vendredi 30 novembre 2012

Un expat français "ev müdürü" à Bursa


Claude Lagut, marié et père de famille, est arrivé en Turquie au début de l’année. Il a suivi sa conjointe dans l’aventure de l’expatriation et nous fait part de ses premières impressions, notamment du regard des autres sur sa situation de père au foyer.
Lepetitjournal.com d’Istanbul : Pouvez-vous vous présenter ?
Claude Lagut
(photo personnelle): Je m’appelle Claude Lagut, j’ai 46 ans – déjà! – marié, et père de deux enfants de 5 et 10 ans. Nous venons du nord de la France, Le Touquet, mais sommes natifs du Jura.
Nous vivons à Bursa depuis le 1er mars 2012. Nous y sommes venus pour le travail de ma femme. Actuellement, je suis père au foyer, “ev müdürü” (en français, responsable de la maison, NDLR), un gros travail, croyez-moi !
Depuis quand connaissez-vous lepetitjournal.com Istanbul ?
Je le connais depuis que nous avons adhéré à l’association culturelle Turquie-France de Bursa.
Quels sont les articles qui vous intéressent le plus ?
Je lis les articles qui abordent des thèmes tels que l’économie, les nouvelles de France ainsi que l’actualité internationale.
Avez-vous vécu une situation comique, cocasse depuis votre arrivée ?
Comme tout bon expatrié dans un pays, il faut reconnaitre que la barrière de la langue complique certains achats, malgré l’aide de personnes polyglottes. Malgré tout, j’arrive à communiquer avec mon voisin, fort sympathique et compréhensif, avec un certain mélange d’allemand, d’anglais, de français et de “çok az Türkçe” dans la même phrase, et la gestuelle aide beaucoup. Nous arrivons même à partir une journée ensemble sans trop de blancs dans la conversation!
Comment les gens d’ici regardent-ils votre situation de père au foyer ?
Ils sont tous envieux ! Peu de commentaires. Ma situation est assez atypique, surtout en Turquie. Je pense que chacun peut choisir sa situation de famille et vivre une parfaite harmonie familiale, ce qui est notre cas. Le regard des autres ne me préoccupe pas, le principal est de rester soi-même et de profiter pleinement du cercle de nos amis franco-turcs.
À Bursa, qu’aimez-vous le plus et le moins ?
J’apprécie la beauté des monuments, les parcs verdoyants, l’architecture ottomane et les restaurants. Ce que j’apprécie moins : la circulation et le manque de parking pour se garer.
Quel est votre plat préféré en Turquie ?
Pour l’instant, je ne connais que les classiques, à savoir l’Iskender kebab, que je trouve délicieux, les mezze, pide et poissons grillés. Je me réserve pour la suite…
Quel est votre restaurant préféré à Bursa ?
Le SAKI, à Bademli.
Quels sont vos loisirs à Bursa?
Entre la piscine à entretenir, le jardinage et le bricolage dans la maison – malgré une maison neuve, les finitions donnent du travail – les loisirs actuels sont vite résumés.
Qu'est-ce qui vous manque le plus ?
En bon Français, les petits plats du genre raclette, fondue, choucroute et autre bœuf bourguignon seront les bienvenus lors de notre prochain passage en France. Plus sérieusement, la presse française me manque.
Que souhaiteriez-vous dire en conclusion ?
La Turquie est un pays agréable, où il fait bon vivre, du point de vue climatique et géographique. La population est accueillante et serviable, je ne perçois pas de stress à la française. En nous impliquant dans la culture turque, et en vivant pleinement notre expatriation, nous acquérons une ouverture d’esprit enrichissante.
Propos recueillis par Gaelle Loisel (www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 30 novembre 2012

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