Par Maud Druais | ZAMAN FRANCE jeu, 22/11/2012 - 10:07
Les mariages turcs empruntent de plus en plus à d’autres cultures et n’hésitent plus à mélanger davul et DJ. Zaman France est parti à la rencontre des organisateurs de mariages turcs en France pour comprendre comment ceux-ci réussissent cette singulière union entre traditions turques et innovations technologiques.
Il est loin le temps des mariages turcs où seul le son des davul (tambour) et des ney rythmait une cérémonie qui durait trois jours. Nihat, le patron d’EEOS pour Europe Evénement Organisation Strasbourg, qui organise des mariages turcs, en témoigne : «Il y a un monde entre les mariages turcs de l’époque et ceux d’aujourd’hui». Avant, explique-t-il, «ils faisaient tout (…) eux-mêmes, de A à Z. Tout était en barquette, papiers, ils invitaient un max de monde». Aujourd’hui «on commence à avoir moins de monde et plus de qualité : (…) ils veulent des vraies nappes, des vraies fleurs, de vraies assiettes». Et cela, «parce que les tables françaises sont plus jolies que les tables turques dans les mariages, [mais] on s’imprègne un peu de toutes les cultures», raconte Nihat. Le trône d’origine arabe, par exemple, inconnu chez les Turcs, a fait son apparition pour une cérémonie qui se métisse. Cette différence, il n’est pas le seul à la constater : Zoubida Chergui, organisatrice du Grand Salon du Mariage Oriental d’Europe qui s’est tenu les samedi 17 et 18 novembre, note elle aussi une évolution chez la communauté musulmane française dans son ensemble. De nouvelles tendances arrivent même d’Inde : le henné «éphémère» est «plus scintillant, c’est-à-dire qu’il est orné de dessins faits de strass et va habiller la robe. (…). C’est une mode qui s’inscrit dans les rites bollywood». Quant à la table du traiteur, elle «a complètement changé. Même si elle reste halal, on est sur une démarche très gastronomique», ajoute-t-elle.
Une alliance entre tradition et modernité
Pour Zoubida Chergui, il ne faut pas opposer tradition et modernité. Elle remarque que le rite religieux est conservé, mais que ce qui l’entoure est le résultat de bricolages culturels, esthétiques. Ainsi, «les rituels ancestraux (sont) respectés, mais cela n’enlève pas la modernité». Elle regrette d’ailleurs une confusion : «on a l’impression que quand on dit «traditionnel», c’est de l’histoire. C’est certes (...) la chaîne des valeurs qui sont acquises au fil du temps, (…) mais qui n’empêche pas une modernité qui est de fait». Nihat, quant à lui, reconnaît que ces nouveautés ne sont pas toujours pour plaire aux plus âgés : «les vieux (…) ne s’imaginent pas un DJ faisant un mariage, pour eux il faut absolument un groupe». Alors «on fait du moderne avec de l’ancien, un DJ avec un groupe», dit-il.
LED, cristal, DJ... le mariage de demain
Ce que les jeunes mariés aiment maintenant, c’est tout ce qui brille : «ce qui est lumineux, grand, avec beaucoup de lumières, beaucoup de cristal, ils aiment bien les choses bling bling», assure Emre, le gérant de la société Klass Event, même s’il reconnaît que la crise incite à la mesure. Pour Nihat, «les tendances de demain ce sera tout ce qui est LED (diode électro-luminescente, ndlr) à base de draps blancs et projection de lumières».
Il est loin le temps des mariages turcs où seul le son des davul (tambour) et des ney rythmait une cérémonie qui durait trois jours. Nihat, le patron d’EEOS pour Europe Evénement Organisation Strasbourg, qui organise des mariages turcs, en témoigne : «Il y a un monde entre les mariages turcs de l’époque et ceux d’aujourd’hui». Avant, explique-t-il, «ils faisaient tout (…) eux-mêmes, de A à Z. Tout était en barquette, papiers, ils invitaient un max de monde». Aujourd’hui «on commence à avoir moins de monde et plus de qualité : (…) ils veulent des vraies nappes, des vraies fleurs, de vraies assiettes». Et cela, «parce que les tables françaises sont plus jolies que les tables turques dans les mariages, [mais] on s’imprègne un peu de toutes les cultures», raconte Nihat. Le trône d’origine arabe, par exemple, inconnu chez les Turcs, a fait son apparition pour une cérémonie qui se métisse. Cette différence, il n’est pas le seul à la constater : Zoubida Chergui, organisatrice du Grand Salon du Mariage Oriental d’Europe qui s’est tenu les samedi 17 et 18 novembre, note elle aussi une évolution chez la communauté musulmane française dans son ensemble. De nouvelles tendances arrivent même d’Inde : le henné «éphémère» est «plus scintillant, c’est-à-dire qu’il est orné de dessins faits de strass et va habiller la robe. (…). C’est une mode qui s’inscrit dans les rites bollywood». Quant à la table du traiteur, elle «a complètement changé. Même si elle reste halal, on est sur une démarche très gastronomique», ajoute-t-elle.
Une alliance entre tradition et modernité
Pour Zoubida Chergui, il ne faut pas opposer tradition et modernité. Elle remarque que le rite religieux est conservé, mais que ce qui l’entoure est le résultat de bricolages culturels, esthétiques. Ainsi, «les rituels ancestraux (sont) respectés, mais cela n’enlève pas la modernité». Elle regrette d’ailleurs une confusion : «on a l’impression que quand on dit «traditionnel», c’est de l’histoire. C’est certes (...) la chaîne des valeurs qui sont acquises au fil du temps, (…) mais qui n’empêche pas une modernité qui est de fait». Nihat, quant à lui, reconnaît que ces nouveautés ne sont pas toujours pour plaire aux plus âgés : «les vieux (…) ne s’imaginent pas un DJ faisant un mariage, pour eux il faut absolument un groupe». Alors «on fait du moderne avec de l’ancien, un DJ avec un groupe», dit-il.
LED, cristal, DJ... le mariage de demain
Ce que les jeunes mariés aiment maintenant, c’est tout ce qui brille : «ce qui est lumineux, grand, avec beaucoup de lumières, beaucoup de cristal, ils aiment bien les choses bling bling», assure Emre, le gérant de la société Klass Event, même s’il reconnaît que la crise incite à la mesure. Pour Nihat, «les tendances de demain ce sera tout ce qui est LED (diode électro-luminescente, ndlr) à base de draps blancs et projection de lumières».
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