vendredi 14 décembre 2012

UNE CRÉATRICE, UNE BOUTIQUE, UN STYLE – Fatoş Yalın,

 Reportage du petit journal d'Istanbul
Après 25 ans passés au service du magazine féminin Marie-Claire, Fatoş Yalın a décidé de sauter le pas et s'est installée à son compte il y a six mois. Sa boutique Fey, dans une rue passante du quartier de Nişantaşı, est aménagée selon ses goûts de designer. Visite guidée dans le petit cocon de Fatoş Yalın mêlant vêtements, bijoux, meubles et autres "belles choses".
En contrebas du trottoir, sans vitrine donnant sur la rue, la boutique Fey fait plutôt dans l'ambiance galerie d'art que dans celle des boutiques de prêt-à-porter traditionnelles. Agencée par ses soins, la designer préfère l'appeler "endroit" que "commerce". Elle voulait que son magasin soit "un lieu où les gens viennent pour regarder, apprécier". Cette femme de mode aime avant tout "les belles choses" et la boutique Fey s'en ressent. À la manière d'une exposition, meubles vintage, répliques de Picasso et canapés habillent la pièce. Ce goût de la qualité est présent "depuis toujours" chez Fatoş Yalın.
Photo personnelle
Sa carrière de fashion editor dans le magazine féminin Marie-Claire en témoigne. Responsable des pages mode, cette expérience l'a confortée dans son envie d'ouvrir, un jour, sa propre boutique design. Pourquoi Fey ? “Fey, c'est un mot anglais qui veut dire magique, hors du monde”, explique-t-elle. “John Kennedy disait de sa femme Jacqueline : ‘She is fey.’"
Made in Istanbul
"Je ne suis pas créatrice, mais designer", nuance Fatoş Yalın. À défaut de confectionner elle-même ses vêtements, elle propose des patrons et fait des demandes précises à la maquettiste. Celle qui se dit "exigeante" pose sa patte sur chacune des créations de sa boutique. Si ce n'est pas elle qui crée, son sens du détail se retrouve tout de même dans les rayons : "J'aime que les boutons d'un chemisier soient parfaitement placés, que le col en V d'un t-shirt tombe au bon endroit, que les jupes soient droites et bien taillées". Du tissu à la réalisation, toutes les étapes de confection ont lieu à Istanbul. Seuls ses objets "vintage", comme elle les appelle, sont importés de l'étranger, "à chaque fois que je trouve quelque chose qui me plaît lors de mes voyages".
"Je n'aime pas l'idée qu'il y ait une mode"
Dans sa boutique, il n'y a "aucun vêtement ou accessoire" que Fatoş Yalın n'aime pas. "Je ne peux pas vendre quelque chose qui me déplaît", argumente-t-elle. Sa devise : "timeless and ageless". En clair, les vêtements estampillés Fey sont hors du temps et sans âge. "Le style est diversifié : de l'époque des années 40 à 2012, pour des jeunes filles de 17 ans ou des personnes plus âgées. Je n'aime pas l'idée qu'il y ait une mode", assène-t-elle. Le magasin de Fatoş Yalın est à son image. La boutique est encastrée en contrebas de la rue, "pour faire quelque chose d'original, justifie-t-elle, et ne pas ressembler aux magasins classiques".
Photo MA
L'idée de départ était de faire de ce lieu un "endroit pas vraiment commercial où les gens viennent seulement lorsqu'ils connaissent". Une partie de la clientèle a suivi la conceptrice des pages mode de Marie-Claire. Le reste est constitué de "femmes plutôt élégantes, qui ne s'habillent pas n'importe comment et qui souhaitent voir autre chose que les marques traditionnelles". Malgré tout, l'élégance selon Fey n'est pas accessible à toutes les bourses : pour s'offrir la tenue choisie pour lepetitjournal.com d'Istanbul par Fatoş Yalın (ci-contre), il faut compter un total de 1230 TL (523 euros environ), à savoir :
Chemisier : 480 TL (204 euros)
Jupe
: 750 TL (320 euros)
Rajouter 690 TL (294 euros) pour la ceinture.
Florilège de sa boutique :
Marlène Alibert (http://www.lepetitjournal.com/istanbul.html) vendredi 14 décembre 2012

L'adresse de la boutique Fey: Mim Kemal Öke Cad. No:9, Nişantaşı, Istanbul
De créateur à créateur : Fatoş Yalın vous conseille de découvrir Ümit Ünal, à Beyoglu

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