mardi 15 janvier 2013

La ministre Nicole Bricq à Istanbul


SUR FOND DE FESTIVAL DU LUXE - 

Les relations économiques franco-turques inaugurent 2013 dans un climat nettement plus favorable que l’année précédente. Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, est attendue à Istanbul aujourd’hui et demain. Une visite qui coïncide avec le festival Colbert, mis en scène par 26 maisons françaises du luxe, et avec une exposition au musée Istanbul Modern.
Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur (photo ministère)
Cartier, Chanel, Dior, Hermès, Lacoste, Vuitton… Les grands noms du luxe français investissent les avenues huppées et les grands magasins d’Istanbul. Ils sont de plus en plus présents et la Turquie leur réussit plutôt bien (+30% de chiffre d’affaires en moyenne sur cinq ans). Le Comité Colbert, qui réunit 75 marques dont une quarantaine déjà présentes dans le pays, qualifie d’ailleurs la Turquie de “nouveau centre régional du luxe”.
Sur le papier, pourtant, les comptes n’y sont pas encore. La Turquie ne représente qu’une faible part des 84% de chiffre d’affaires réalisé à l’export par les maisons du Comité (environ 2% du chiffre d’affaires total). Mais c’est un marché en forte croissance, denrée rare par ces temps de morosité économique générale.
Du 16 au 22 janvier, opération séduction, donc, dans les vitrines d’Istiniye Park et de Nişantaşı, et dans les salles d’exposition d’Istanbul Modern.
Duos de luxe
Dans ce musée des rives de Karaköy, l’exposition “Modernité? Perspectives de Turquie et de France” ­ - dont le Comité Colbert est mécène – explore l’impact de la modernité sur l’art contemporain. Onze artistes, turcs et français, y présenteront leurs œuvres du 16 janvier au 16 mai.
L’autre volet des festivités, le Festival Colbert, reprend le thème de la modernité dans les boutiques des maisons françaises d’Istanbul. “Modernité du luxe” incarnée par des collaborations avec des artistes ou le regard d’artistes porté sur les collections, des installations, des classiques revisités et des créations spéciales. Les manifestations sont éphémères ou prolongées jusqu’au 22 janvier. Trois conférences sont aussi prévues au restaurant Masa d’Istiniye Park (programme complet à consulter ici).
Les maisons du Comité déjà implantées en Turquie accueilleront “en duo” dans leurs murs celles qui n’y sont pas encore présentes. Ainsi, Cartier exposera Rémy Martin, Chanel et Ères présenteront Sèvres Cité de la céramique, Christian Dior le Plaza Athénée, Christofle Hédiard et Perrier jouet, Hermès Pierre Hermé et Louis Vuitton Baccarat, Christian Liaigre et Ercuis.
L'Ambassadeur de France en Turquie, Laurent Bili, et
Élisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert
Deuxième échange d’une “nouvelle ère”
La ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, doit assister demain à l’inauguration du festival et au vernissage de l’exposition ce soir. Deux étapes de son agenda qui prévoit également une rencontre avec le ministre turc de l’Economie, Zafer Çağlayan, en présence de nombreuses entreprises des deux pays dans le cadre d’une réunion avec la DEIK (secteur privé turc). En novembre dernier, à Paris, Zafer Çağlayan avait salué “une nouvelle ère pour les relations politiques et économiques” entre la France et la Turquie, dont les échanges en 2012 pourraient atteindre 13 milliards d’euros.
Lors de premier ce rendez-vous, les deux ministres avaient déjà présidé le comité économique et commercial franco-turc. Trois groupes de travail avaient été lancés dans les domaines de l'agro-alimentaire, l'agriculture et les services urbains, ainsi que sur l'énergie. Mercredi, la coopération bilatérale dans ce dernier domaine sera au menu d’une rencontre avec le ministre turc de l’Energie, Taner Yıldız.
Au cours de son séjour, la ministre française doit également s’entretenir avec Ali Sabancı, PDG de Pegasus Airlines, un mois après que la compagnie aérienne privée a annoncé l’achat de 75 Airbus A320 au constructeur européen, et avec Temel Kotil, directeur général de Turkish Airlines.
Nicole Bricq doit aussi signer avec le maire de Gaziantep, Asim Güzelbey, un FASEP (Fonds d'étude et d'aide au secteur privé) assurant le financement d’une étude de faisabilité pour la réalisation d’un éco-quartier. Elle assistera enfin à la signature d’un contrat de ventes de rames de tramways Alstom entre la Communauté de l’Agglomération de Rouen et cette même ville de Gaziantep.
Anne Andlauer (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 15 janvier 2013

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