vendredi 5 octobre 2012

BONUS MALUS ENERGETIQUE DES MENAGES A L'ASSEMBLEE NATIONALE : c'est voté ......


L'Assemblée nationale a adopté, dans la nuit de jeudi à vendredi, après le départ fracassant des députés UMP, centristes et Front de Gauche, la proposition de loi PS visant à créer un bonus/malus sur la facture d'énergie des consommateurs et à étendre les tarifs sociaux.
Le texte, qui sera débattu par les sénateurs à compter de la mi-octobre, a été voté à l'unanimité par la quinzaine d'élus socialistes présents, l'écologiste Denis Baupin présidant alors la séance.
Les députés de l'UMP, de l'UDI et du Front de Gauche, qui avaient par avance annoncé qu'ils voteraient contre le texte pour des raisons de fond différentes, avaient quitté l'hémicycle environ une demi-heure avant pour protester contre l'introduction de mesures assouplissant la règlementation de l'éolien.
Les débats, marqués jeudi par une longue bataille de l'UMP contre la création d'un mécanisme de bonus-malus d'ici à un an environ, ont dérapé lorsque l'ordre de la discussion a été modifié pour examiner des amendements du gouvernement soutenus par EELV et censés faciliter l'essor de l'éolien en métropole et Outre-mer.
"Ne transformez pas à 2h du matin en fin de semaine la France en un immense ventilateur. On vous laisse faire seuls cette horreur qui ne passera pas la barre du Sénat", a lancé l'UMP Martial Saddier, avant de sortir de l'hémicycle en dénonçant des "droits du Parlement bafoués" et "un passage en force".
Avis inhabituellement proche de celui du chef de file des députés Front de Gauche, André Chassaigne: "N'allons pas faire passer comme ça de façon cavalière quelques amendements pas réfléchis pour satisfaire quelques intérêts particuliers ou d'industriels". "J'ai honte pour vous", a-t-il lancé.
Récusant l'absence de discussion sur le sujet, la ministre de l'Ecologie Delphine Batho a invoqué "l'urgence" à défendre "un certain nombre d'entreprises et d'emplois" du secteur. Et elle a affirmé que "ce n'est en aucun cas une dérèglementation généralisée".
L'écologiste Denis Baupin s'est étonné d'"indignations sélectives" des autres députés.
Le coeur de la proposition de loi visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre pose le principe du calcul d'un volume de base, établi selon le nombre d'occupants, le lieu d'habitation et le mode de chauffage, avec trois paliers correspondant aux besoins les plus essentiels jusqu'au superflu.
En commission, les députés ont ajouté, contre l'avis du gouvernement qui a sans succès essayé d'y revenir en séance, le critère de l'âge considérant que les personnes âgées devaient davantage se chauffer et a pris en compte les appareils spécifiques comme les appareils respiratoires.
Un amendement de l'UMP a été adopté jeudi pour améliorer la prise en compte des déménagements pour le calcul du volume de base, tandis que la prise en compte des résidences secondaires voulue par les écologistes a été rejetée.
Toutes les données seront collectées en même temps que la feuille d'impôt, et transmises sous forme de barème aux fournisseurs.
Cette tarification progressive de l'énergie ne pourra être effective que fin 2013-début 2014 vu sa complexité. La droite n'a d'ailleurs cessé de dénoncer "une usine à gaz" et une logique de "prix administrés", là où le gouvernement et le PS ont vanté une "première étape" vers un nouveau modèle encourageant les économies d'énergie.
La réduction des "avantages" tarifaires sur l'énergie consommée par les salariés d'EDF et GDF, réclamée par l'UMP au nom de l'équité, a été rejetée jeudi soir, la gauche unanime insistant sur le respect d'un accord d'entreprise de l'après-Guerre et dénonçant une stigmatisation.
Autre mesure phare du texte: l'extension des tarifs sociaux de l'énergie.
"Aujourd'hui, 650.000 ménages en bénéficient, avec ce texte nous en aurons 4,2 millions, c'est une avancée considérable", a plaidé le rapporteur PS François Brottes, également président de la commission des Affaires économiques. En coût, "on va être autour de 630 millions d'euros de plus, ce n'est pas une paille. Le financement proposé est le financement traditionnel (...) la solidarité portée par l'ensemble des acteurs économiques et domestiques du pays", a-t-il précisé

MONASTÈRE DE SAINT-SIMÉON – Des éoliennes au milieu d’un site de pèlerinage chrétien


Des archéologues dénoncent l’installation d’une vingtaine d’éoliennes à proximité et sur le site du monastère de Saint-Siméon-le-Jeune, au sud de la Turquie, non loin de la ville d’Antakya. Le site est resté pendant longtemps un lieu de pèlerinage majeur pour la chrétienté

Le monastère est situé dans le district de Samandağ (“Montagne de Siméon”), autrefois baptisé “Mont Admirable” en référence aux miracles prêtés à Saint-Siméon-le-Jeune. Il domine du haut d’une colline l’embouchure du fleuve Oronte.

(photo Nezih Başgelen).
Saint-Siméon-le-Jeune est né à Antioche (Antakya) vers 521 et très tôt, il commence une vie de stylite. Le terme désigne ceux qui, parmi les chrétiens des premiers siècles, ont choisi de vivre sur une colonne ou dans un autre endroit perché afin d’être plus proches de Dieu. 
L’initiateur de cette pratique, Saint-Siméon-l’Ancien (390-459), a vécu plusieurs années sur une colonne près d’Alep, en Syrie.
En 551, Saint-Siméon-le-Jeune s’établit donc sur une colonne située au centre du monastère qu’il a fait construire dans la montagne. Les pèlerins sont nombreux à lui rendre visite, jusqu’à sa mort en 592. “Il attirait des sujets de pays lointains, d’Arménie et de Géorgie en particulier”, écrit le professeur Jean Mécérian, chargé de fouilles entre 1932 et 1939. “Encore en pleine activité religieuse et littéraire vers la fin du 13ème siècle”, ajoute-t-il, le site est ensuite tombé dans l’oubli.
“La Turquie se tire une balle dans le pied”
L’ensemble monastique est composé d’une cour octogonale centrée sur la colonne du stylite, de trois églises et de divers bâtiments destinés aux moines et aux pèlerins. La base de la colonne trône toujours au milieu du site mais l’ensemble nous est parvenu à l’état de ruine. Cela n’empêche pas l’ancien monastère, unique en son genre en Turquie, de conserver une importance majeure.
“Ces dernières années, 23 éoliennes ont pourtant été installées au sommet de la colline, l’une des turbines ayant même été érigée à l’intérieur du complexe monastique”, se désole Nezih Başgelen, directeur des publications Arkeoloji ve Sanat (Archéologie et art).
Une éolienne sur le site archéologique (photo Nezih Başgelen)
“Dans une région qui ne manque pas de collines, il s’agit d’un excellent exemple de la Turquie se tirant une balle dans le pied, le pied en question étant un site historique qui devrait être considéré comme appartenant au patrimoine mondial”, dénonce encore l’archéologue.
Le projet a été approuvé par la direction de l’Environnement et des Forêts de la province de Hatay en 2005, “en contradiction totale avec la Convention européenne pour la protection du patrimoine archéologique dont la Turquie est signataire”, insiste Nezih Başgelen, qui affirme par ailleurs encourager le développement d’énergies non polluantes dans son pays.
Samandağ n'est malheureusement qu'un exemple parmi d'autres. “Malgré son riche héritage archéologique, culturel et naturel (…)”, constate ce spécialiste, “la Turquie ne dispose toujours pas d’une base de données officielle et systématique recensant cet héritage. Cette situation livre des sites de valeur à ce genre de destruction.”
Anne Andlauer (www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 4 octobre 2012

Ma nuit en zone de transit à l’aéroport Atatürk


Rester bloquée une nuit en zone de transit à l’aéroport Atatürk pour une erreur administrative, voilà un scénario qui n’est pas sans évoquer celui du film Le Terminal avec Tom Hanks…

Lundi 1er octobre à 19h, je rentre à Istanbul après deux semaines de vacances en France. Mais je me réjouis un peu trop vite de retrouver les saveurs de la ville : je ne dépasse pas les barrières situées dans la zone de contrôle des passeports. Je ne suis en effet pas en possession de mon ikamet. Il s’agit du permis de séjour indispensable au stambouliote étranger désireux de rester plus de trois mois en Turquie, depuis la réforme des visas touristiques de février 2012.
J’avais pourtant accompli toutes les démarches nécessaires pour obtenir mon ikamet. Mais le jour où je devais le récupérer, soit la veille de mon départ en France, il n’était pas prêt. J’avais alors demandé aux officiers du poste de police d’Aksaray si mon séjour en France poserait un quelconque problème. Question à laquelle on m’a répondu très clairement : “non, bien sûr aucun problème”.
Me voilà donc refoulée à l’entrée en Turquie, traitée avec mépris, ignorée, avec pour seul mot d’ordre : “attendez !” Je subis alors l’incompétence des policiers en service ce jour-là, les voyant répéter les mêmes gestes et constater, hébétés : “On ne vous trouve pas dans le système”. J’essaie tant bien que mal de leur raconter pourquoi ils ne me trouvent pas. Ils ne me laissent pas parler, ne cherchent pas à me comprendre, et ne parlent qu’un anglais minimaliste.
Finalement, on m’annonce que je dois attendre jusqu’au lendemain matin. Et là, trois propositions s’offrent à moi : dormir dans une pièce fermée à clef avec d’autres femmes en détention administrative, prendre une chambre à l’hôtel de l’étage pour la modique somme de 200€ ou errer dans la zone Duty Free de l’aéroport. Je choisis bien évidemment la dernière.
Le matin, je harcèle un agent pour qu’il appelle Aksaray. Il s’exécute après quelques heures durant lesquelles il me répète que lui et ses collègues sont débordés, alors qu’ils sont tous assis en face de moi en train de boire leur café.
Ce traitement affligeant, le stress de ne pas voir se présager de solution, fatigue et panique m’ont fait sortir de mes gonds. Peut-être ai-je été aussi inconsciemment vexée. Quoi ? Moi, citoyenne française, ressortissante du pays des “Droits de l’Homme” (à prononcer lèvres pincées), devenue persona non grata ? Colère légitime ou simple complexe de supériorité français ?
Durant mes tergiversations nombrilistes, j’avais peut-être choisi d’ignorer la situation de mes compagnons d’aventure, très certainement plus à plaindre que moi.
Devant les barrières, entre les différents distributeurs de boissons, quelques familles attendent sagement que l’on décide de leur sort, à même le sol. J’ignore d’où ils viennent et depuis combien de temps ils sont là.
Mais juste avant d’être libérée, au petit matin, je fais la rencontre d’Issa (1), 34 ans. Ressortissant d’un état africain en guerre, ingénieur à l’origine mais aussi capitaine dans l’armée par devoir, il a déserté, laissant au pays ses proches et ses papiers. S’il retourne chez lui, il risque la prison à vie par décision de la cour martiale ou pire, l’exécution.
Il me raconte calmement être coincé en zone de transit depuis trois mois. Le premier mois, il a été renvoyé 21 fois dans différents Etats africains. Son but est d’aller à Londres, mais on le fait à chaque fois transiter par Istanbul où il est désormais bloqué. Au début, certains policiers s’amusaient à le tabasser, “mais ça n’a pas duré, ils ont vu que je savais me défendre”. Ces horreurs, il les confie sans élégie. Il reste digne. Et le doit en partie au fait qu’une antenne de la compagnie Turkish Airlines, qui possède un petit local dans la zone en question, l’a pris sous sa protection. Il les aide comme il peut. Ils le nourrissent en échange et lui offrent un petit endroit où dormir. “Je ne peux pas rester inactif, j’ai besoin de m’occuper”. Il peut aussi aller se doucher, sous escorte policière.
Il évolue donc depuis plusieurs semaines, sous les lumières artificielles de l’aéroport, sans accès à l’air libre. Et confie presque fièrement : “tout le monde me connaît maintenant ici”. Il me supplie de l’aider, lorsque je serai dehors, de parler de lui, de contacter des ONG (2). Et me dit que j’ai de la chance. “En France il y a les droits de l’Homme”. Il assène cette vérité comme on affirmerait qu’en France il y a l’eau courante ou l’électricité. Une notion qui désigne quelque chose de fiable, palpable, accessible à tous de manière plutôt équitable.
Et l’ironie, c’est que toute cette aventure n’a cessé de m’évoquer Bienvenue en France, l’enquête en immersion d’Anne de Loisy en zone d’attente de Roissy. Où l’on découvre avec stupeur les conditions de détention administrative des personnes en attente de visa pour la France.
Conseils pour ne pas vous retrouver dans la même situation que moi :
- Eviter d’être aussi naïf et ne pas prendre au pied de la lettre la réponse “non” lorsqu’on demande si l’on risque avoir des problèmes.
- Toujours avec un document écrit, s’assurer qu’il soit compréhensible et authentifié.
- Avoir un portable chargé pour communiquer avec l’extérieur, et un peu d’argent pour subsister.
- Garder son calme et relativiser …
Fanny Fontan (http://www.lepetitjournal.com/) vendredi 5 octobre 2012
  1. Pour la sécurité de la personne en question, le nom a été volontairement modifié, et son pays d’origine non précisé.
  2. Depuis Amnesty et Helsinki ont été alertés et font leur possible pour lui venir en aide

jeudi 4 octobre 2012

annonce de RADIO CAMPUS


Une nouvelle émission radio "Itinéraires Croisés" sur Radio Campus 93.9 F.M recherche un étudiant ou une étudiante turc ayant vécu en Turquie pour enregistrement ce samedi de 16h à 18h.

Pour plus d'info sur facebook
http://www.facebook.com/itineraires.croises?ref=hl
http://www.radiocampusparis.org/
Itinéraires Croisés
Emission radiophonique qui balaye les préjugés sur Radio Campus Paris 93.9 F.M

SOCIÉTÉ TURQUE – L’une des plus religieuses d’Europe et du monde


Près de 85% des citoyens de Turquie se définissent comme “religieux”, révèle une étude publiée ce mardi et intitulée L’Atlas des valeurs – Turquie 2012 (Türkiye Değerler Atlası 2012). L’auteur de cette étude, Yılmaz Esmer, est professeur à l’université de Bahçeşehir d’Istanbul. Il s’appuie sur les résultats pour la Turquie du dernier World Values Survey, une enquête réalisée au niveau mondial depuis les années 1980.

Constatant que 32% des Tchèques ou encore 45% des Français interrogés se considèrent comme “religieux”, Yılmaz Esmer classe la société turque parmi les plus religieuses d’Europe et du monde. Cette caractéristique a par ailleurs tendance à s’accentuer, puisque les citoyens turcs étaient 80% en 2001 et 75% en 1990 à formuler cette même réponse.
En revanche, Yılmaz Esmer affirme que la société turque n’est pas plus conservatrice que dans les années 90. Il en veut pour preuve l’évolution du “niveau de conservatisme” (établi à partir des réponses à 18 questions portant sur le statut de la femme, la religion, la famille, la politique etc.) En 2012, ce niveau s’élève à 63% en Turquie, contre 60,3% en 1990.
L’enquête, qui a été réalisée auprès de 2.205 personnes dans 64 villes du pays en 2011 et 2012, fournit d’autres conclusions intéressantes:
- A la question “Êtes-vous fier d’être turc ?”, trois quart des sondés répondent “oui”, mais avec de fortes disparités régionales : 88% des habitants de la mer Noire répondent “absolument” quand 23% des habitants du sud-est anatolien (à majorité kurde) offrent la même réponse. Au total, 10% des personnes interrogées refusent de se définir comme “turc”.
- 76% des personnes interrogées disent faire confiance à l’armée turque, alors que cette réponse dépassait les 90% dans les années 90
- à l’inverse, 62% disent faire confiance au gouvernement, alors qu’ils n’étaient que 29% lors de l’enquête de 2001
- 6% des personnes sondées en Turquie estiment que “le mariage est une institution démodée”, quand 35% des Français le pensent
- 71% des femmes turques pensent que “l’homme doit être le chef de famille”
- la Turquie est aussi présentée comme l’un des pays d’Europe où les gens se font le moins confiance. Un Turc sur dix dit avoir “confiance en autrui la plupart du temps”, contre 76% au Danemark ou en Norvège
Anne Andlauer (www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 4 octobre 2012

Du Creusot à Istanbul, un artiste et journaliste “entre les lignes“ : Michel Berthaud


Après une enfance dans le Creusot et l'école normale à Mâcon, Michel Berthaud, qui est également compositeur-interprète, commence à enseigner mais pousse parfois la chansonnette sur les scènes de Saône-et-Loire. Éclectique, cet amoureux de Bobby Lapointe dessine aussi. Il expose à partir de ce soir à l'Union française, dans le quartier de Cihangir

A 25 ans il expose une première fois des dessins et encres sur papier: “A l'époque, j'en ai vendu deux – je me souviens bien – et le reste de l'expo doit être dans une de mes valises, quelque part.
En 1981, il monte une radio libre avec des amis, où il s'occupe d'une émission de chansons françaises avant de se lancer dans la préparation et la présentation des bulletins d'infos. C'est ainsi qu'il se voit de plus en plus confier des piges pour Le Progrès de Lyon, entre autres journaux. De piges en piges, de séjours à Radio France , il devient journaliste professionnel au Dauphiné Libéré avant d’être, un an plus tard, nommé au siège à Grenoble au service des informations générales. “C'était l'époque colle-ciseaux, on finissait souvent tard la nuit.”
De Grenoble à Tunis, rencontre avec les services culturels des affaires étrangères
A l’occasion d'une interview de François Roche, à l'époque directeur du centre culturel au Japon, il évoque ses déplacements fréquents vers la Tunisie et son attirance pour ce pays. C’était sans savoir que six mois plus tard, il se verrait proposer un poste de communicateur pour le mensuel des services culturels à Tunis.
En Tunisie, il dirige sa revue de 36 pages avant d'être finalement chargé des conférences, ce qui lui donne l'occasion de rencontrer des écrivains, des cinéastes, des acteurs et des chanteurs de tous horizons comme Michel Butor, Claude Simon (prix Nobel de littérature), l’actrice française Anémone ou encore Kenize Mourad, une princesse ottomane à l’époque correspondante de guerre. Quatre ans plus tard, il a la chance de rencontrer près de 70 écrivains et d’être promu au Maroc, où il resta sept ans chargé de la promotion de la littérature francophone .
De la littérature francophone à l'Afrique noire
Ces rencontres, ces lieux et ce travail, qui imprègnent peu à peu sa sensibilité artistique – car Michel dessine toujours – se nourrissent de “tout ce qui bouge”. Michel aime le mouvement, l'impression que tout est en perpétuelle effervescence.
Et il bouge à nouveau, devient le directeur du centre culturel français à Cotonou, non sans avoir fait une étape à Paris au ministère, où il est chargé de l'élaboration d’un “Musée au service du développement”. De son séjour au Bénin, il garde “la leçon de la création : j'ai rencontré beaucoup d'artistes se battant contre vents et marées pour continuer de créer”, et découvre la culture vaudou. Après le Bénin, il est nommé directeur du centre culturel français à Cracovie, en Pologne.
Deux pauses cependant durant toutes ces années au service des “affaires étrangères”: celle où il prit le temps de créer une maison d'édition au Maroc et une autre où il accepte un poste d'enseignant au lycée puis à l'université de Galatasaray, où il s’occupe de l’espace francophone.
Une exposition à Istanbul
Depuis 2010, Michel remercie sa maman. “Lorsqu’elle m’a obligé à passer le concours de l’Ecole normale à 15 ans, je lui en ai voulu. Mais maintenant que, grâce à ce service précoce, j’ai pu prendre une retraite très anticipée... je la remercie!” dit-il en souriant.
De retour donc à İstanbul, ville en perpétuel mouvement qu’il adopte (“on ne passe pas dans une rue sans découvrir quelque chose de nouveau), Michel Berthaud prend le temps de se consacrer à son art, conception graphique, chansons graphiques, expression-impressions illustrées. Ces exercices de style sont le produit d’un vrai travail de patience et de réflexions en mouvement. Il faut parfois vingt croquis avant de trouver la bonne courbe, le bon trait.
L’exposition Entre les lignes, qui réunit ces années, sera inaugurée ce soir au Local de l’union Française à Cihangir.
Sabine Buchmann (www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 4 octobre 2012
Adresse de l'Union Française: Türk Gücü Sokak 33 A: Cihangir - Istanbul
(derrière la mosquée de Firuz Ağa)
Horaires d'ouverture :
Du lundi au vendredi :10h-13h /15h-18h
Samedi :15h-19h
Fermé le dimanche

YOUTUBE - Le site de partage de vidéos a désormais sa version turque


La Turquie a annoncé mardi que le site de partage de vidéos YouTube venait de déposer un nom de domaine turc et opérerait désormais sous l’extension “com.tr”, rapportent les médias turcs. Cette victoire d’Ankara fait suite à une longue bataille contre le site, filiale de Google Inc. Le ministre des Transports et des Communications, Binali Yıldırım, a saisi l’occasion pour rappeler son principal grief contre les entreprises internet basées en Turquie : “Vous opérez dans ce pays, vous devez être résidentes ici”, a-t-il indiqué, cité par l'agende de presse Reuters.

Dans son bref communiqué publié lundi annonçant l’ouverture du site en turc, YouTube n’a pas évoqué son différend avec le gouvernement. Mais le ministre précise que le site “sera maintenant dans une position qui l'obligera à appliquer les décisions de justice et à retirer certaines publications répréhensibles”. Et de poursuivre :"De plus, il paiera également des impôts sur ses activités." En 2008, la Turquie avait bloqué l'accès à YouTube pendant près de deux ans et demi après la diffusion de séquences jugées insultantes pour le fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk.
Fanny Fontan (www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 4 octobre 2012

mercredi 3 octobre 2012

Chienne d’histoire à Istanbul


chienne d’histoire est un film d’animation signé Serge Avédikian, Palme d'or du court-métrage au festival de Cannes 2010. Cette vidéo n’est donc pas nouvelle mais son sujet, lui, est d’actualité : le sort des chiens errants en Turquie. L’œuvre était justement rediffusée sur TV5 Monde ces derniers jours. Pour ceux qui l’auraient ratée, elle est également disponible sur internet

L'histoire : Constantinople 1910. Les rues sont envahies par les chiens errants. Le gouvernement fait appel à des experts européens pour trouver les moyens de s'en débarrasser. Un jour, brutalement, il décide de déporter massivement les chiens sur une île déserte, au large de la ville. Le nom de cette île: Hayırsızada. Elle deviendra le cimetière de près de 30.000 chiens.
Pour les activistes de la cause animale en Turquie, le souvenir de cet épisode reste vif. Des milliers de manifestants ont protesté dimanche dernier contre un projet de réforme de la loi de protection des animaux (2004), dénonçant notamment un “nouvel Hayırsızada”. La réforme prévoit la suppression de l’une des mesures-phares de la loi de 2004, qui oblige les mairies à ramasser les animaux errants, à les vacciner, les tatouer, puis à les relâcher à l’endroit où ils ont été trouvés. Si le texte est adopté tel quel au Parlement, les animaux seront emmenés dans des “parcs naturels”, où ils pourront être adoptés.
Le ministère des Forêts et des Eaux, en charge de la loi, a défendu hier la réforme. “Contrairement aux pays européens [qui pratiquent l’euthanasie, ndlr], notre but est de trouver des propriétaires à ces animaux. Mais comme le système actuel ne fonctionne pas correctement et que la capacité des chenils est insuffisante, nous ajoutons le mécanisme des ‘parcs naturels’ d’ici à ce qu’une solution de long terme soit trouvée,” affirme-t-il dans un communiqué révélé par les médias turcs. Le ministre affirme vouloir protéger les animaux errants contre les accidents de la circulation, la faim, la soif et les maladies.

Anne Andlauer (www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 3 octobre 2012

SÉISME - La moitié des habitations d'Istanbul sont vulnérables



Le ministre turc de l'Environnement et du Développement urbain, Erdoğan Bayraktar, vient d'annoncer que la moitié des logements stambouliotes n'étaient pas aux normes anti-sismiques. Une information d'autant plus préoccupante que la mégapole est située dans une zone à risques. La Turquie est en effet traversée d’est en ouest par un réseau de failles coulissantes, opposant deux plaques tectoniques. La plaque anatolienne au sud, qui coulisse vers l’ouest et celle eurasienne, au nord, qui coulisse vers l’est. Istanbul étant à l'extrémité de la faille occidentale, elle est particulièrement vulnérable. Le ministre a ainsi rappelé le douloureux souvenir du tremblement de terre de 1999, qui avait coûté la vie à plus de 18.000 personnes dans la région d'Izmit.

Au total, huit millions de bâtiments sur les 20 millions que compte le pays, seraient situés en zone sismique. Le gouvernement prévoit la "rénovation" de 6,6 millions d'entre eux dans le cadre d'un "plan de transformation urbaine", dont le lancement est annoncé pour ce 5 octobre. La première phase du plan prévoit notamment la destruction de 150 bâtiments publics dans 33 provinces différentes.
Tanguy Quidelleur (www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 3 octobre 2012

Article et pétition contre la disparition du site de HASAKEYF


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Hasankeyf, au sud-est de la Turquie, est une ville en sursis. Située dans la province de Batman, elle est l'une des cités concernées par le Projet de développement de l'Anatolie du sud (Güney Anadolu Projesi ou GAP), qui ambitionne notamment de construire 22 barrages dans la région afin de capter l'eau du Tigre et de l'Euphrate

Hasankeyf, menacée par les eaux (photo Senol Demir, Flickr/CC)
L'un d'entre eux, le barrage de Ilisu, situé à 80 kilomètres d'Hasankeyf, doit être achevé d'ici à 2013. Il recouvrira la ville et les villages alentours de 40 mètres d'eau, obligeant 50.000 habitants à déménager. Datant d'au moins 12.000 ans, la cité historique en a vu d'autres : dynastie Ayyoubide, présence syriaque, byzantine, seldjoukide, ottomane, kurde... Elle ne résistera cependant pas au projet GAP, lancé vers la fin des années 70, qui engloutira ces trésors historiques sous des mètres d'eau.

Destruction historique, culturelle et environnementale
Aucun plan de sauvegarde conséquent n'est prévu pour la ville, qui compte au total près de 289 sites archéologiques et qui répond à 9 des 10 critères exigé par le Centre du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Les habitants devront déménager vers une ville nouvelle située sur le versant opposé de la montagne d'en face. Ils percevront pour cela un prêt gouvernemental. La zone de Hasankeyf est aussi un lieu de vie pour près de 123 espèces d'oiseaux, qui verront leur habitat et leurs moyens de subsistance totalement détruits. Les tortues de l'Euphrate, espèce en voie d'extinction, sont également menacées. Une diminution de la qualité de l'eau et une augmentation des maladies transmises par l'eau seront aussi à craindre, selon les associations opposées au projet.

Un feu de critiques
La construction du barrage, qui apportera richesse et développement à la région selon le gouvernement, est rejetée par environs 68% des habitants, indiquent des sondages récents. La population de Hasankeyf estime que le développement du tourisme pourrait rapporter à terme plus d'argent que l'électricité générée par le barrage. Les critiques internationales sont aussi légions. La Suisse, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Autriche et le Danemark se sont retirés du projet entre 2006 et 2009. La Syrie et l'Irak le condamnent également, car il asséchera les rives du Tigre et de l'Euphrate en aval.
L'association Sculpteurs sans frontières a réuni en septembre dernier douze artistes de neuf pays différents à Hasankeyf afin de créer des œuvres qui seront ensuite immergées dans l'eau. Ce geste symbolique vise à protester contre la destruction imminente de ce trésor de l'humanité.
Des voix se font également entendre sur internet et particulièrement sur les réseaux sociaux. Des groupes Facebook en anglais et en turc regroupent les opposants au projet. Ils exigent la protection du site par les autorités turques, condition sine qua non pour l’inscription du site au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Ils refusent la proposition gouvernementale de reconstruire les monuments à un autre endroit. Ces chefs-d’œuvre du passé perdraient alors, soutiennent-ils, leur pertinence géographique, environnementale et historique.
Ariane Haviland (www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 3 octobre 2012
A signaler: une pétition contre le barrage a recueilli à ce jour près de 33.000 signatures

mardi 2 octobre 2012

AUX ABORDS DU BOSPHORE – 1.299 étrangers possèdent une propriété


Le ministre turc de l’Environnement et de l’Urbanisme, Erdoğan Bayraktar, a révélé la semaine dernière que 1.299 citoyens étrangers étaient propriétaires de biens immobiliers à Sarıyer, Beşiktaş, Beykoz et Üsküdar, districts situés sur les rives du Bosphore. Parmi eux, Beşiktaş est le plus prisé avec 464 biens (soit 42.564 mètres carrés) aux mains de ressortissants étrangers. Arrivent ensuite Üsküdar (99.028 mètres carrés répartis sur 398 biens), Sarıyer (261 biens représentant 114.768 mètres carrés) et enfin Beykoz (39.861 mètres carrés pour 68 propriétés appartenant à des citoyens non-turcs).

Voici le détail des superficies par district et par nationalité :
ÜSKÜDAR

Arabie Saoudite 57.683 m2

Allemagne 10.381 m2

Grèce 8.280 m2

Etats-Unis 5.993 m2

France 4.690 m2



SARIYER
Royaume-Uni 20.759 m2

Egypte 19.123 m2

Allemagne 13.939 m2

Russie 12.415 m2

France 8.339 m2
BEYKOZ
Allemagne17.859 m2
Chypre nord 3.888 m2
Suisse
 3.382 m2
Autriche 3.322 m2

Russie2.295 m2
BEŞİKTAŞ

Grèce 6.796 m2

Allemagne 5.864 m2

Royaume-Uni 5.793 m2

Chypre nord 4.526 m2

Italie 3.374 m2
En mai dernier, une loi modifiant les conditions de vente de biens immobiliers aux étrangers est entrée en vigueur. Les étrangers peuvent désormais acquérir un maximum de 30 hectares. La surface autorisée jusqu’alors était de 2.5 hectares.
Anne Andlauer (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 2 octobre 2012

ça reseaute ferme à Istanbul, après le After'Ish, le Interfrench !!


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Les soirées d’Interfrench, une organisation mondiale d’entrepreneurs francophiles et/ou francophones, sont toujours très courues. C’était le cas de la dernière en date, celle de la rentrée de septembre au club house de Galatasaray à Levent. Christophe Bisson, le fondateur d’Interfrench en Turquie, a invité les participants à venir se rencontrer dans ce lieu et échanger leurs cartes de visite lors des fameuses séances de networking, qui font la renommée de ces soirées. Le principe est simple: comme les séances de speeddating que tout le monde connaît, les séances de networking sont l’occasion de rencontrer un maximum de personnes en un minimum de temps, dans différents univers professionnels, et de voir si des partenariats ou collaborations sont possibles. Lepetitjournal.com d’Istanbul a interrogé quelques participants sur les raisons de leur présence
Rémy Asensio (2ème photo à droite ci-dessous)38 ans, fondateur de Giftibox
Quel est votre parcours ?
Ayant travaillé dans le monde des affaires en France, j'avais déjà une bonne expérience dans la conception de business plan. Alors, lorsque ma femme qui est d'origine turque m'a proposé de nous expatrier, j'ai décidé de monter une petite structure proposant des coffrets cadeaux. J'avais le bagage nécessaire et tout s'est très bien passé, puisque nous sommes maintenant huit personnes. Dans notre secteur, il est certain que nous avons une importante éducation de marché à faire, mais la naissance d'une classe moyenne turque très portée sur les loisirs me donne bon espoir de pérenniser notre start-up.
(Christophe Bisson, responsable des soirées interfrench en Turquie/photo TQ)
Pourquoi êtes-vous venu ici ce soir ?
Je suis venu avec mes associés, dans le but de développer notre réseau. Bien que j'aime beaucoup travailler avec des Turcs, dans ce genre de soirées, j'essaye plus particulièrement de rencontrer des Français bien implantés en Turquie. Il s'agit de trouver des interlocuteurs plus à même de comprendre la situation d'un entrepreneur français débutant en Turquie.
Güliz Ünal
29 ans, Responsable études qualitatives à Novi Research
Quel est votre parcours ?
Après mes études de gestion à Galatasaray, j'ai décidé de faire un Master à Paris pour améliorer mon français. Et bien entendu, je suis tombée amoureuse de la France... Depuis mon retour en Turquie, je travaille pour une entreprise de sondages on-line, Novi Research, dans laquelle je suis responsable des études qualitatives.
Pourquoi êtes-vous venu ici ce soir ?
C'est déjà la cinquième fois que je viens ici et maintenant, mes motivations ne sont pas forcément professionnelles. En premier lieu oui, puisque c'est grâce à ça que j'ai pu avoir des entretiens et par la suite, trouver un poste. Mais aujourd'hui, je reviens pour parler français car le pratiquer me rend heureuse, et pour faire des rencontres.
Quelles sont vos qualités ?
Je dirais que ma double culture est ma principale plus-value. Je me considère vraiment comme une francophile. Aussi, je pense être une très bonne communicante, toujours très positive, et n'ayant pas peur des responsabilités.
Ezgi Ceren Işık
28 ans Responsable communication chez Project House
Quel est votre parcours ?
Après avoir étudié la Science politique dans le département francophone de l'université de Marmara, j'ai passé mon année Erasmus à l'Institut d'études politiques de Lyon. Une fois ma scolarité terminée, j'ai travaillé dans le textile puis dans la pub, toujours entre la France et la Turquie. Désormais, je suis responsable de la communication chez Project House Turquie.
Pourquoi êtes-vous venu ici ce soir ?
C'est déjà la huitième fois que je viens ici. Le networking m'aide à améliorer mon français tout en faisant de belles rencontres. L'objectif n'est pas le recrutement, c'est juste le plaisir. D'ailleurs, j'ai même amené ma sœur aujourd'hui pour l'initier.
Quelles sont vos qualités ?
Je dirais avant tout que j'aime m'amuser en travaillant, j'organise beaucoup de soirées et le networking me permet de trouver de l'inspiration, je suis vraiment à l'aise dans ce genre d'ambiance.
Iltürk Kuvvetli
32 ans, Directeur régional de l'exportation chez Yatas
Quel est votre parcours ?
Originaire d'Izmir, je suis passé par l'université de Marmara et son département francophone de Sciences politiques. Suite à cela, j'ai pu bénéficier de bourses à la mobilité du gouvernement français, et poursuivre mes études à Paris et en Corse... Deux régions maintenant chères à mon cœur. Installé depuis quatre ans à Istanbul, j'occupe le poste de directeur régional des exportations pour Yatas, (meubles, matelas, hôtellerie) ce qui me permet de voyager énormément...
Pourquoi êtes-vous venu ici ce soir ?
Je viens ici principalement pour agrandir mon réseau professionnel ainsi que personnel. Je recherche des opportunités pour, pourquoi pas, avoir de nouveaux débouchés dans mon travail. Autre point important, mon attachement à la francophonie qui me fait toujours revenir ici avec plaisir.
Quelles sont vos qualités ?
Mon point fort est aussi un défaut parfois, j'aime beaucoup la compétition et je peux parfois être agressif. Mais généralement, je le fais pour faire avancer le groupe dans son intérêt.
Murat Ulu
25 ans, à la recherche d'un emploi
Quel est votre parcours ?
Après être sorti de l'INSEEC Bordeaux (école de commerce) j'ai travaillé pendant cinq ans dans le milieu bancaire. Après être passé par le Crédit Agricole, AXA et HSBC, j'ai décidé de suivre mes parents originaires de Turquie, dans leur volonté de retrouver leur pays d'origine. Je pense que c'est un bon pari. Selon moi, les perspectives pour un jeune sont meilleures ici qu'en France, et j'espère pouvoir profiter de la croissance. Je retrouve aussi avec grand plaisir ma culture d'origine, c'est une nouvelle vie qui commence pour moi.
Pourquoi êtes-vous venu ici ce soir ?
Je suis arrivé en Turquie depuis peu et je cherche à retrouver un emploi au plus vite. On m'a proposé de participer à ce networking sur un site pour professionnel (Linkedln), et bien entendu, j'ai foncé. Je veux rapidement me confronter aux acteurs économiques d'Istanbul et ici, c'est un très bon endroit pour le faire.
Quelles sont vos qualités ?
Probablement ma double culture : J'ai grandi en France mais je parle parfaitement turc et j'ai une grande affection pour mon pays d'origine, comme pour mon pays d'adoption. Je suis aussi très sportif, ce qui insuffle du dynamisme dans ma vie professionnelle.
Feryal Kalafatoğlu
27 ans, responsable communication chez Finansbank
Quel est votre parcours ?
Je suis diplomée du lycée Notre Dame de Sion, puis de la Faculté de Communication de l'Université de Galatasaray . En 2008, j'ai commencé à travailler à Show TV comme journaliste. Deux ans après, je suis passée au département de communication de la banque Finansbank. Je suis responsable depuis près de trois ans de la motivation de 11.000 employés de Finansbank.
Pourquoi êtes-vous venu ici ce soir ?
Depuis un an, je ne rate aucune soirée. J'aime rencontrer des professionnels francophones avec qui j'aurai peut-être la chance de travailler un jour et des amis que je n'ai pas l'occasion de voir souvent. On se fait des amis et des contacts professionels. Je conseille a tous les francophones d'y venir.
Quelles sont vos qualités ?
Mon métier; c'est tout simplement de créer une relation "familiale" entre la marque et les clients. Quand il s'agit de communication interne, mes clients, ce sont les employés. Tous les jours, que ce soit par e-mail ou par téléphone, je suis en contact avec au moins 50 personnes. On me dit que je suis forte en communication. J'essaie de résoudre leurs problèmes en usant de l'empathie. Mes expériences en journalisme me permettent aussi de connaitre leur ville. A Istanbul, il y a des centaines d'activités pour tous les goûts. Mais a Malatya, un nouveau resto ou centre de sport signifie une nouvelle expérience! Dans ma vie privé, ma passion, c'est d'écrire. J'ai un blog où je partage plusieurs méthodes pour prendre du plaisir dans la vie. Je l'ai nommé: la boite des idées joyeuses. (http://mutlu-fikirkutusu.blogspot.com) J'aime le cinéma, surtout les documentaires, parce que ma spécialité en faculté de Communication était la téle et le cinéma. Et pendant les week-ends, dès que j'en trouve l'occasion, j'aime prendre des photos.
Propos recueillis par Meriem Draman et Tanguy Quidelleur (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 2 octobre 2012
Le site internet d'Interfrench: www.interfrench.net

lundi 1 octobre 2012

ISTANBUL PHOTO CONTEST: le cru 2011 arrive

Le 10 septembre 2012 à la station de métro Taksim à Istanbul  a eu lieu la cérémonie de remise des trophées aux vainqueurs du concours ISTANBUL PHOTO CONTEST édition 2011.

Une vidéo de l'évènement avant l'arrivée en France de la nouvelle édition du concours.

Les photos des éditions précédentes seront vendues aux enchères à PARIS début décembre à une date non encore précisée par l'association LES AMIS DE LALELI qui présente ces photos sous forme d'expositions itinérantes partout en France.







Festival d'Anatolie: journée dédicace de Öznur KÜCÜKER

Dimanche 30 septembre LES AMIS DE LALELI accueillaient Öznur KÜCÜKER, écrivaine, poète, pour la dédicace de son ouvrages "PYROMANIA".

Beaucoup de monde, des échanges, et une chaleur humaine comme Öznur en a le secret.
Quelques images:




TURQUIE: ANIMAUX ERRANTS – Des milliers de manifestants contre un “massacre annoncé”


Des milliers de personnes ont manifesté hier à Istanbul et dans d’autres villes de Turquie pour protester contre une série d’amendements à la Loi de protection des animaux, adoptée en 2004. Le texte, qui devrait être examiné au Parlement courant octobre, est accusé d’opérer un “retour en arrière” sur certains droits acquis. Son article 5 précise par exemple qu’il est “interdit de laisser errer des animaux, avec ou sans propriétaire, à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire municipal”, cite l’activiste Hülya Yalçın, pour qui cet ajout revient à décréter la disparition pure et simple des animaux errants. Présidente de la commission pour les droits des animaux au barreau d’Istanbul, Hülya Yalçın dénonce un “massacre annoncé”.
Toujours selon les défenseurs de la cause animale, le nouveau texte supprimerait l’une des mesures-phares de la loi de 2004, qui oblige les mairies à ramasser les animaux errants, à les vacciner, les tatouer, puis à les relâcher à l’endroit où ils ont été trouvés. Avec la nouvelle mouture du texte, les animaux seront emmenés dans des “parcs naturels” où ils pourront être adoptés. Les activistes se disent plus que sceptiques quant aux conditions de vie des animaux dans ces parcs, eux qui dénoncent régulièrement le mauvais entretien des fourrières municipales. Parmi les autres motifs de protestation, un amendement jugé “vague” qui laisserait au ministère des Eaux et Forêts le soin de déterminer le nombre maximum d’animaux par foyer.
Une pétition contre la réforme a recueilli à ce jour près de 85.000 signatures sur internet.
Anne Andlauer (www.lepetitjournal.com/istanbul) lundi 1er octobre 2012

dimanche 30 septembre 2012

Aujourd'hui au festival d'Anatolie

Aujourd'hui LES AMIS DE LALELI recevront pour une rencontre dédicace: Öznur KÜCÜKER, écrivaine et poète qui dédicacera son ouvrage "Pyromania" (à partir de 14h30)

Nedim GÜRSEL au Festival d'Anatolie

Samedi 29 septembre Nedim GÜRSEL était présent sur le stand de l'association LES AMIS DE LALELI pour présenter son dernier roman "l"ange rouge" et dédicacer ses livres. Une rencontre qui a rencontré un très beau succès et qui s'est terminée par un entretien à la radio Made in Turkey "Radio MIT":