En janvier 1987, le célèbre chef français Paul Bocuse créait un concours international de cuisine à son nom. Le Bocuse d'Or est devenu une référence mondiale, le rêve de tous les chefs. En Turquie, des présélections ont eu lieu pour la première fois.
Ambiance chaleureuse vendredi dernier à la Maison de la gastronomie turque d'Istanbul, où des concurrents issus de la fine fleur de la cuisine locale s'étaient donnés rendez-vous pour une première épreuve. Seuls les meilleurs d’entre eux devaient accéder à la finale nationale le 9 mars dans l’espoir de concourir, en janvier 2015, à la finale mondiale à Lyon.
En pleine création culinaire (photo TQ)
Le Bocuse d’Or prévoit en effet des éliminatoires dans plusieurs dizaines de pays. Le célèbre chef turc Mehmet Gürs (restaurant Mikla), président du jury, explique en quoi consiste l'épreuve : “Nous donnons à nos candidats une sorte de paquet surprise, dans lequel nous mettons certains ingrédients. Ils ont ensuite entre cinq et six minutes pour décider quel plat ils veulent réaliser avec ce qu'ils ont en main. Une fois leur décision arrêtée, ils ont deux heures pour nous remettre le plat terminé.” Dans le panier de vendredi : viande ou poisson, pommes de terre, oignons, crème, citrons ou encore champignons.
“Un goût d’Anatolie”
Gürcan Gülmez, cuisinier au Four Seasons de Sultanahmet, est particulièrement heureux de pouvoir défendre ses chances : “Je suis très fier de participer à cette compétition, peut-être la plus prestigieuse au monde. J'ai essayé de réaliser quelque chose de spécial, qui représente bien la cuisine turque.”
Gürcan Gülmez, cuisinier au Four Seasons de Sultanahmet, est particulièrement heureux de pouvoir défendre ses chances : “Je suis très fier de participer à cette compétition, peut-être la plus prestigieuse au monde. J'ai essayé de réaliser quelque chose de spécial, qui représente bien la cuisine turque.”
Mehmet Gürs pendant l'évaluation (photo TQ)
Car pour être sélectionné, il faut la part belle au savoir-faire local. “Le concours a évolué en même temps que son internationalisation. Si vous voulez être sélectionné aujourd'hui, vous devez apporter quelque chose de Turquie. Je veux ressentir un goût d'Anatolie quand j'évalue un candidat”, précise Mehmet Gürs.
Sur les neuf participants, cinq ont convaincu le jury vendredi (Erol Sarıdoğan, Gürcan Gülmez, Murat Çakıroğlu, Volkan Karataş et Mehmet Öztürk). Ils participeront donc à la finale nationale du 9 mars au centre des congrès d’Istanbul. La prochaine fois, ils devront prévoir leur plat à l'avance… dans l’espoir de valider leur ticket pour Stockholm (finale européenne en mai 2014) et, peut-être, pour la grande finale en France début 2015. La dernière édition du Bocuse d’Or avait vu concourir plus de 2.000 chefs de 60 pays différents.
Tanguy Quidelleur (www.lepetitjournal.com/istanbul) lundi 14 janvier 2013
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