Les conservateurs allemands, derrière la chancelière Angela Merkel, proclament dans leur programme électoral leur refus d’une adhésion de la Turquie à l’Union européenne (UE). Ce pays représenterait selon eux une charge trop importante pour l’UE à cause de sa taille et de son économie croissante, rapporte l'agence Reuters. Si la Turquie devenait membre de l’UE, elle serait en superficie le plus grand pays européen.
L’Union chrétienne démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel et son alliée bavaroise, l’Union chrétienne sociale (CSU), s’opposent depuis bien longtemps à l’adhésion entière de la Turquie à l’UE. En février dernier, Angela Merkel envisageait toutefois de relancer les négociations permettant à la Turquie d’adhérer un jour à l’Union, alors que les Allemands restent majoritairement hostile à l’adhésion de la Turquie.
La réponse du gouvernement turc aux manifestations aurait pourtant eu un effet rédhibitoire sur le parti de la chancelière. "Je suis épouvantée, comme beaucoup de gens", a déclaré Angela Merkel deux jours après l’intervention des forces de l’ordre dans le parc Gezi à Istanbul.
La version préliminaire du programme rédigé par le CDU et CSU montrent que les deux parties souhaiteraient arriver à établir “un partenariat privilégié” entre la Turquie et l’Allemagne et affirment leur refus catégorique à l’entrée de la Turquie dans l’UE. “Nous rejetons l’entière adhésion de la Turquie, car le pays ne remplit pas tous les critères pour rejoindre l’UE”, est-il écrit. L’Allemagne est le plus important partenaire économique de la Turquie dans l’UE et regroupe la plus grosse communauté turque de tous les pays membres.
Elisa Girard (www.lepetitjournal.com/Istanbul) jeudi 20 juin 2013
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