Du 30 novembre au 2 décembre, le Modèle francophone international des Nations Unies en Eurasie (MFINUE) a rassemblé 275 lycéens francophones de Turquie, des Pays-Bas, de Pologne ou encore du Koweït. Simulant une conférence de l'ONU, les élèves ont mutualisé leurs idées pour trouver, en français, des solutions aux grands problèmes de ce monde.
Quand Saint-Joseph se transforme en siège de l'ONU... (photo MA)
Costumes, robes de gala et petits fours : autant dire que les lycéens se sont pris au jeu. À l'avant de la scène, la présidente de l'Assemblée générale, Billur Bektaş, mène la cérémonie d'ouverture d'une main de maître tandis que Can Tabak, secrétaire général, égrène le programme des trois jours à venir. Ces lycéens de 15 à 18 ans prennent tour à tour la parole sur le podium, devant une salle comble d'environ 300 personnes. Parmi eux, des Polonais, des Néerlandais, des Koweïtiens et de nombreux Français.
Résoudre le conflit syrien, entre lycéens
Ce MFINUE est la troisième édition du genre au sein du lycée Saint-Joseph de Kadıköy. Objectif : imiter une conférence des Nations Unies. Chaque élève, appelé "délégué", doit représenter un pays et défendre sa position durant tous les débats. Les différents comités existants à l'ONU sont recrées dans chacune des salles de classe du lycée Saint-Joseph. Le Conseil de sécurité doit par exemple trouver des solutions au conflit en Syrie ou à la situation au Timor oriental, alors que le Conseil économique et social a en charge la crise de l'euro et la stabilisation de l'économie dans les pays du Printemps arabe.
Ce MFINUE est la troisième édition du genre au sein du lycée Saint-Joseph de Kadıköy. Objectif : imiter une conférence des Nations Unies. Chaque élève, appelé "délégué", doit représenter un pays et défendre sa position durant tous les débats. Les différents comités existants à l'ONU sont recrées dans chacune des salles de classe du lycée Saint-Joseph. Le Conseil de sécurité doit par exemple trouver des solutions au conflit en Syrie ou à la situation au Timor oriental, alors que le Conseil économique et social a en charge la crise de l'euro et la stabilisation de l'économie dans les pays du Printemps arabe.
Des sujets variés et difficiles, qui demandent un travail conséquent de la part des élèves. "La position du pays qu'ils représentent peut être différente de leurs opinions personnelles, c'est toute la difficulté de l'exercice”, explique Jean-Michel Ducrot, professeur au lycée Sainte-Pulchérie et co-directeur de la conférence. “Ils se préparent plusieurs mois à l'avance, en faisant des recherches pour connaître les aspects et positions géopolitiques du pays dont ils ont la charge", affirme Marie-Lise Gouit, professeure de français au lycée Tevfik Fikret d'Ankara. Pour les besoins du MFINUE, elle s'est improvisée "conseillère des écoles" pour préparer au mieux les 14 élèves de son lycée participant à la conférence.
Assimiler le vocabulaire diplomatique
Outre les recherches à faire, les élèves doivent également potasser "le lexique propre à ce type d'exercice", note encore Marie-Lise Gouit. Pour participer à la conférence, il faut être capable de rédiger correctement une résolution ou un discours d'ambassadeur, et ce dans les formes : ne pas oublier de demander que "le délégué de l'Afghanistan requiert la parole" avant de s'exprimer, par exemple. Pas forcément naturel pour un lycéen, d'autant plus s'il n'est pas parfaitement francophone.
Outre les recherches à faire, les élèves doivent également potasser "le lexique propre à ce type d'exercice", note encore Marie-Lise Gouit. Pour participer à la conférence, il faut être capable de rédiger correctement une résolution ou un discours d'ambassadeur, et ce dans les formes : ne pas oublier de demander que "le délégué de l'Afghanistan requiert la parole" avant de s'exprimer, par exemple. Pas forcément naturel pour un lycéen, d'autant plus s'il n'est pas parfaitement francophone.
L'aspect linguistique est l'un des objectifs du MFINUE, qui souhaite mettre le français à l'honneur dans un monde globalisé où l'anglais est privilégié. Des lycéens d'Izmir, Ankara, Istanbul mais aussi de Grenoble, La Haye, Koweït ou Varsovie tentent donc, en français, de trouver des solutions à ces problèmes internationaux. Après la conférence, les élèves sont hébergés dans des familles d'Istanbul. "La rencontre interculturelle" est l'un des enjeux de cette conférence lycéenne, observe Jean-Michel Ducrot. Avant de devenir, qui sait, un diplomate chevronné d’ici quelques années...
"Il faut pouvoir s'adapter aux exigences : assimiler le langage diplomatique,
connaître les relations géopolitiques entre les pays.
Ce sont surtout les bons élèves qui participent et dans ce genre de conférence,
on voit ceux qui deviendront sans doute réellement diplomates.
Le principal avantage de cet exercice est de nous préparer à nos futures études
et à notre futur métier.
Nous avons déjà de l'expérience en relations internationales o
u en gestion de l'entreprise grâce à cela.
J'aime beaucoup accueillir les lycéens des autres pays,
de chouettes amitiés se créent."
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Marlène Alibert (http://www.lepetitjournal.com/istanbul.html) lundi 3 décembre 201
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