Café littéraire autour des problématiques de la traduction littéraire |
Thématique | |
Date de debut | 2013.01.14 18h |
Date de fin | 2013.01.14 00h |
Intro | L'Université de Galatasaray organise un café littéraire au sujet de la Traduction. La discussion sera introduite par des sketches joués par la troupe de theatre des étudiants de l'université. |
Description | Une grande partie de la littérature que nous lisons est une littérature traduite. En tant que Français vivant à l’étranger, nous sommes conscients des difficultés que pose le passage d’une langue à l’autre. Si la traduction a son ?mportance au quotidien, comment ne pourrait-elle ne pas en avoir en littérature, dont tout tourne autour du langage, des mots, des expressions, de la langue ? Nous aimerions donc nous interroger sur le poids de la traduct?on en littérature, comment les deux s’influencent l’une l’autre ? Qu’en est-il de la responsabilité du traducteur ? Si nous la considérons souvent comme source de perte de sens, ne faut-il pas oublier qu’elle est un vecteur fort entre les cultures ? Les deux écueils majeurs de la traduction sont les excès du littéralisme et ceux de l’infidélité. Il y a des traducteurs préoccupés de rester proches du texte originel, d’autres soucieux du produit de leur propre travail. Ces deux visions majeures sont à confronter lors du café. Les premiers éléments à questionner sont d’ordre bien sur technique : la traduction c’est la manière de résoudre des problèmes culturels, de traduire l’humour, l’approximation. Mais dans les romans il y a également de la traduction technique : des voitures, des maladies, de l’architecture, de l’histoire, de la zoologie, etc. Le traducteur doit sans cesse résoudre des problèmes, trouver des équivalences aux jeux de mots. Pour les différences culturelles, le traducteur fait parfois de l’adaptation : le lecteur français ne doit pas réaliser qu’il s’agit d’une traduction, le traducteur s’écarte du texte dès lors qu’il s’agit d’une notion étrangère à la réalité française. Pourquoi une telle tradition d’adaptation s’est-elle installée ? Pourquoi n’avoir pas pris ou ne pas prendre le contre-pied, dans un effort qui tendrait presque a de la didactique sans pour autant tomber dans cet écueil ? Mais en prenant du recul, il s’agit surtout de questionner, à travers ces éléments techniques, la question du respect du texte (pas d’omissions, pas d’ajouts). Ce principe est loin d’avoir été toujours respecté. Au XIXe siècle, les traducteurs français de littérature anglaise ne se gênaient pas pour laisser de côté ce qu’ils ne comprenaient pas ou ce qu’ils n’approuvaient pas dans les textes de leurs auteurs, non plus que pour introduire leurs réflexions personnelles et divers enjolivements. Mais, de toute manière, existe-t-il une traduction qui respecte parfaitement un texte ? Par définition, non. Comment faire pour s’en approcher ? Est-ce vraiment la question ? Ou alors doit-on défendre la survie d’un texte d’une langue a une autre et donc d’un monde à un autre au prix de certains écarts ? Tous ces po?nts seront abordés dans le café à travers des exemples très précis de littérature française et turque, par des traducteurs de ces langues et des lecteurs de ces deux langues, confrontes -consc?emment ou non- au quot?d?en a ces quest?ons. Un dernier po?nt ressort?ra alors forcément : aujourd’hui, pour des questions évidentes de morale, de religion et de censure, la traduction peut-elle se faire librement en Turquie ? (puisque des ouvrages complets sont même interdits). Que faut-il alors choisir ? L’absence d’ouvrage en turc parce qu’on tient à une traduction fidèle ? Ou le non-respect ou l’éloignement d’un texte pour sa publication ? |
Contact | lorene.barillot@gmail.com |
Adresse | Université de Galatasaray |
Lien | http:// |
Posté par | Galatasaray |
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