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mercredi 31 octobre 2012

droit de vote des étrangers: passe, passe, passera, la dernière, la dernière.......


Cambadélis lance une pétition pour le droit de vote des étrangers

Le secrétaire national du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé mardi dans un communiqué qu'il lançait une pétition nationale pour le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales. «Il faut cesser de reculer, de tergiverser, de biaiser!», écrit le député de Paris en relevant que François Hollande a été élu «en étant clair» sur ce sujet notamment. «Nous soussignés, demandons que la parole du peuple soit respectée. Le droit de vote des étrangers aux élections locales était dans le programme du candidat François Hollande», indique la pétition dans son préambule. «Le droit de vote (...) est un point d'appui pour l'intégration laïque», poursuit le texte. «Derrière le refus du droit de vote, il y a la hantise du métissage, de la perte de l'identité française. La France garde son identité quand elle conquiert des droits et la perd quand elle se referme sur une nostalgie (...)», relève le document. «Nous n'abandonnerons pas! Nous voulons le vote des étrangers», conclut le texte. Selon Jean-Christophe Cambadélis, «entre l'appel de Jean-François Copé à la guerre civique et l'appel des patrons à la guerre du CAC, nous assistons à une véritable tentative de déstabilisation en tout cas d'intimidation». «Tout cela se rejoint sur le fond et la forme. A travers des mots qui divisent les Français, on veut indiquer que l'action gouvernementale est illégitime, inopportune et inadéquate», ajoute le député de Paris. Mi-septembre, 75 députés socialistes avaient lancé, dans une tribune dans le Monde, un appel à tenir «rapidement» la promesse de campagne de François Hollande sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales.

jeudi 23 août 2012

La bourgeoisie turque «exaspère» Orhan Pamuk


Par Redaction | zaman france, 23/08/2012 - 12:12

L’écrivain et prix Nobel turc de littérature, Orhan Pamuk, a fortement critiqué la bourgeoisie turque, lors d’une interview donnée récemment au journal allemand Die Zeit. Répondant aux questions de l’hebdomadaire concernant l’attitude laïque de la haute bourgeoisie turque, que Pamuk dépeint dans ses romans, l’écrivain a déclaré ce qui suit : «Ils m’exaspèrent. Je n’aime pas leur arrogance, leur égoïsme ou leur haine envers leurs compatriotes». Il a cependant admis qu’il appartenait à cette classe sociale et qu’il partageait les mêmes habitudes qu’elle. Le prix Nobel de littérature va plus loin et critique les bourgeois laïcs pour leur attitude «condescendante envers certaines femmes en Turquie uniquement parce qu’elles portent le voile», ajoutant que cette «attitude lui rappelle l’apartheid des Blancs envers les Noirs». Orhan Pamuk a continué ses propos par la critique de la position politique de cette classe. «La haute bourgeoisie laïque n’est gênée ni par les interventions militaires ni par l’oppression des Kurdes», a-t-il déclaré. L’écrivain turc a également donné son point de vue sur les changements qui s’opèrent au sein de cette classe, indiquant que «les plus intelligents arrivent à se rendre compte des réalités et ont commencé à faire des progrès concernant le respect d’autrui».

vendredi 22 juin 2012

Intéressant point de vue sur le bilan de l'AKP au bout d'un an


L’AKP un an après : un bilan négatif d’après les experts


Un an après son élection triomphale, l’AKP est l’objet de nombreuses critiques concernant sa gestion jugée «autoritaire» de nombreux dossiers. Pour les observateurs, le drame d’Uludere ou le retrait politique du gouvernement dans l’affaire Ergenekon traduisent cette évolution négative de l’AKP.
C’est en promettant de poursuivre les efforts de démocratisation et l’élaboration d’une nouvelle constitution que le Parti de la justice et du développement (AKP) a remporté le 12 juin 2011 les élections nationales, raflant la moitié des suffrages. Mais le parti semble perdre du terrain parmi les faiseurs d’opinion qui dénoncent aujourd’hui les velléités autoritaires du parti au pouvoir. Mehmet Altan, enseignant à la faculté d’économie de l’Université d’Istanbul interprète les récents débats lancés par Recep Tayyip Erdogan au sujet de l’avortement et de la construction d’une mosquée à Çamlica comme une manifestation des tendances autoritaires du Premier ministre. «Ces débats montrent clairement que le gouvernement veut opérer une transition consistant à faire passer le pays du kémalisme laïc au kémalisme religieux» a déclaré l’universitaire à Zaman. Koray Çaliskan, politologue à l’Université Bogazici est du même avis. Au sujet du drame d’Uludere, il met ainsi en garde : «dans un avenir pas trop lointain, n’importe lequel d’entre nous pourrait se faire licencier simplement pour avoir exprimé une opinion», ajoutant par ailleurs que cela signifierait alors que l’AKP serait devenu comparable au CHP (Parti républicain du peuple) des années 1930 : un parti unique partiellement intégré à l’Etat.
Uludere : la plus grande crise de l’AKP
Si l’AKP a reçu les faveurs d’une large frange de la société turque, c’est pour son engagement à démocratiser le pays et à placer les libertés individuelles avant l’intérêt de l’État. Il semble néanmoins que le parti a depuis peu emprunté le chemin inverse. La position du gouvernement vis-à-vis du drame d’Uludere, où 34 citoyens turcs d’origine kurde ont été tués par erreur, constitue, d’après les spécialistes, un exemple typique d’une telle attitude. Au lieu de trouver les responsables et d’exprimer des regrets sincères, le gouvernement a en effet donné l’impression d’essayer de dissimuler ce qui s’est réellement passé. Pour M. Çaliskan, le drame d’Uludere est à l’origine de la plus grande crise qu’ait connue l’AKP. Critiquant le gouvernement pour son attitude à l’égard de l’événement, il a en effet affirmé qu’ «Erdogan aurait dû s’excuser, comme il l’a fait pour Dersim (car) c’est lui qui est politiquement responsable».Toujours selon le politologue, ce drame a eu un impact majeur sur la manière dont l’AKP est perçu par le public. «L’image qui a prévalu ces dernières années d’un AKP victime de l’establishment [juridico-militaire, Ndlr] a totalement volé en éclats», poursuit M. Çaliskan, l’AKP ayant commencé à se comporter en parti-Etat en accordant la priorité à la défense de l’institution étatique. L’AKP a été salué quand il a annoncé son projet le plus important, la préparation d’une nouvelle constitution civile destinée à remplacer celle héritée de la période militaire. Néanmoins, les travaux de la commission mise en place à cet effet ne progressent que très lentement. Le travail constitutionnel est en cours avec la création de la Commission parlementaire pour la conciliation constitutionnelle, constituée de représentants des quatre partis et dirigée par le président du Parlement. Beaucoup d’observateurs soupçonnent néanmoins que les règlements internes adoptés par la Commission ne rendent difficiles l’obtention d’un compromis dans la mesure où ils requièrent un consensus absolu qu’il ne sera pas aisé d’obtenir compte tenu de la grande divergence d’opinions qui existe sur certains sujets. Qui plus est, la composition de la nouvelle assemblée est telle qu’il est impossible à l’AKP d’assumer à lui seul la rédaction de la nouvelle Constitution. Ahmet Turan Alkan, analyste politique et éditorialiste au quotidien Zaman, ne cache pas le fait qu’il n’est pas optimiste vis-à-vis de la question : «les débats relatifs à une nouvelle constitution ont pris du retard par rapport à ceux sur le système présidentiel. Tout se passe comme si le gouvernement voulait simplement utiliser la chose politiquement».
La liberté de la presse en recul
Par ailleurs, le gouvernement est revenu sur sa promesse d’une «Turquie sans bandes organisées ni juntes» pourtant incluse dans son programme électoral. L’AKP a en effet signifié qu’il pourrait réduire son soutien politique aux affaires judiciaires majeures telles qu’Ergenekon, dans lesquelles des membres de bandes organisées longtemps nichées à l’intérieur de l’appareil d’Etat sont actuellement en train d’être jugés. Le parti avait déjà poussé à modifier la loi sur les matches truqués adoptée par le Parlement à peine huit mois plus tôt. La conséquence en a été la réduction des peines des bandes organisées et des personnes impliquées dans les scandales des matchs truqués. L’AKP a échoué à modifier la loi sur les partis politiques, les lois sur le financement des campagnes électorales, ainsi que la loi électorale. Il a également interrompu les progrès faits en matière de réformes pour une harmonisation avec l’UE. Par ailleurs, la plupart des lois nécessaires à l’ajustement de la législation turque avec la réforme constitutionnelle, n’ont à ce jour pas été soumises au Parlement. Le gouvernement a échoué à donner le jour à des projets de loi importants : la création d’un conseil anti-discrimination ; une loi sur les aides publiques ; une loi sur les services de sécurité externe des établissements pénitentiaires. Dernier point, mais non le moindre : la liberté de la presse et les changements susceptibles d’être apportés aux lois antiterroristes destinés à donner une marge de manœuvre aux journalistes. Le gouvernement avait présenté des amendements en ce sens au Parlement. Des groupes de surveillance des médias affirment néanmoins que, loin d’avoir réussi à apporter une solution au défaut de liberté dont souffrent les médias en Turquie, ils ont, dans certains cas, contribué à aggraver la situation.
Ankara

mercredi 13 juin 2012

La Turquie autorise l'enseignement du kurde dans les écoles


paru dans la voix de la Russie

12.06.2012, 19:06
La Turquie autorise l'enseignement du kurde dans les écoles
Photo: EPA
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Le premier ministre de Turquie Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu'il serait autorisé pour la première fois de l'histoire d'enseigner la langue kurde dans les écoles. Selon le premier ministre il s'agit d'une décision historique.
Les politiques représentant la minorité kurde qualifient cette mesure de palliatif cherchant à obtenir l'autorisation à la totalité de l'enseignement en kurde.
Ces dernières années les autorités turques ont atténué les restrictions quant à l'usage de la langue kurde afin mettre un terme à de nombreuses années de la lutte armée des Kurdes dans le sud-est du pays. Au cours de ces 30 dernières années, des dizaines de milliers de personnes sont devenues victimes de ce conflit. 

lundi 21 mai 2012

Ankara veut écrire «une nouvelle page» avec Paris


Ankara veut écrire «une nouvelle page» avec Paris


Pour le ministre turc des Affaires européennes Egemen Bagis, l’élection de François Hollande va permettre à son pays d’ouvrir une nouvelle ère politique avec la France, en particulier sur le dossier de l’adhésion à l’UE. «L’Union européenne n’est pas un projet économique ou politique (mais) le plus grand projet de paix de l’histoire de l’humanité» a rappelé le responsable turc.
La Turquie souhaite que le nouveau président français François Hollande ouvre «une nouvelle page» dans les relations bilatérales, marquées par «l’amitié» et la recherche de «solutions», a déclaré vendredi à l’AFP le ministre turc des Affaires européennes Egemen Bagis. «Nous espérons qu’il (M. Hollande) ouvrira une nouvelle page dans les relations historiques, fructueuses et très profondes entre la Turquie et la France», a déclaré le ministre turc dans un entretien accordé à l’AFP. «Nous espérons que nos relations bilatérales se développeront et que la France, comme sous le président (Jacques) Chirac, deviendra l’un des champions de l’intégration de la Turquie dans l’Union européenne», a-t-il ajouté. Les relations entre Paris et Ankara ont connu des heures difficiles sous la présidence de Nicolas Sarkozy, opposant résolu à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. M. Hollande s’est montré plus ouvert sur cette question, tout en affirmant que la Turquie ne ferait pas son entrée dans l’UE pendant son mandat. «M. Sarkozy avait des priorités différentes. C’était un politicien très habile. Il a vu la possibilité de créer un bloc électoral d’extrême droite et il s’est engagé là-dedans. Il a pensé qu’il pouvait sacrifier la Turquie, pour gagner ces voix. Cela a fonctionné pour la première élection (présidentielle en 2007), mais pas pour la deuxième» en 2012, a déclaré M. Bagis. «Notre propos n’est pas de créer de l’animosité, nous voulons créer de l’amitié, où la diplomatie et la politique contribuent à trouver des solutions et pas à créer des problèmes», a-t-il ajouté. Fin 2011, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait notamment accusé M. Sarkozy de «rechercher des gains électoraux en utilisant la haine du musulman et du Turc», après le vote en France d’un texte de loi pénalisant la négation du génocide arménien, que la Turquie n’a jamais reconnu. Texte qui avait finalement été censuré par le Conseil constitutionnel.
L’adhésion dans l’UE : un projet civilisationnel
Le processus de négociations d’adhésion entre Ankara et l’UE est au point mort, avec seulement 13 des 35 chapitres jalonnant la négociation ouverts. Outre l’opposition française ou allemande à une adhésion turque à l’UE, de nombreux chapitres sont bloqués du fait du refus d’Ankara d’appliquer l’union douanière à la partie grecque de l’île divisée de Chypre, membre de l’UE depuis 2004, que la Turquie ne reconnaît pas. Interrogé sur les raisons qui poussent Ankara à vouloir à tout prix entrer dans une Europe économiquement et politiquement en crise, alors que la Turquie a connu une croissance économique de 8,5 % en 2011, M. Bagis a évoqué la paix dans le monde. «Pour nous, l’Union européenne n’est pas un projet économique ou un projet politique. L’Union européenne est le plus grand projet de paix de l’histoire de l’humanité», a-t-il déclaré. «Et avec la Turquie, le plus grand projet de paix de l’histoire de l’humanité qu’est l’Union européenne peut passer d’un projet continental à un projet global», a-t-il estimé. La Turquie et son système politique démocratique constituent notamment «une inspiration» pour le monde arabe en pleine évolution, et «l’Europe aurait une plus grande influence, dans de plus larges régions du monde, avec la contribution de la Turquie», a-t-il argumenté.
Paris

mercredi 9 mai 2012

TURQUIE: la nouvelle constitution fait débat


La nouvelle constitution fait débat

Le Parlement turc s'est lancé dans la rédaction d'une nouvelle Constitution censée effacer toute empreinte des généraux putschistes, un projet ambitieux devenu le nouveau champ de bataille entre l'AKP et l'opposition.

Lundi, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a annoncé que «la phase de rédaction de la nouvelle constitution a débuté». Et de réaffirmer son intention de transformer le système parlementaire actuel en système présidentiel, à l'orée des présidentielles de 2014. Dominant la politique turque depuis dix ans, M. Erdogan, qui dirige l'AKP, a fait de la Turquie un acteur régional avec une croissance économique vigoureuse (8,5% en 2011) qui fait pâlir d'envie l'Union européenne, à laquelle Ankara veut adhérer. Il a remporté trois élections législatives successives depuis 2002 mais ne pourra briguer un quatrième mandat, selon les statuts de l'AKP. Il souhaiterait, selon les commentateurs, échanger son poste de Premier ministre pour celui d'un président disposant de vrais pouvoirs, et continuer à diriger le pays. «Nous allons discuter de tout cela, qu'il s'agisse d'un système présidentiel ou semi-présidentiel», a-t-il dit lundi, ajoutant que le dernier mot reviendrait au Parlement, où l'AKP est très majoritaire. Déjà accusé d'autoritarisme par l'opposition - les arrestations de journalistes se sont multipliées ces derniers mois - M. Erdogan et ses ambitions provoquent la controverse. «On vit déjà sous un semi-diktat, allons nous vers une dictature constitutionnelle ?» s'est interrogé Riza Türmen, député du CHP (Parti républicain du peuple), et ex-juge à la Cour européenne des droits de l'Homme. «Nous ne sommes pas favorables à un système présidentiel», averti Devlet Bahçeli, le chef de file des nationalistes au Parlement. «Si tout se passe comme il (Erdogan) le souhaite, et qu'il devient le premier Président de Turquie avec des pouvoirs à l'américaine ou à la française, il y aura débat sur la séparation des pouvoirs», estime Murat Yetkin, rédacteur en chef du journal Hürriyet Daily News.

Un texte qui «mettra en avant le citoyen et non l'Etat»
Une commission parlementaire spéciale a consulté la société civile et les minorités religieuses pour bâtir un texte qui sera le quatrième depuis la création de la République turque, en 1923. L'objectif est d'élaborer un texte plus démocratique remplaçant l'actuelle constitution héritée des généraux qui avaient pris le pouvoir en 1980. M. Erdogan s'est dit favorable à un texte qui «mettra en avant le citoyen et non l'Etat». Le projet serait achevé d'ici la fin de l'année et soumis à référendum. Des réformes introduites par l'AKP ont considérablement réduit l'influence des militaires, jadis acteurs politiques majeurs et gardiens auto-proclamés de la laïcité. Des dizaines de hauts gradés sont en prison, accusés de complots contre le régime. Mais la constitution de 1982 est restée en vigueur, en dépit de nombreux amendements. D'âpres batailles sont à prévoir au Parlement sur le nouveau texte: le parti pro-kurde de la paix et de la démocratie (BDP) veut des droits accrus pour les 12 à 15 millions de Kurdes (sur une population de 73 millions), ce à quoi sont opposées les autres formations. Et le CHP, qui dénonce une dérive islamiste du pouvoir, exige que les références à Mustafa Kemal Atatürk, et à son héritage laïc soient maintenues dans le nouveau texte. «De sérieuses interrogations subsistent sur la méthode à adopter. Ce processus peut à tout moment s'enliser», prévient Ibrahim Kaboglu de l'Université stambouliote de Marmara, qui fait partie des experts consultés.