ZAMAN FRANCE
L’université de Dicle a récemment mis en place un programme d’enseignement en langue kurde pour ses étudiants en médecine. Cette faculté, l’une des plus anciennes du pays, est située sur la rive est du Tigre, dans une région où le kurde est la langue la plus parlée. Pour Sahabettin Aykut, représentant de l’association des industriels et des hommes d’affaires indépendants (MÜSIAD) à Diyarbakir, «chaque langue est une culture. Recevoir une instruction dans sa langue maternelle est un droit naturel». Ces dernières années, l’instruction dans la langue maternelle a été un sujet de tension en Turquie. D’autre part, le projet va permettre à un grand nombre d’enseignants et de médecins qui travaillent dans cette région de pouvoir échanger librement avec la population. Plusieurs organisations non gouvernementales ont salué la mise en place de ces cours facultatifs, synonymes d’unité et de solidarité. «La langue kurde devrait aussi être prévue à la faculté de droit» estime Serdar Bülent Yilmaz, porte-parole de l’association de la pensée libre et des droits de l’éducation (Özgür-Der) à Diyarbakir. «Peut-être que ces cours devraient même être obligatoires car les juges ne peuvent communiquer avec les Kurdes qui ne parlent le turc que par le biais d’un interprète, ce qui, en terme de fiabilité, n’est pas une bonne chose pour le système judiciaire» a ajouté Serdar Bülent Yilmaz. En novembre 2011, une université du sud-est de la Turquie avait ouvert une licence de langue et littérature kurdes. Le programme, qui est une première, pourrait prochainement être étendu à d’autres universités dans l’est de la Turquie ainsi que dans les régions du sud-est.
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