considérée par la postérité comme un opus à part entière ; elle est généralement connue sous le titre hellénisant de Prolégomènes. Ibn Khaldûn avait conscience d’y faire œuvre absolument nouvelle. Conscient du déclin de la civilisation à laquelle il appartenait, il voulait être à même d’en rendre compte scientifiquement, au moyen d’une méthodologie rigoureuse. Rejetant les travaux de ses devanciers, simples chroniqueurs alignant des faits sans les soumettre à une critique scientifique, mais surtout, sans en expliquer le déroulement, Ibn Khaldûn emprunte donc «cette voie originale» (al-nahw al-gharîb) qui rend l’histoire rétrospectivement intelligible et rationnelle. Ce faisant, il créait une «science nouvelle», (ilm mustanbat an-nash’a) qui fonde la science historique et la sociologie, tout en contenant les prémices de sciences humaines qui ne se constitueront au mieux qu’un demi-millénaire plus tard.
Tunis

Aujourd'hui section "people": GALA DE LA CHAMBRE DE COMMERCE FRANÇAISE EN TURQUIE - Comme si vous y étiez !



Mercredi soir avait lieu le très couru Gala annuel de la chambre de commerce française en Turquie organisé pour cette 24ème édition au Hilton d’Istanbul, avec comme invité d’honneur Enrico Macias venu chanter les plus belles chansons de son répertoire devant un public déjà conquis. A de nombreuses personnes de la communauté d’affaires Franco-Turque présentes ce soir-là, nous avons profité de les voir toutes réunies dans le même lieu pour leur poser une seule et même question : "Concernant le monde du travail à Istanbul, citez-nous 3 points positifs ainsi que 3 points négatifs dans votre quotidien ?". C’est dans une atmosphère de convivialité chic, mais décontractée, que nous avons pu recueillir leurs réponses
La vue magnifique autour de la piscine du Hilton (photo MD)
La chambre de commerce Française en Turquie existe depuis 127 ans, et forte de ses 420 adhérents aujourd’hui, propose chaque année depuis 24 ans, un grand GALA au mois de juin, réunissant tous les interlocuteurs du monde des affaires. Turcs, Français, mais aussi Italiens, Suisses, …presque toutes les petites et moyennes entreprises ainsi que les grands groupes français sont présents à ce GALA. Cette soirée s'est déroulée en 3 parties, pour commencer un cocktail a eu lieu sur la grande terrasse du Hilton, où les personnes pouvaient se déplacer assez facilement, puis s'en est suivi le dîner autour de la piscine, et ce n'est que vers 23h environ une fois le dessert servi que le concert d'Enrico Macias a pu débuter. Pendant un peu plus d'une heure, il a chanté ses plus belles chansons comme l'oriental, Ah qu'elles sont jolies les filles de mon pays, et a remercié tout particulièrement à la fin de son tour de scène Erkan Özerman, le premier à l'avoir présenté en Turquie, en 1962, lors d'une émission de la radio de la capitale à Ankara, et qui lui organise ses retours sur scène en Turquie depuis cette époque.

Pendant le cocktail, après l'entrée et avant le plat principal, 12 invités ont eu la chance d'être choisis pour témoigner dans lepetitjournal.com d'Istanbul :
Lorenzo Bertagnolio, Président Directeur Général ALTAVIA Europe, Italien
Vient à Istanbul une fois/mois en moyenne.
Les + : énergie, fraîcheur, pays très commerçant
Les - : trop de circulation pour aller travailler, les Turcs sont un peu timides dans les affaires, ils devraient avoir plus confiance en eux
Babette Cardineau, trésorière de l'association Istanbul Accueil, Française
Les + : vie sociale très riche grâce à de nombreux contacts avec les autres expatriés, plaisir de travailler dans une association, mise en place de beaucoup d'activités intéressantes
Les - : brasse beaucoup (trop) d'argent (humour), pas assez de contact avec les locaux hormis ceux de son quartier, vit dans une "bulle"
John Blayney, responsable du développement et des synergies chez TEB, Irlandais
Les + : ville dynamique et cosmopolite, l'environnement au travail l'est également, les Turcs sont accueillants et hospitaliers
Les - : les Turcs ne veulent pas vexer leur interlocuteur et ne disent pas non même s'ils le pensent, système assez tayloriste (chacun sa tâche au travail), la trop grande dimension de la ville d'où une circulation chaotique
Les frères Toptaş, Cem et Cenk - directeurs financiers chez Vista Chemicals, Turcs anglophones
Les + : le salaire, la voiture de fonction et les réseaux sociaux créés grâce à l'entreprise
Les - : le patron, le trafic, et les taxes...
Burhan Karahan, Président Directeur Général d'Onduline, Turc francophone accompagné de sa femme
Les + : dynamisme ambiant, créativité, plus de liberté au quotidien (sans les contraintes de la vieille Europe), nouvelle génération plus sûre d'elle que l'ancienne, la mienne.
Les - : la mondialisation m'inquiète car elle parvient jusqu'en Turquie, les gens sont très conservateurs, il manque une façon de penser cartésienne comme en France.
Emel Efe Göksel, avocate, travaille au cabinet d'avocats UHB, Turque francophone
Les + : travailler dans une ville comme Istanbul est une chance car chaque jour je profite d'un paysage sublime, confrères très respectueux les uns des autres, esprit positif et confiant des gens dans l'avenir
Les - : notion de honoraire/heure pas toujours bien assimilé dans l'esprit des gens (contrairement à la France où c'est l'usage), manque de professionnalisme dans certains domaines, et Istanbul est une ville gigantesque où les transports dévorent notre temps.
Nurcan Özen, directrice générale associée d'Istanbul Ekspres, Turque francophone
Les + : bonne ambiance au bureau, convivialité, beaucoup de travail dans notre secteur (déménagement) alors il faut être compétitif et offrir un service de qualité toujours.
Les - : horaires élastiques, les gens travaillent trop et ne regardent pas leur montre, sans connaissance difficile de se faire un nom
Pınar Akkaya, consultante DRH chez Gras Savoye, Turque francophone accompagnée par Nolwenn Allano, Directeur général de Gras Savoye Turquie, Français
Les + : sincérité des gens, dévotion pour leur travail, richesse de talents dans tous les domaines en Turquie
Les - : grande variation au niveau de la pratique des gens (pas de standard), politesse des Turcs parfois trop exagérée entrainant une certaine hésitation pour les investisseurs étrangers, trop de respect de la hiérarchie

Izzet Özberki, associé chez Arkan&Ergin, Turc francophone
Les + : les gens sont bosseurs, le business est pétillant, tout change très vite (il y a 10 ans en arrière, personne n'aurait pu imaginer ce que deviendrait la Turquie aujourd'hui)
Les - : manque d'organisation dans le travail, de prévoyance, le marché est très volatil
Nedime Konuksever, directrice générale Air France Turquie, Turque francophone
Les + : marché en développement malgré la crise, des équipes professionnelles qui parlent plusieurs langues
Les - : trop de circulation sur terre et dans les airs, 2 aéroports ne suffisent plus pour la ville d'Istanbul, un problème d'infrastructures majeur, et aussi trop de gens ne parlent pas assez de langues étrangères
Arda Polat, directeur de l'approvisionnement bancaire chez TEB, Turc anglophone
Les + : ville merveilleuse, dynamique et un marché qui s'accroit
Les - : trop de trafic, partenaires dans le milieu de la Banque très sérieux, très stricts (trop parfois)
Ali Rıza Arı, responsable des chaînes de distribution chez Schindler, Turc anglophone
Les + : gens dynamiques, il faut s'adapter vite et être très réactif, le marché s'accroit rapidement
Les - : la quantité l'emporte trop souvent sur la qualité, manque de perfectionnisme dans certains domaines, trop d'importance donnée au prix des choses.


Et enfin, à la fin du concert d'Enrico Macias, deux invitées ont souhaité être photographiées près de leur idole à sa sortie de scène :


Sandrine Couvreur (à gauche) et Cécile Mouton (à droite) entourant Enrico Macias (photo MD)


Propos recueillis par Meriem Draman
(www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 22 juin 2012

jeudi 21 juin 2012

VENEZ CÉLÉBRER LA FÊTE DE LA MUSIQUE DANS LE JARDIN DE L’INSTITUT FRANÇAIS - Encore 3 Soirées et 3 concerts !


Pour célébrer la Fête de la Musique, l’Institut français de Turquie à Istanbul propose, dans son jardin, trois soirées consécutives et trois concerts en plein air. Trois rendez-vous festifs consacrés aux musiques du monde, au cœur d’Istanbul, carrefour des diverses cultures avec l’ensemble franco-turc "Kolektif Istanbul", "Ege Hicaz Orkestra" composé des musiciens tziganes, et enfin le groupe reggae "Enzo Ikah Band". Une invitation sans détour à la fête et au divertissement à l’image de la Fête de la Musique
Les soirées consacrées à la Fête de la Musique s’est ouverte hier soir avec Palinka, quintette français de jazz sans frontière. Le groupe qui s’approprie les diverses styles musicales, de manouche au funk en passant par le jazz moderne ou la musique balkanique, tourne depuis 2004 en France et à l’étranger, avec plus de 500 concerts à son actif.
Le groupe franco-turc Kolektif İstanbul mêle le dynamisme des fanfares des Balkans à la profondeur sentimentale de la géographie anatolienne. Kolektif İstanbul, qui a suivi un parcours musical sur les scènes turques et internationales, fêtera son septième anniversaire dans le jardin de l’Institut Français d’Istanbul à l’occasion de la Fête de la Musique ce soir jeudi 21 juin à 20h30.
Pour la soirée de vendredi soir, se produira l’Orchestre Ege Hicaz qui tire son nom et son énergie des terres égéennes, région natale de ses musiciens. Entonnant des airs tziganes endiablés, l’orchestre propose des morceaux dynamiques de la musique classique turque ainsi que des chansons rythmées de musique populaire des différentes régions de la Turquie. vendredi 22 juin à 20h30
Musicien de reggae d’origine congolaise, Enzo Ikah, leader d’un groupe de reggae stambouliote viendra clôturer cette grande fête musicale. Le groupe qui détonne par son énergie déployée sur scène, à travers sa musique et ses paroles, soulève les questions des droits de l’homme, de la liberté d’expression, de la paix mais chante également l’amour et l’espoir. samedi 23 juin à 20h30
Meriem Draman (www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 21 juin 2012
Plus d'informations sur le site de l'institut français d'Istanbul.

1001 PORTRAITS - Özay Fecht ou une vie de jazz et de comédie entre Istanbul, Berlin, Paris et New York



Özay Fecht est née à Moda, sur la rive asiatique d''Istanbul. "A cette époque, nous allions sur la rive européenne d'Istanbul qu'une ou deux fois par an, c'était une véritable expédition réservée à certaines occasions" se souvient-elle. Polyglotte, elle a appris l'anglais avec des copains américains qui jouaient au basket dans les rues du quartier et n'avait qu'une envie "un jour j'irai apprendre à jouer la comédie en Europe"
Portait-collage (Sabine Buchmann)
Et à dix-huit ans, elle prend son sac, son courage et ses espoirs pour aller s'installer à Berlin. "Bien sûr je savais déjà chanter, avec mon père pianiste de jazz, je chantais du Ella Fitzgerald ou du Billie Holiday à l'âge de cinq ans, mais c'était tellement naturel et normal que je n'avais pas penser à en faire mon métier. Je voulais apprendre à jouer la comédie." Mais Özay ne réussit pas l'examen d'entrée au conservatoire de Berlin et avec son petit caractère bien trempé décide tout simplement d'entrer à l'université pour étudier l'Amerikanistik, soit l'étude de la civilisation américaine tout en prenant en parallèle des cours de mime et à travailler pour et avec une troupe de théâtre spécialisée dans la comédia del Arte. Sa soif de jouer ne s'arrêtera cependant pas au théâtre, elle veut jouer à l'écran et s'inscrit à une agence tout en se produisant de plus en plus dans des boîtes de Jazz. " Dans les années 1980, j'étais connue en Allemagne comme la turque qui chante du jazz." Özay a alors participé à divers festivals de Jazz en Allemagne et Autriche à l'occasion d'une grande tournée.
Quarante mètres carrés d'Allemagne et un Bundesfilmpreis
Un jour, elle est contactée par Tevfik Baser, metteur en scène turc pour le rôle d'une immigrée turque en Allemagne, dans le film Quarante mètres carrés d'Allemagne. Paradoxe puisque Özay à la voix d'or, est muette durant plus de soixante minutes du film, mais ce rôle lui vaudra en 1986, le Bundesfilmpreis, l'équivalent du César en Allemagne. "On me parle bien sûr toujours de ce rôle, et même si j'en suis contente , j'aimerais qu'on me parle aussi d'un autre rôle maintenant ! " Depuis Özay Fecht a joué dans plus de cinquante films, téléfilms et série TV.
" Je suis turque, allemande et bretonne "
En 1990, Özay qui ne parle pas un mot de français, mais l'apprend en trois mois décide de conquérir Paris et y restera quatre ans. Le temps pour elle d'acheter une maison en Bretagne à la Pointe au vent et de s'y attacher au point d'y aller chaque année quand elle ne va pas à Ibiza. Pourtant aucune audition concluante ne la satisfait et elle reprend donc la route pour New-York. Libre, curieuse et joueuse Özay aime construire sa vie comme un long voyage entre comédie et Jazz. Aux Etats-Unis, elle enregistre un disque Aniquated Love avec des musiciens comme David Murray ou Chico Freeman, suit des cours de comédie avec la célèbre Suzan Batson et va et vient en Alllemagne pour les besoins de divers tournages. Et puis elle joue dans la série française Engrenages le rôles de la mère mafieuse pour finalement jouer dans Un amour de jeunesse, son premier film français de Mia Hansen-Løve, présenté cette année au festival If-istanbul.
Stanbouliote à nouveau depuis 2007, Özay Fecht se prépare pour son prochain défi : le Danemark. J'adore le cinéma danois, les inventeurs du mouvement dit du dogme, où le scénario et le comédien priment sur le reste. Elle donne des cours de comédie au Digital Film Akademi et se produit dans des boîtes de Jazz de la rive asiatique et tourne, tourne et voyage et "il va falloir que j'apprenne le danois ".
Özay s'est aussi essayé à la réalisation de courts-métrages dans lesquels elle joue comme The button ou The touch.
Sabine Buchmann (www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 21 juin 2012
Pour voir davantages de photos de l'artiste, rendez vous sur le blog de Sabine Buchman Couleurs d'Istanbul.

ISTANBUL BIG ONE: suite


Après six ans d’étude sur les lignes de fracture en Turquie, l’institut de recherches et d’études minières MTA a publié une carte qui met en lumière l’augmentation du nombre et de la longueur des failles. Certaines lignes se sont en effet allongées au fil des années. C’est le cas à Hakkari, Van, Bingöl ou Bitlis. D’autres sont, quant à elles, apparues. Dans les deux cas le constat est inquiétant car, avec ces failles, le risque sismique se multiplie et les magnitudes pourraient être de plus en plus élevées. Selon la carte, 485 segments en Turquie peuvent entraîner des séismes de magnitude 5.5, voire au-delà. Quid de la construction du troisième pont sur le Bosphore et de différentes centrales nucléaires dans ce contexte ? Selon le ministre de l’Energie Taner Yıldız, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse mardi, toutes les précautions sont prises. La centrale d’Akkuyu, par exemple, a été conçue en considérant le risque d’un séisme de magnitude 9. Quant au troisième pont sur le Bosphore, il ne sera pas construit sur une faille active selon le ministre. Alors que Taner Yıldız se refuse à faire des estimations sur les dates des prochains séismes, certains experts considèrent qu’un tremblement de terre de grande ampleur aura lieu dans les deux prochaines années à Istanbul.
Margaux Agnès (www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 21 juin 2012 

mercredi 20 juin 2012

Les bouchons à Istanbul, un cauchemar !



Istanbul est d’ores et déjà une ville où la circulation est très difficile durant les heures de pointe, sur tous les grands axes routiers. Ajoutant à cet état de fait, la fermeture de 3 voies sur 8 sur le pont FSM, ainsi que d’importants travaux sur le pont Haliç qui surplombe la Corne d’Or, et des grosses chaleurs ces derniers jours, vous obtenez un cauchemar pour tous ceux qui sont obligés de prendre leur voiture et d’utiliser ces tronçons routiers.
Voici en images la conséquence des 2 ponts d'Istanbul en travaux depuis lundi :
Meriem Draman (www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 20 juin 2012

CURIOSITÉS DE COLLECTIONNEURS - Quand les objets font parler le passé ! (diaporama en musique)


Boîte à baklavas datant de 1883 (photo MT)
Matériel de pharmacien ou de docteur, machines à photographier, pièces d'identités, monnaies, machines à coudre, photographies ou encore vêtements, près de 250 objets différents figurent actuellement au centre culturel de Caddebostan (CKM), pour une exposition intitulée "Curiosités de collectionneurs". La particularité de toutes ces pièces ? Elles appartiennent toutes au passé, de l'Empire Ottoman tardif (fin du 19ème siècle) à nos années 60.
"Ce sont des objets de la vie quotidienne. Ils proviennent de 50 familles ou collectionneurs différents, venant d'Istanbul, d'Izmir, d'Ankara ou encore de Muğla", indique Şennur Şentürk, créatrice du projet et historienne de l'art. La banque Yapı Kredi, qui a organisé l'exposition en partenariat avec le CKM, a fait appel à ses clients, pour savoir si ils avaient en leur possession des objets anciens. "Nous avons ensuite sélectionné les pièces en fonction de leur histoire. Chaque objet dégage une émotion particulière, en possédant une anecdote intimement liée au passé de la famille à laquelle il appartient", précise Şennur Şentürk.
L'histoire de la vie quotidienne à travers les objets
Derrière les objets, il y a donc les hommes... Comme ces liasses de billets russes du début du 20ème siècle, qui témoignent d'un événement douloureux arrivé au capitaine Osman. L'homme, dont la mission était de transporter des marchandises par bateau sur la Mer Noire, vendit un jour de l'année 1917 en Russie une cargaison de tabac provenant de l'Empire Ottoman. Alors qu'il avait l'habitude d'échanger les produits contre de l'or, il choisit cette fois-ci de vendre sa cargaison, acceptant des billets de banque russes. Mais peu de temps après son retour sur le sol ottoman, ce fut le coup d'envoi de la Révolution en Russie, qui entraîna avec elle... l'annulation de la monnaie. Une très grosse perte à l'époque pour l'homme, qui paraît-il ne s'en est jamais vraiment remis.
Outre des portraits de personnalités, le visiteur découvre à travers les objets présentés des indications intéressantes sur ce qu'était la vie quotidienne dans la Turquie d'hier. Il y a notamment toute une série d'objets considérés dans leurs époques respectives comme étant à la pointe de la technologie : des instruments utilisés par les docteurs et les pharmaciens dans les années 40, de lointains ancêtres de nos calculatrices actuelles, ou encore une lampe à projection datant de 1800. Parmi les multiples objets exposés, on trouve également une boîte à baklavas de 1883, l'uniforme militaire d'un soldat officiant à la fin de l'Empire ottoman, des cahiers d'étudiants, des timbres, des pièges à puces, mais aussi des objets d'art.
"Curiosités de collectionneurs " est en réalité le second volet d'une exposition qui s'était déjà tenue en 2002, et qui présentait des objets dits insolites. Elle avait attiré des milliers de visiteurs.
" À Istanbul, une grande majorité des expositions sont tournées vers l'art contemporain et la peinture. Nous avons souhaité proposer quelque chose de différent, car nous savons que le public est demandeur " explique Şennur Şentürk. Une plongée au cœur de l'histoire matérielle, à découvrir jusqu'au 24 juillet.
Marie Tarteret (www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 20 juin 2012
A Noter : L'exposition " Curiosités de collectionneurs " se déroule rive asiatique, jusqu'au 24 juillet, au centre culturel de Caddebostan.
Adresse : Caddebostan Kültür Merkezi, Bağdat Caddesi Haldun Taner Sokak N°11. Entrée libre. Les indications à travers l'exposition figurent uniquement en turc.

Diaporama en musique : quand les objets font revivre le passé !


mardi 19 juin 2012


  • Les amis de Laleli vous convient à un "serefe Laleli" chez SIZIN jeudi 21 et jeudi 28 juin 2012 de 17h30 à 20h. Vous pourrez déguster un verre et quelques mezzes et nous pourrons vous présenter les projets de notre association. A jeudi prochain pour la première séance
45, rue du Faubourg Montmartre, 75009 Paris, France

La Turquie mène un embargo sur ses œuvres de l’Antiquité


La Turquie mène un embargo sur ses œuvres de l’Antiquité

lundi 18 juin 2012, par HakanEnregistrer au format PDF


[AMA (Art Media Agency)]  via CAN TURQUIE NEWS- La Turquie commence à agacer les musées internationaux. Le pays refuse de prêter ses œuvres aux musées qui les réclament à cause de litiges sur des œuvres datant de l’Antiquité. Celles-ci appartiendraient légalement à la Turquie mais n’auraient jamais été rendues par les pays qui les ont en leur possession. Elle réclame par exemple à l’Allemagne un Sphinx découvert dans l’ancienne cité hittite de Hattusha par des archéologues allemands et exposé depuis 1915, . Ceux-ci l’ont ramenée à Berlin pour la restaurer. La statue n’est jamais retournée en Turquie. Un sarcophage découvert fin 2010 aux Ports francs de Genève lors d’un contrôle d’inventaire effectué par les douanes suisses est aussi réclamé.
En Europe, les musées concernés par l’embargo sont le Louvre, le musée Pergamon de Berlin, le British Museum, et le musée Victoria and Albert à Londres. En Amérique le New York’s Metropolitan Museum of Art, le Getty Museum de Los Angeles, le musée de Cleveland et le musée de Dumbarton Oaks se voient aussi refuser le prêt d’œuvres.
Le gouvernement turc, bien que pro-occidental puisqu’il demande de rentrer dans l’Union européenne, a été encouragé par le succès qu’a rencontré l’Italie quand elle a réclamé des œuvres à plusieurs musées américains ces dernières années.

Baisse du chômage en Turquie (9,9%)


Baisse du chômage en Turquie (9,9%)


Enregistrer au format PDF

[Le Figaro] via CAN TURQUIE NEWS- Le taux de chômage officiel en Turquie a baissé à 9,9% de la population active entre février et avril, comparé à la même période de l’an dernier (10,8%), selon les données officielles.
Le nombre de chômeurs a baissé de 201.000 à 2,615 millions, a précisé l’Institut de la statistique, après une étude portant sur 97.121 personnes. La Turquie, 17ème économie mondiale, a effectué un rétablissement spectaculaire après la crise économique et financière mondiale, avec une croissance de 8,9% en 2010 et 8,5% en 2011.
Mais la croissance attendue cette année n’est que de 4%, du fait notamment de la crise en Europe qui affecte les exportations turques.
L’emploi est une des priorités du gouvernement en Turquie qui compte 73 millions d’habitants. Selon les experts, le taux de chômage réel est nettement plus élevé que les données officielles, de nombreux secteurs échappant aux études sur l’emploi.

Architecte francophone à Istanbul


ARCHITECTE FRANCOPHONE - Alp Sunalp

voir le plan d'accès
Accès au Site Internet

Description Diplômé de l'EPF de Lausanne. Docteur .ès Sciences ITÜ.
Adresse 20/13 Atifet Sokak
Moda Istanbul Turquie
Contact Alp Sunalp (francophone)
Email architectealp@yahoo.com
Téléphone 0507.201.68.44
Envoyer à un ami Cliquez ici

Appartement à louer à Tepebasi


Appartement à louer près de Taksim
Description À louer pour cause départ : Appartement entièrement refait et meublé à partir du 1er septembre 2012 (possible en août) dans le quartier de Tepebasi, à 5mn de Istiklâl cad. Immeuble ancien, appartement de 63 m2 environ, 3ème étage, 2 chambres, cuisine équipée, salle à manger, petit salon avec balcon.
Adresse

Contact
Email melek2304@yahoo.fr
Téléphone 0090 530 223 75 98
Répondre à cette annonce
Votre Nom
Votre Email
Votre message
Copier les 5 codes de sécurité
(Chiffres et Majuscules uniquement).
Envoyer à un ami Cliquez ici

Fabienne recherche son amie Sebahat, aidons-la ...


Recherche Sebahat désespérément !
Description expat à Istanbul de 1997 à 2002 j'avais une aide ("yardimci") dont j'étais trés proche son nom est Sebahat Zurnaci elle doit avoir aujourd'hui 53 ans elle habitait à 4levent en 2002 elle a demménagé quelques années plus tard et je la cherche depuis toutes ces années aidez moi !!
Adresse
France
Contact Fabienne
Email f.faudemer@yahoo.fr
Téléphone 00 33 677858525
Répondre à cette annonce
Votre Nom
Votre Email
Votre message
Copier les 5 codes de sécurité
(Chiffres et Majuscules uniquement).
Envoyer à un ami Cliquez ici

CAMPUS GALATASARAY - Premier jeu de société original turc


Vendredi 15 juin au soir a eu lieu la soirée de lancement du premier jeu de société de conception turque; au Palais de France, en présence de son excellence Monsieur l’ambassadeur de France et devant un parterre d’invités triés sur le volet, CAMPUS GALATASARAY a été dévoilé pour la première fois au public. Découvrons ensemble l’origine de la création de ce jeu, ainsi que l’histoire de sa conception.

Les invités s'essaient pour la première fois au jeu (photo MD)
Le club de jeux GSÜ
Il y a quatre ans, une initiative étudiante a été à l’origine de la création d’un club de jeux au sein de l’université Galatasaray. Le but était de se réunir et de jouer à quelques jeux de société importés de France et introuvables en Turquie. Peu après, Aslan EVRİM, un enseignant de FLE, a accepté de devenir le responsable de ce club et le rendre officiel en l’affiliant au département de FLE.
Aujourd’hui, le club de jeux a réussi à se construire une ludothèque d’une vingtaine de jeux en langue française. Il compte une trentaine de membres réguliers et un grand nombre de participants occasionnels de tous les départements de l’université et de toutes les années. Les réunions hebdomadaires à l’espace francophone de l’université permettent à ceux qui y assistent de pratiquer et de développer leur français dans un contexte agréable ainsi que de découvrir le monde du jeu et la multitude d’univers explorés à travers celui-ci.
Le jeu CAMPUS GalatasarayCette année, à l’occasion de l’anniversaire des 20 ans de l’université, le club, suite à une proposition de la vice-rectrice Hélène Zajdela, a lancé le projet de créer son propre jeu de société. L’objectif était de faire un produit unique, original et qui se passe à Galatasaray, afin de faire découvrir l’établissement à tous. " Nous tenions également à ce que ce qu’il s’agisse d’un projet participatif nécessitant l’intervention d’étudiants de toute l’université dans toutes les étapes de sa conception et de sa fabrication. " Le projet a bénéficié de l'apport de Clément Périllat, enseignant d'anglais et créateur de jeux en France, qui a fait part de son expérience afin que les écueils propres au développement d'un jeu de société soient évités. Il a également posé les fondations du jeu dans l'espace des trois jours qu'a duré sa visite.
Les invités du Palais de France découvrent pour la première fois CAMPUS (photo MD)
Ensuite, la mécanique du jeu a été développée par le club de jeux, sous la tutelle d'Aslan EVRIM, chef du projet. Ezgi Eren, une étudiante, a réalisé les illustrations du plateau. La faculté de communication, sous la direction d'Özgürol Öztürk, s'est occupée de la conception technique : boîte, plateaux, cartes, etc. Nur Acar, photographe diplômée de l'université Galatasaray, s'est occupée de prendre les photos présentes sur les cartes.
Le but du jeu est d'obtenir son diplôme de fin d'études soit du lycée Galatasaray (à 4 joueurs) soit de l'université Galatasaray (à 5 ou 6 joueurs). A cette fin, il faut placer ses pions (représentant des étudiants) sur les bâtiments des deux établissements (cantine, bibliothèque, etc) où seront jouées des cartes rapportant des bonus ou des malus dans les trois attributs dans lesquels chaque joueur doit marquer des points : l'éducation, le plaisir et les relations humaines. A la fin de chaque année, il faut passer l'examen qui déterminera si vos étudiants passent à l'année supérieure ou s'ils redoublent. A la fin du jeu, le joueur qui a le plus de points remporte la partie.
La planche du jeu CAMPUS où l'on reconnait l'enceinte du Lycée Galatasaray (photo MD)
Les particularités du jeu sont les suivantes : - Premier jeu de société original turc
- Jeu entièrement développé en milieu universitaire
- Jeu rapide (environ 30 minutes pour une partie en moyenne) et pour tous types de joueurs (à partir de 8 ans)
- Jeu alingue* : le jeu se joue uniquement avec des chiffres et des symboles, il peut donc être joué par un public plurilingue
Pour l'instant les premiers exemplaires du jeu ont été mis en vente sous forme de dons à partir de 100 TL à l'université GS. Mehmet Tetik, membre du club de jeux et étudiant de lettres, prend désormais le projet en main et se chargera des prochaines éditions.
Meriem Draman et Aslan Evrim (www.lepetitjournal.com/istanbul) lundi 18 juin 2012
alingue* : terme du domaine FLE, qui signifie sans language

lundi 18 juin 2012

des nouvelles de la kermesse de Lons-le-Saunier

21 juin: fête de la musique avec les Kurdes de Syrie à PARIS


Civa de Gandillac rend hommage au jazz manouche

ISTANBUL - Une ville bon marché aujourd’hui ?

Le cabinet Mercer vient de publier son classement international des villes les plus chères à vivre. Depuis deux ou trois ans maintenant, Istanbul voit son coût de la vie diminuer au niveau des transports, de la nourriture, des loisirs, de l’habillement, de la santé et surtout… du logement. Sur 214 villes, Istanbul n’est plus que 79ème (70ème en 2011, 44ème en 2010, 23ème en 2009) après New-York, classée 33ème dans cette enquête et considérée comme la ville de référence. Dans le Top 5, on retrouve en première place Tokyo, Luanda en Angola (beaucoup d’expatriés dépensent de petites fortunes pour s’assurer un logement agréable et sécurisé : systèmes d’alarmes sophistiqués et gardes armés), Osaka, Moscou et Genève. Paris est 37ème dans ce classement, où la ville la moins chère à vivre reste comme en 2011 Karachi (214ème).
Meriem Draman (www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 15 juin 2012
Voir le classement complet en cliquant ici.

UBIFRANCE - Éric Fajole ambitionne de transformer le bureau Turquie en bureau régional



Après plusieurs années au Brésil, Éric Fajole dirige depuis cinq mois le bureau turc d’Ubifrance, l'Agence française pour le développement international des entreprises. Étonné par le manque de connaissance du marché turc, enthousiasmé par ses opportunités, Éric Fajole ambitionne de transformer le bureau Turquie en bureau régional, ouvert sur l’Irak et le Caucase du Sud
Lepetitjournal.com d’Istanbul : Pourriez-vous vous présenter en quelques mots, nous décrire votre parcours ?
Éric Fajole dans son bureau (photo AA): Mon parcours d’expatrié commence avec une coopération en Amérique latine. J’ai poursuivi en mission économique pour le ministère des Finances : quatre ans au Portugal, quatre ans au Vietnam, cinq ans en Afrique du Sud. Je suis ensuite rentré à Paris, où je me suis occupé du financement de contrats d’armement et des grands chantiers de l’Atlantique, puis deux ans comme conseiller au cabinet de Christine Lagarde, alors ministre du Commerce extérieur. En 2007, elle me nomme chef de mission économique à Rio de Janeiro. J’y ai passé trois ans avant de prendre la direction d’Ubifrance Brésil, en charge des bureaux de Rio et Sao Paulo. Je suis arrivé en Turquie fin janvier, où mon objectif est de transformer ce bureau Turquie en bureau régional pour couvrir l’Irak et le Sud Caucase (Azerbaïdjan et Géorgie) depuis Istanbul.
On inclut parfois la Turquie parmi les BRIC (acronyme qui désigne les grands pays émergents de la planète que sont le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine). A votre avis, la Turquie a-t-elle sa place dans ce groupe et quelles comparaisons feriez-vous entre les économies brésilienne et turque?
Le groupe des BRIC, pour moi, c’est quatre pays. Des pays très grands, très riches en ressources naturelles (minières, agricoles, pétrole). Le Brésil est un pays-continent de presque 200 millions d’habitants. La Turquie, c’est tout autre chose. En même temps, je trouve que la Turquie a sa place après les BRIC, comme 5ème économie émergente. En arrivant ici, j’ai trouvé beaucoup de choses comparables aux économies des BRIC. Les problématiques des entreprises françaises sont à peu près les mêmes qu’au Brésil aujourd’hui (augmentation des coûts de production, du coût de la main d’œuvre, difficulté à trouver des collaborateurs à de bons tarifs). La croissance est sur des niveaux équivalents au Brésil et en Turquie en 2011, avec une chute attendue sur 2012. Les deux économies sont basées sur l’évolution du pouvoir d’achat et de la classe moyenne. Les peuples turcs et brésiliens sont aussi très semblables, avec des gens joyeux, sympathiques, accueillants, optimistes, sans peur du lendemain.
De même, quelles comparaisons entre la présence économique française au Brésil et en Turquie, notamment quant à l’attitude des entreprises françaises?
Les entreprises françaises, même des PME de petite taille, se précipitent au Brésil alors que le pays est cher. Il a une image d’eldorado alors que c’est aussi compliqué qu’en Chine ou ailleurs. Je trouve que la Turquie n’a pas cette image alors qu’il y a autant d’opportunités. Je suis étonné de voir la méconnaissance en France du marché turc, à la fois sur les plans culturel et économique, et la surprise des entreprises une fois qu’elles arrivent ici. Il y a de nombreux clichés qu’on essaye de casser en organisant des manifestations en France. Quand je vois des exportateurs de vin qui nous demandent si on boit de l’alcool en Turquie, alors que le rakı est la boisson nationale, cela vous montre le niveau de connaissance du marché.
Que faire pour renforcer, dynamiser la position commerciale de la France en Turquie?
La crise diplomatique des trois premiers mois de l’année, pendant laquelle nous avons dû annuler quatre opérations, m’a donné l’occasion de réfléchir. La Turquie pourrait être une porte d’entrée sur le marché irakien et Sud Caucase, plutôt que sur les pays des Printemps arabes comme on l’a souvent dit car pour moi, les Turcs sont plus des concurrents en Libye ou sur le Maghreb que des partenaires. En revanche, il y a des possibilités de coopération sur des gros projets d’infrastructures, de BTP, d’agroalimentaires en Irak du Nord, Azerbaïdjan etc. Il faudrait donner cette image de porte d’entrée sur la région et reparler positivement de la Turquie. C’est ce que nous avons programmé sur le deuxième semestre.
Quels sont vos projets ?
Nous essayons d’inviter une personnalité turque lors d’une conférence à Paris. En Turquie, nous sommes en train de monter une opération mode et design au mois de septembre et une opération sur l’agroalimentaire-gastronomie-cuisine en octobre. On essaye de faire un peu d’image positive dans les deux sens.
Y a-t-il des secteurs que vous jugez prioritaires ?
L’agroalimentaire reste un sujet difficile, même si l’idée de Carrefour de faire des magasins haut de gamme comme les Macrocenter devrait développer un courant d’affaires sur les produits importés. L’agriculture a été un gros problème lors de la crise diplomatique. On avait fait tout un travail pour remettre la France en priorité sur les achats de viandes et de bovins turcs. On était à 30 millions d’euros en décembre et à zéro au mois de mars… Les vétérinaires turcs n’allaient plus en France inspecter les animaux donc nous n’avions pas les certificats d’exportation. C’est le secteur qui a le plus souffert mais heureusement, au mois dernier, on a redélivré des visas à des importateurs turcs. Cette semaine, une délégation française vient pour attirer les acteurs turcs. Le secteur prioritaire pour moi – et nous ferons quelque chose au deuxième semestre – reste donc l’élevage. Ensuite, nous avons voulu axer sur des secteurs où nous n’étions pas très présents, notamment sur le matériel médical et hospitalier et sur le ferroviaire. Enfin, nous souhaiterions poursuivre avec des secteurs tels que la viti/viniculture et l’électricité (pour lesquels nous avons fait deux très bonnes opérations en avril), les BTP etc.
Selon vous, quel type de société a le plus de chances de réussir sur le marché turc aujourd’hui ?
Les grands groupes ont déjà une présence assez forte en Turquie. Sur des marchés émergents, les entreprises de taille intermédiaire (entre PME et grands groupes) sont celles qui ont le plus de potentiel pour profiter du marché tout de suite en faisant une acquisition. Pour être actif en Turquie, il faut être présent, avoir les moyens. Beaucoup de marques de mode nous demandent en franchise de trouver des partenaires mais cela n’intéresse personne. La Turquie a une industrie textile très forte et si la boite française ne fait pas l’effort de se payer son premier magasin, d’installer la marque, d’avoir un partenariat industriel ici, même avec des choses qui pourraient marcher, ça ne fonctionne pas. Il y a un ticket d’entrée à payer pour se développer confortablement sur la Turquie. Ceci dit, la PME qui a quelque chose d’intéressant à vendre peut se positionner avec un partenaire turc. Attention toutefois, malgré l’accueil toujours chaleureux, à rester vigilant sur les pratiques financières du partenaire, voire au risque industriel d’être copié.
Sur un plan plus personnel, comment se sont passés vos premiers mois de vie en Turquie?
J’ai eu beaucoup de mal à quitter le Brésil, qui fait partie de ces pays attachants où on reste. En arrivant ici, je pensais ressentir la célèbre “saudade” mais pas du tout en réalité. Istanbul est une ville forte, où on se sent bien, où on est extrêmement bien accueilli, que ce soit dans la vie ou dans le business. C’est un pays où on voit des opportunités partout pour les entreprises françaises et où, sur le plan personnel, on arrive à avoir des liens d’amitié assez rapidement. La seule chose qui me manque, ce sont les espaces verts.
Propos recueillis par Meriem Draman et Anne Andlauer (www.lepetitjournal.com/istanbul) lundi 18 juin 2012

Deux ponts d’Istanbul en travaux pour 3 mois


Pour tous ceux et celles qui traversent fréquemment le Bosphore en empruntant le pont FSM, c’est la mauvaise nouvelle de la semaine : à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 17 septembre, le pont FSM ainsi que le pont Haliç qui surplombe la Corne d’Or vont subir une rénovation importante et des travaux vont avoir lieu 24h/24 entraînant un ralentissement certain du trafic.

Le pont Fatih Sultan Mehmet (photo de carabul-flickr) construit en 1986, mis en service en 1988, est le second pont franchissant le Bosphore, après le Pont du Bosphore mis en service en 1973 ; long de 1510 mètres et haut de 105 mètres au dessus de la route, il est situé entre Hisarüstü (côté européen) et Kavacık (côté asiatique). Il s'agit d'un pont suspendu, avec deux câbles porteurs, des pylônes en acier et des cintres inclinés. À la fin de sa construction en 1988, il fut le 6ème plus long pont suspendu au monde. À l'heure actuelle, il est le 15ème plus long pont suspendu au monde. Il possède 2 fois 4 voies de circulation et 1 voie d'urgence pour chaque direction et ce sont 3 voies sur 8 qui vont donc être fermées à la circulation pendant 3 mois causant de gros bouchons en perspective. Mehmet Karaman, le directeur du réseau autoroutier signale que pendant cette même période le pont Haliç qui surplombe la Corne d’Or va lui aussi subir d’importants travaux de rénovation causant à cet endroit d'Istanbul de nombreuses perturbations. En conclusion, évitez au maximum d’emprunter ces 2 ponts cet été …
Meriem Draman (www.lepetitjournal.com/istanbul) lundi 18 juin 2012

Offre de location à Caddebostan


13/06/2012 - Dominique Atay , owner, Expat Turkey
3 pieces + 1 salon ,
2 chambres : l' une avec un grand lit 2 personnes et l' autre pour une personne .
Volets électriques ( ce qui est encore rare en Turquie !! ) .

Situé a 3mns a pied du boulevard Bagdat , proche de Caribou cafe a Caddebostan.

Appartement meublé Loyer mensuel : 2300 TL + charges

Dominique Atay
00 90 541 748 76 10

http://www.expat-turkey.com/en/portfolios/1702/