En dépit des contrefaçons et des taxes prohibitives sur les produits de luxe, les grandes maisons françaises s’intéressent de plus en plus au marché turc. Le Comité Colbert, qui regroupe 75 enseignes de luxe, annonce la tenue d’un “Festival Colbert” à Istanbul à partir du 16 janvier 2013. Les enseignes accueilleront dans leurs boutiques de Nişantaşı ou encore d’Istiniye Park des présentations et des événements spéciaux.
Le Comité sera également mécène d’une exposition baptisée “Modernité? Perspectives de Turquie et de France” au musée Istanbul Modern, du 16 janvier au 16 mai. Ces manifestations coïncideront avec la visite en Turquie de la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, annoncée mi-janvier. "Le marché turc est certainement appelé à fortement progresser. Nous pensons qu'il pourrait doubler dans les dix ans à venir", a déclaré Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert, citée par l’agence Reuters.
La clientèle turque ne représenterait aujourd'hui que 2% des ventes des enseignes du Comité (soit environ 640 millions d'euros sur un chiffre d'affaires combiné de 31 milliards) et sur ce total, 25% des ventes seraient réalisées hors du pays. Mais les grandes griffes françaises comptent sur le pouvoir d’attraction d’Istanbul et sur la croissance de l’économie turque, portée en grande partie par la consommation.
Un bémol, toutefois : Mehmet Şimşek, ministre des Finances, a indiqué hier s’attendre à une croissance du PIB inférieure à 3% cette année, affectée par la crise de la zone euro. L’an dernier, l’économie turque avait progressé de 8,5%.
Anne Andlauer (http://www.lepetitjournal.com/istanbul.html) mercredi 12 décembre 2012
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