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jeudi 27 juin 2013

TURQUIE:Deux universités renommées d'après des figures de la communauté alévie

APAISEMENT ? – 

Le gouvernement a décidé de rebaptiser deux universités turques avec des grands noms de la communauté alévie, qui représenterait un cinquième de la population du pays. Ainsi, l'université de Nevşehir s'appellera désormais l'université de Hacı Bektaş Veli, du nom de celui qui a fondé la confrérie des Bektachis au 13ème siècle. Et celle de Tunceli va devenir l'université de Pir Sultan Abdal, un poète renommé du 16ème siècle.
Cette décision intervient quelques semaines après l'émoi suscité dans cette communauté par l'annonce que le troisième pont sur le Bosphore porterait le nom du sultan Yavuz Selim, responsable de la mort de dizaines de milliers d'Alévis. Le gouvernement a aussi récemment annoncé que des chapitres sur la foi alévie seraient incorporés aux manuels scolaires des collégiens. Il a en outre été décidé que l'hôtel Madımak de Sivas, dans lequel 37 personnes dont une très large majorité d'alévis avaient perdu la vie en 1993, à la suite d'un incendie criminel, serait transformé en musée.
Jonathan Grimmer (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 27 juin 2013

mercredi 17 avril 2013

“Non, la langue française n’est pas un frein à l’attractivité des universités”


POURIA AMIRSHAHI – “Non, la langue française n’est pas un frein à l’attractivité des universités”

Le 20 mars 2013, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a présenté son projet de loi d’orientation de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR) en Conseil des ministres. Le député des Français de l’étranger (Maghreb/Afrique de l’Ouest) s’insurge dans ce communiqué contre l’enseignement "tout en anglais” qui pourrait être dispensé dans l’Enseignement supérieur
"L’article 2* du projet de loi d’orientation de l’Enseignement supérieur et de la Recherche – qui permet aux établissements de dispenser leurs enseignements entièrement en anglais - porte un coup terrible à la francophonie. En portant l’anglais comme condition de l’attractivité de nos universités, et en marginalisant le Français dans notre pays, c’est l’ensemble de l’espace francophone qui est fragilisé et affaibli.
Non, l’enseignement « tout en anglais » n’est pas nécessaire pour attirer des étudiants des pays émergents – de l’Inde au Brésil en passant par la Turquie ou la Corée - qui comptent, en leur sein, suffisamment de jeunes diplômés francophones ou désireux de le devenir. Non l’enseignement « tout en anglais » n’est pas une chance pour la recherche française mais une condamnation, à l’heure où la recherche francophone, toutes disciplines confondues, étouffe de la pression, quasi-obligatoire, des revues anglophones.
Si la France veut être attractive, alors il est temps qu’elle contribue à la formulation d’une nouvelle ambition francophone. Bien des peuples amis sont disponibles, demandeurs et même parfois en avance sur ce chemin! Parmi eux, l’Algérie, pourtant non membre de l’OIF, la Belgique, le Canada, le Maroc, la Côte d’Ivoire, la Suisse, le Sénégal, la Tunisie et bien d’autres encore. Il existe un espace francophone véritable, à la fois d’échanges scientifiques, culturels et diplomatiques. Il existe aussi une francophonie économique, tournée vers le développement et le partage de la valeur ajoutée entre le Nord et le Sud.
Pour attirer dans ses universités, la France doit promouvoir, comme la gauche en a l’intention, une politique centrée sur la qualité des enseignements, de la recherche et des équipements.
Plutôt que de composer avec une langue, l’Anglais, qui ne mérite certes pas l’opprobre mais n’a certainement pas besoin d’une telle soumission pour exister, donnons à la Francophonie ces outils dont elle manque cruellement : pourquoi ne pas, enfin, reprendre cette idée d’un Erasmus francophone ? Pourquoi ne pas promouvoir l’idée d’un « passeport économique et culturel de la francophonie » destiné à instaurer, dans cet espace, une mobilité sans entrave aux étudiants, scientifiques, artistes, chercheurs, chefs d’entreprises.
La langue française n’a pas à s’excuser. Portée avec l’audace des grandes passions, elle peut rassembler des peuples qui ont avec elle un trésor commun qu’il nous faut chérir et cultiver.
À l'instar de nombreuses associations de défense de la langue française du monde entier et de l’Académie française, je suis favorable au retrait de cet article 2".

Pouria Amishahi
Député des Français de l’étranger (Maghreb/Afrique de l’Ouest)
Secrétaire de la Commission des Affaires étrangères
Secrétaire national du Parti socialiste
(www.lepetitjournal.com) mercredi 17 avril 2013

* Article 2 du projet de loi ESR modifiant l’article L121-3 du Code de l’Education.« Des exceptions peuvent également être justifiées par la nature de certains enseignements lorsque ceux-ci sont dispensés pour la mise en œuvre d’un accord avec une institution étrangère ou internationale tel que prévu à l’article L. 123-7 ou dans le cadre d’un programme européen. »

Lire aussi notre article : Universités françaises, les mauvaises élèves des classements internationaux

lundi 21 mai 2012

Le kurde pour enseigner la médecine à Dicle


ZAMAN FRANCE


L’université de Dicle a récemment mis en place un programme d’enseignement en langue kurde pour ses étudiants en médecine. Cette faculté, l’une des plus anciennes du pays, est située sur la rive est du Tigre, dans une région où le kurde est la langue la plus parlée. Pour Sahabettin Aykut, représentant de l’association des industriels et des hommes d’affaires indépendants (MÜSIAD) à Diyarbakir, «chaque langue est une culture. Recevoir une instruction dans sa langue maternelle est un droit naturel». Ces dernières années, l’instruction dans la langue maternelle a été un sujet de tension en Turquie. D’autre part, le projet va permettre à un grand nombre d’enseignants et de médecins qui travaillent dans cette région de pouvoir échanger librement avec la population. Plusieurs organisations non gouvernementales ont salué la mise en place de ces cours facultatifs, synonymes d’unité et de solidarité. «La langue kurde devrait aussi être prévue à la faculté de droit» estime Serdar Bülent Yilmaz, porte-parole de l’association de la pensée libre et des droits de l’éducation (Özgür-Der) à Diyarbakir. «Peut-être que ces cours devraient même être obligatoires car les juges ne peuvent communiquer avec les Kurdes qui ne parlent le turc que par le biais d’un interprète, ce qui, en terme de fiabilité, n’est pas une bonne chose pour le système judiciaire» a ajouté Serdar Bülent Yilmaz. En novembre 2011, une université du sud-est de la Turquie avait ouvert une licence de langue et littérature kurdes. Le programme, qui est une première, pourrait prochainement être étendu à d’autres universités dans l’est de la Turquie ainsi que dans les régions du sud-est.