Au cœur du Xème arrondissement de Paris se niche un quartier appelé de façon informelle “la petite Turquie”. Malgré le départ de nombreux Turcs au fil des années et une ambiance très cosmopolite, le quartier reste imprégné par la culture de ce pays. Les “hoşgeldiniz” remplacent bien souvent les “bonjour” et au milieu des ongleries africaines et des restaurants asiatiques, on trouve encore plusieurs commerces turcs : restaurants, snacks, bijouteries, épiceries, libraires…
C’est autour de la Porte Saint-Denis (Xème) que s’étend la “petite Turquie”. Ce quartier, nombre de Parisiens le connaissent sans jamais y avoir mis les pieds. C’est pourtant ici même, aux abords du Sentier, que se déroule le film de Thomas Gilou La vérité si je mens. Un film qui raconte l’histoire d’une bande de détaillants, ouvriers et commerçants en textile. De nombreux ateliers de textile étaient en effet réunis dans cette zone. A partir des années 1970, les Turcs ont massivement investi ses rues pour travailler dans les ateliers. L’activité a largement diminué aujourd’hui et les ouvriers turcs, comme les autres, ont perdu leur travail. Beaucoup sont partis, d’autres se sont reconvertis dans une autre activité.
Crédit photo MA
C’est le cas d’Ali, originaire d’Ankara et qui a passé 26 ans de sa vie dans les ateliers de confection du quartier. Il tient aujourd’hui une boutique de souvenirs dans la rue du Faubourg Saint-Denis*. Dans sa petite échoppe, les tours Eiffel multicolores côtoient les nazar boncuğu et les bibelots de derviches. Derrière son comptoir, il accueille les clients avec un large sourire au milieu des écharpes aux couleurs des équipes de football turques.
Cours de ney le mardi, de saz le vendredi
Le départ de nombreux anciens ouvriers a eu des conséquences sur la vie du quartier. Si des commerces turcs sont encore présents, ils tendent peu à peu à disparaître. Le célèbre disquaire Tuana Music*, par exemple, fermera ses portes après Noël. Sur la vitrine illuminée de guirlandes, on peut lire “Bail à céder”. Un sort partagé par d’autres commerces et restaurants du quartier. La librairie Özgül*, rue de l’Echiquier, en fait partie. On trouve dans ses rayonnages des livres en turc et en français. Romans, méthodes de langues, dictionnaires, livres sur l’histoire turque et même un présentoir regroupant divers titres de presse turque. Proches de la retraite, les propriétaires vont toutefois être contraints de vendre. “Et ce ne sera certainement pas une librairie qui succèdera à la nôtre” déplore Françoise, qui tient les lieux depuis 1982 avec un ami turc.
Le départ de nombreux anciens ouvriers a eu des conséquences sur la vie du quartier. Si des commerces turcs sont encore présents, ils tendent peu à peu à disparaître. Le célèbre disquaire Tuana Music*, par exemple, fermera ses portes après Noël. Sur la vitrine illuminée de guirlandes, on peut lire “Bail à céder”. Un sort partagé par d’autres commerces et restaurants du quartier. La librairie Özgül*, rue de l’Echiquier, en fait partie. On trouve dans ses rayonnages des livres en turc et en français. Romans, méthodes de langues, dictionnaires, livres sur l’histoire turque et même un présentoir regroupant divers titres de presse turque. Proches de la retraite, les propriétaires vont toutefois être contraints de vendre. “Et ce ne sera certainement pas une librairie qui succèdera à la nôtre” déplore Françoise, qui tient les lieux depuis 1982 avec un ami turc.
Un peu plus loin, une autre libraire. Celle “d’Aziz Abi”. Originaire de Konya, il a donné le nom de Mevlana à sa librairie*. Plus qu’un clin d’œil au maitre soufi qui s’était établi à Konya, ce choix illustre l’admiration d’Aziz pour l’esprit et la mentalité de Rumi. De nombreux livres de sa librairie traitent d’ailleurs du soufisme. Un çay attend bien souvent les clients et élèves qui poussent la porte de la boutique. Élèves car, deux fois par semaine, la librairie se transforme en salle de cours de musique. Le mardi, le ney est à l’honneur. Le vendredi, c’est au tour des saz de résonner dans l’arrière-boutique.
Mais il n’y a pas que des boutiques dans ce quartier. Les gourmands et les adeptes des lokanta turcs ne seront pas en reste. Les rues sont parsemées de snacks et restaurants plus chics qui proposent des plats typiquement turcs. Une envie de börek ? Rendez-vous chez Mesken*, un börek salonu familial qui propose aussi des simit et des baklava. Les feuilletés frais y sont cuits sous vos yeux.
Côté beauté, là aussi, il y a l’embarras du choix. Le quartier compte quelques salons de coiffure et bijouteries. De quoi se faire une beauté à la turque, en plein cœur de Paris.
Visite en musique:
Margaux Agnès (http://www.lepetitjournal.com/istanbul.html) mercredi 12 décembre 2012
A NOTER : Depuis trois ans, l’Association Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT) organise en avril/mai “La petite Istanbul en fête”. Une fête de quartier avec animations musicales, spectacles pour enfants, stands associatifs, tombola… Rendez-vous en 2013 pour la quatrième édition.
*Adresses citées dans l’article :
Istanbul Export – 67 Rue du Faubourg-Saint-Denis
Tuana Music – 5 rue de Metz
Librairie Özgül – 15 rue de l’Echiquier
Librairie Mevlana – 18 rue de l’Echiquier
Mesken börek salonu – 15 rue de l’Echiquier
Tuana Music – 5 rue de Metz
Librairie Özgül – 15 rue de l’Echiquier
Librairie Mevlana – 18 rue de l’Echiquier
Mesken börek salonu – 15 rue de l’Echiquier
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