Après six ans d’étude sur les lignes de fracture en Turquie, l’institut de recherches et d’études minières MTA a publié une carte qui met en lumière l’augmentation du nombre et de la longueur des failles. Certaines lignes se sont en effet allongées au fil des années. C’est le cas à Hakkari, Van, Bingöl ou Bitlis. D’autres sont, quant à elles, apparues. Dans les deux cas le constat est inquiétant car, avec ces failles, le risque sismique se multiplie et les magnitudes pourraient être de plus en plus élevées. Selon la carte, 485 segments en Turquie peuvent entraîner des séismes de magnitude 5.5, voire au-delà. Quid de la construction du troisième pont sur le Bosphore et de différentes centrales nucléaires dans ce contexte ? Selon le ministre de l’Energie Taner Yıldız, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse mardi, toutes les précautions sont prises. La centrale d’Akkuyu, par exemple, a été conçue en considérant le risque d’un séisme de magnitude 9. Quant au troisième pont sur le Bosphore, il ne sera pas construit sur une faille active selon le ministre. Alors que Taner Yıldız se refuse à faire des estimations sur les dates des prochains séismes, certains experts considèrent qu’un tremblement de terre de grande ampleur aura lieu dans les deux prochaines années à Istanbul.
Margaux Agnès (www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 21 juin 2012
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