Par Redaction de ZAMAN FRANCE| jeu, 17/05/2012 - 16:26
La finance islamique peine à décoller en Allemagne, pays où vivent pourtant plus de 4 millions de musulmans. Elle a pourtant bien essayé de s’implanter dans le pays : en 2000 Commerzbank avait lancé un fonds islamique d’investissement en actions sur le marché, Al-Sukoor, et en 2004 l’Etat régional de Basse-Saxe était le premier émetteur européen d’une obligation islamique (sukuk). Mais la Basse-Saxe n’a pas fait d’émules et Al-Sukoor a essuyé un cuisant échec commercial. Une coentreprise américano-malaisienne, CIMB Principal Asset Management, a cependant récemment obtenu l’autorisation de l’autorité allemande des marchés financiers de lancer trois fonds islamiques d’investissement. «Nous voulons toucher dans un premier temps les Turcs d’Allemagne», explique sa directrice générale Datuk Noripah Kamso.
La transparence, principal défi de la finance islamique
Près d’un quart d’entre eux seraient prêts à investir dans des produits de finance islamique, affirme-t-elle. Des prévisions accueillies avec réserve par Matthias Casper, professeur d’économie de l’université de Münster, qui rappelle que les Turcs sont «plutôt méfiants vis-à-vis de la finance islamique après un scandale retentissant au début des années 2000», explique-t-il. La holding Kombasan avait à l’époque vendu des produits présentés sous ce label, mais sa gestion s’était avérée désastreuse, ses activités très peu réglementées et opaques. Selon Omar Selim, le directeur de la filiale de Barclays en Arabie Saoudite, la transparence est le principal défi à relever pour la finance islamique qui tente de convaincre les investisseurs, y compris non-musulmans.
Paris
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