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jeudi 18 juillet 2013

QUI A DIT? - "N'ayez pas de carte de crédit"

Réponse : Recep Tayyip Erdoğan. Le Premier ministre turc semble déterminé à poursuivre son offensive contre les banques, qu'il a accusées à plusieurs reprises de comploter en vue d'affaiblir la Turquie pendant les manifestations de la place Taksim. Hier, le leader de l'AKP a mis en garde ses concitoyens contre la vénalité du système bancaire. “N'ayez pas de carte de crédit. Si vous dépensez autant d'argent qu'ils [les banquiers] le souhaitent, vous ne recevrez même pas l'argent de votre salaire. Les banques sont insatiables“, a-t-il déclaré mardi à Ankara, rapporte le quotidien Hürriyet. Avant d'ajouter, fidèle à sa théorie du complot : “Qui a gagné de l'argent grâce à ces trois semaines de protestation ? Le lobby financier, les ennemis de la Turquie. […] Qui a perdu dans ces protestations ? L'économie turque, et le tourisme dans une moindre mesure. Elles [les protestations] ont terni l'image de la Turquie et l'ont affaiblie sur la scène internationale.”
Jonathan Grimmer (http://www.lepetitjournal.com/Istanbul) jeudi 18 juillet 2013

lundi 17 juin 2013

RÉPONSE À GEZI – Erdoğan s'exprime devant ses partisans

Comme une démonstration de force adressée aux opposants de la place Taksim, le Premier ministre turc a donné ce week-end deux meetings géants, réunissant des centaines de milliers de personnes. Sur place, les partisans étaient conquis.
Des hommes dans la force de l'âge. Des femmes voilées, dans leur grande majorité, et d'autres qui ne le sont pas. Mais aussi quelques jeunes en jean et baskets. Tel était le profil des dizaines de milliers de personnes qui se sont rendus hier, sur la place de Kazlıçeşme à Istanbul, pour assister au meeting du leader de l'AKP, Recep Tayyip Erdoğan.
La veille, un rassemblement similaire avait eu lieu à Ankara. Le Premier ministre avait alors lancé un nouvel ultimatum aux occupants du parc Gezi."Nous avons une réunion publique demain à Istanbul. Je le dis clairement: si Taksim n'est pas évacuée, les forces de sécurité de ce pays sauront comment l'évacuer".
Photo akparti.org
Deux heures plus tard, la police intervenait à grand renfort de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Rien de choquant pour les militants rassemblés hier à Istanbul. "Ils étaient obligés. Les gens [dans le parc Gezi] nous bloquent. Quand on vous empêche de passer quelque part, vous appelez la police. Donc c'est normal qu'elle intervienne", s'indigne Fikret, un ingénieur informatique de 27 ans. Plus tempéré, un membre des Jeunes de l'AKP estime pour sa part que"la première intervention était démesurée. Mais les choses ont changé depuis."
Dimanche soir, Erdoğan a déclaré que l'évacuation du parc était "un devoir". "C'était devenu insupportable" a-t-il ajouté.
"Erdoğan est un démocrate !"
Fidèle à la ligne tracée par leur leader, les partisans de l'AKP considèrent que les violences qui secouent la Turquie depuis plus de deux semaines sont à mettre à l'actif des “vandales” du parc du Gezi. "La plupart d'entre eux sont des anarchistes qui veulent la destruction de la République. Et contrairement à ce que racontent les médias internationaux, Erdoğan est un démocrate", lâche Ümit, 24 ans, également ingénieur informatique. "Il faut pas inverser les rôles", embraye Mustafa, étudiant en sciences politiques. "Le gouvernement n'a pas de problèmes avec les protestations tant qu'elles sont faites dans le respect de la démocratie. Mais des manifestants ont lancé des cocktails Molotov sur la police !"
Dans la même logique, la question très débattue de l'islamisation de la société turque est balayée d'un revers de main."L'islamisation est agitée par les gens de la place Taksim pour faire parler d'eux dans les médias internationaux. Mais ce n'est pas ce qui est en train de se passer en Turquie", explique Mustafa Moins mesuré est le jugement Fikret : "Nous sommes musulmans. Nous croyons au Coran, nous croyons au prophète Mahomet. Donc quand tu crois à la religion, c'est normal de la respecter."
Succès économiques”
Tous ont également tenu à souligner la gestion économique de leur champion. "Il n'y a qu'à voir ce qu 'était le pays il y a 10 ans, et ce qu'il est maintenant", s'enthousiasme l'un d'entre eux. Comme ses militants, le gouvernement ne manque jamais une occasion de s'enorgueillir de sa croissance vigoureuse. "Vous avez un appel d’offres de 65 milliards de dollars pour la construction d’une centrale nucléaire et un aéroport le même jour, [et] une Turquie qui a effacé ses dettes auprès du FMI, dont la note de crédit a augmenté", indiquait il y a encore quelque jour au Hürriyet Daily News Ahmet Davutoğlu, le ministre des Affaires étrangères. Cependant, ce ciel radieux est quelque peu terni depuis le début du mouvement de contestation. En deux semaines, le cours de la Bourse turque a chuté d'environ 10%. Samedi soir à Ankara, Erdogan s'en est une nouvelle fois pris aux spéculateurs étrangers, accusés de profiter de la situation pour mettre à mal l'économie du pays, qui est par ailleurs passée d'un taux de croissance de 8,5% en 2011, à 2,2% en 2012.
Mais cela n'ébranle en rien la confiance de ses supporters. "Je sais qu'il va encourager le développement économique" confie Özgün, un étudiant en informatique.Sourire aux lèvres, il ajoute : "Je veux qu' Erdoğan continue à faire du Erdoğan."
Jonathan Grimmer (http://www.lepetitjournal.com/Istanbul) lundi 17 juin 2013

#OCCUPYGEZI – Des négociations aux violences, trois jours en crescendo

Recep Tayyip Erdogan n'avait cessé d'insister ces derniers jours pour que les manifestations qui secouent la Turquie depuis le 31 mai se terminent ce week-end. Renouvelant les avertissements jusqu'à samedi, le Premier ministre turc a ordonné aux forces de l'ordre de déloger les nouveaux locataires qui s'y étaient installés.
Vendredi 14 juin
Les négociations se poursuivent. Dans la nuit de jeudi à vendredi, Recep Tayyip Erdoğan s’est entretenu une nouvelle fois avec 16 personnalités, dont plusieurs acteurs et intellectuels, et des membres de la plateforme “Solidarité Taksim”, principale coordination des associations qui occupent le parc. Lors d'un discours prononcé à Ankara le jour même, le Premier ministre promet de suspendre le projet d'aménagement du parc le temps que la justice tranche définitivement. Il exhorte ensuite les centaines d'occupants à quitter le parc en espérant que “tout sera fini d'ici ce soir.” Dans l'après-midi, la vidéo de l'eurodéputé Paul Murphy condamnant les réactions violentes et successives de Recep Tayyip Erdoğan fait le tour des réseaux sociaux. La BBC décide de suspendre son partenariat avec la chaîne nationale turque NTV pour sa couverture médiatique partiale des événements et pour n'avoir pas diffusé un reportage de ses journalistes. Les protestataires se consultent pour décider de la marche à suivre : accepter ou refuser les gestes de conciliation du gouvernement. Les occupants du parc restent sur leur garde. “Il va encore tricher. Nous n'avons plus confiance du tout”, raconte l'un d'entre eux. Les manifestants cohabitent avec la police à Taksim depuis trois jours. L'atmosphère de la place traduit un fragile apaisement mais la tension reste palpable. Davide Martello, pianiste allemand de 31 ans, s'est installé près du Monument de la République. “Je joue pour les manifestants et la police.” Le musicien bercera la ville tantôt sur des chansons des Beatles tantôt sur des airs d'opéra jusqu'au petit matin.
Samedi 15 juin
La plateforme Taksim solidarité annonce samedi matin qu'elle ne quittera pas les lieux. A Ankara, des milliers de personnes rejoignent le meeting du Premier ministre dans une lointaine banlieue de la capitale. Recep Tayyip Erdoğan durcit à nouveau sa rhétorique. “Je le dis clairement si Taksim n'est pas évacuée, les forces de sécurité de ce pays sauront comment l'évacuer.” Après avoir qualifié une nouvelle fois les manifestants de “voyous” et “d'extrémistes”, il salue ses partisans qui donnent “la vraie image de la Turquie”.
Avenue Istiklal samedi soir (photo DJ)
A 20h50, les policiers évacuent la foule du parc en quelques minutes à coup de gaz lacrymogènes, de canons à eau et de balles en plastique. Les autorités arrachent les pancartes, déchirent les tentes. L'accès au parc est également refusé aux journalistes. Egemen Bağış, ministre chargé des Affaires européennes, annonce simultanément à la télévision que “ceux qui resteront sur la place seront considérés à partir de maintenant comme membre d'une organisation terroriste”.
Ces propos et la violence des interventions policières déclenchent à nouveau la mobilisation de milliers de contestataires. “C'est le point de non retour”, affirme l'un d'eux. A minuit, la tension est à son comble près de l'hotel Divan. Claudia Roth, députée européenne favorable à l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne, est sur place. Les TOMA (véhicules de la police transportant les canons à eau, ndlr) bloquent les quatre artères menant à la place. Une jeune femme rapporte : “Si un jour la Turquie a été une démocratie, on est certain qu'aujourd'hui, elle ne l'est plus !” En scandant des marches d'Atatürk et en appelant le Premier ministre à démissionner, les contestataires tentent de rejoindre Taksim, le berceau du mouvement, toute la nuit sans succès. Izmir et Ankara manifestent leur solidarité, sans incident.
Dimanche 16 juin
A l'aube, d'importants effectifs de police interdisent l'accès à la place Taksim. Les bulldozers procèdent au nettoyage de la place et effacent les dernières traces des violences de la nuit. Vers 10 heures, les heurts reprennent de plus belle dans les quartiers environnants – Şişli, Harbiye et Cihangir étant les plus touchés. Pour la première fois à Istanbul, des unités de gendarmerie, force militaire dépendant en temps de paix du ministère de l'Intérieur, sont déployées sur l'un des deux ponts du Bosphore pour enrayer la marche des protestataires venant de la rive asiatique. Le bilan de la nuit fait débat. L'Union des médecins turcs parle de centaines de blessés, le gouverneur d'Istanbul annonce en annonce 44, et trois policiers blessés par balle. Dans la matinée, la police procède à de nombreuses arrestations. Les forces de l'ordre se rendent également au domicile des membres fondateurs du club de supporters de l'équipe de football de Beşiktaş, pour les arrêter. Les violences reprennent dans la capitale, à l'occasion des funérailles du troisième manifestant mort depuis le 31 mai.
A 18h, le Premier ministre tient comme prévu son second meeting du week-end à quelques kilomètres des manifestations. II opposant les partisans de l'AKP et les “voyous” de Taksim. Désormais, cinq syndicats appellent à la grève général dès ce lundi matin: à KESK, s'ajoutent la TTB (l'union des médecins turcs), DISK, TDHB (l'union des dentistes turcs) et la TMMOB (l'union des chambres des architectes et urbanistes turcs). Les affrontements se poursuivent jusque tard dans la nuit.



Diane Jean (http://lepetitjournal.com/istanbul) lundi 17 juin

vendredi 14 juin 2013

#OCCUPYGEZİ – Erdoğan propose un référendum et lance un “dernier avertissement”

Hier, Recep Tayyip Erdoğan a une nouvelle fois sommé les manifestants de quitter la place Taksim. Dans le même temps, le porte-parole de l'AKP, Hüseyin Celik, a annoncé qu'un référendum pourrait décider du sort du parc, une proposition rejetée par les contestataires. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le Premier ministre a rencontré à Ankara une délégation d'artistes et de représentants de la plateforme Solidarité Taksim. Le préfet d'Istanbul s'est quant à lui entretenu avec des manifestants à Dolmabahçe.
Les événements semblent en passe de se précipiter à Istanbul. Après 14 jours de contestation, Recep Tayyip Erdoğan a lancé hier "un dernier avertissement" aux manifestants, qui s'étaient une nouvelle fois réunis par centaines sur la place Taksim et dans ses environs. "Nous avons gardé notre patience jusqu'à présent, mais la patience touche à sa fin", a déclaré le Premier ministre turc lors d'un discours prononcé à Ankara, devant des maires de l'AKP. Mercredi, il s'était entretenu avec une délégation de contestataires. A l'issue de cette rencontre marathon, Hüseyin Celik, le porte-parole du Parti pour la justice et le développement (AKP), a indiqué que la question du parc Gezi pourrait être tranchée par les citoyens stambouliotes, à travers un référendum. "Je crois qu'après ce geste de bonne volonté les jeunes vont décider de quitter le parc Gezi", a-t-il ajouté à l'Associated Press (AP).
Les opposants de Taksim rejettent le référendum
Mais ses espoirs ont vite été déçus. La plateforme Solidarité Taksim, la principale coordination des contestataires du parc, qui n'avait pas été conviée à la table des négociations mercredi, a rejeté en bloc toute idée d'une consultation populaire, jugée illégale. "Il y a déjà une décision de justice qui a imposé l'arrêt des travaux d'aménagement du parc Gezi. Dans ces conditions, il n'est pas légal d'envisager une consultation populaire pour décider du sort du parc", a fait savoir Tayfun Kahraman, l'un de ses principaux responsables.
Au delà des questions juridiques, la proposition du gouvernement est insuffisante aux yeux des opposants de la place Taksim. "Avec le référendum, le gouvernement fait marche arrière. Mais ça n'effacera pas ce qui s'est passé, et la mort de trois personnes. En plus, la consultation va être limitée à Istanbul, alors que le mouvement concerne la Turquie toute entière", remarque Sezen, 29 ans, membre du Collectif Féministe. Comme elle, nombre de contestataires affirmaient hier vouloir rester dans le parc, et ce en dépit des avertissements de Recep Tayyip Erdoğan . "Nous sommes prêts et nous n'avons pas peur", affirmait l'un d'entre eux. Plusieurs personnes ayant rencontré le Premier ministre dans les derniers jours ont affirmé aux médias turcs qu'une intervention dans le parc aurait lieu dans les 24 heures si les occupants ne le quittaient pas de leur propre volonté.
La mise en garde du Parlement européen
Depuis le début du mouvement de contestation, plusieurs Etats occidentaux ont fait part de leurs préoccupations concernant les violentes répressions auxquelles se sont livrés les forces de police. Hier, c'était au tour du Parlement européen d'interpeller le gouvernement turc. Réunis en session plénière à Strasbourg, les députés ont adopté une résolution "mettant en garde [le gouvernement turc] contre l'adoption de mesures sévères à l'encontre de manifestants pacifiques"et demandaient au Premier ministre "d'adopter une position d'unité et de conciliation."
La réaction du principal intéressé ne s'est pas faite attendre. "Comment pouvez-vous prendre ce genre de résolution alors que la Turquie n'est pas un membre de l'Union européenne, mais une candidate. […] Vous devriez rester à votre place", a vigoureusement réagi Recep Tayyip Erdoğan.
Jonathan Grimmer (www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 14 juin 2013

vendredi 7 juin 2013

Projet immobilier de Taksim: RT ERDOGAN n'entend pas céder

RETOUR D'ERDOĞAN EN TURQUIE - "Nous mènerons ce projet à son terme"

Revenu dans la nuit de sa tournée dans les pays du Maghreb, Recep Tayyip Erdoğan a une fois de plus affiché jeudi sa fermeté, affirmant qu'il maintiendrait le projet de réaménagement du parc de Taksim. Le Premier ministre turc a ajouté que la contestation qui secoue son pays depuis une semaine était "instrumentalisée par des groupes extrémistes, notamment le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C). "Des partisans de cette organisation terroriste étaient présents sur la place [Taksim]", a-t-il déclaré aux journalistes. Le groupuscule d'extrême gauche avait notamment revendiqué l'attentat perpétré contre l'ambassade des Etats-Unis à Ankara, au mois de février dernier. A son arrivée à l'aéroport d'Istanbul, accueilli par des milliers de ses partisans criant "Allons-y, écrasons-les tous!", le Premier ministre a prononcé un discours particulièrement offensif, appelant à l'arrêt "immédiat" des manifestations composées, selon lui, "d'anarchistes" et "d'extrémistes"
Le retour d'Erdoğan en Turquie survient alors que la chaîne de télévision NTV a annoncé hier la mort d'un policier à Adana, une ville du sud du pays. Le policier -- qualifié de "martyr" par le Premier ministre -- poursuivait un groupe de manifestants, dans la journée de mercredi, lorsqu'il a chuté d'un pont en construction. Transporté d'urgence à l'hôpital, il n'a pu être sauvé par les médecins. Ce nouvel incident porte à trois le nombre de décès enregistrés depuis le début des manifestations, auxquels s'ajoutent plus de 4.000 blessés selon les ONG de médecins.

Jonathan Grimmer (http://www.lepetitjournal.com/Istanbul) vendredi 7 juin 2013

vendredi 23 novembre 2012

Sommet D8: rencontre entre R.ERDOGAN et M. AMHADINEJAD


Erdogan a rencontré Mahmoud Ahmadinejad


erdogan-a-rencontre-mahmoud-ahmadinejadEn marge du sommet D8, le Premier ministre turc s’est entretenu avec les dirigeants du Pakistan, de l’Iran, de l’Indonésie et de l’Egypte.
Arrivé à Islamabad pour participer au sommet D8, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan multiplie ses contacts.
Avant le début du sommet, M. Erdogan a rencontré le président pakistanais Asif Ali Zardari, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le président indonésien Susilo Pambano Yudhoyono et le vice-président égyptien Mahmoud Mekki.
La réunion qui s’est déroulée à huit clos a duré près d’une heure et demie. La situation à Gaza après le cessez-le-feu ainsi que les développements en Syrie ont été évoqués par les dirigeants politiques.
Il avait été prévu préalablement que le Premier ministre turc tienne une réunion tripartite avec M. Ahmadinejad et M. Mohammed Morsi, président égyptien. Cependant, en raison de l’anniversaire des « évènements de l’avenue Mohammed Mahmoud », le président égyptien a du annuler sa participation au sommet d’Islamabad. Il a été représenté par le vice-président Mahmoud Mekki.
Date de l'information : 22 Novembre 2012 15:47  TRT

vendredi 16 novembre 2012

Le sultan Erdoğan: caricature


L’actuelle Constitution, comme toutes celles qui l’ont précédée en presque 90 ans de République, dote la Turquie d’un régime parlementaire. Le gouvernement est responsable devant le Parlement – qui peut donc le renverser – et le président de la République occupe pour l’essentiel une fonction honorifique.
Bekir Bozdağ, vice-Premier ministre, a livré lundi quelques pistes sur les changements envisagés. Dans la nouvelle architecture, les ministres ne seraient plus choisis parmi les députés mais nommés directement par le président de la République. “Le gouvernement n’aurait plus besoin d’un vote de confiance du Parlement puisqu’il n’y aurait plus de votes de confiance et de motions de censure”, a-t-il avancé, cité par les médias turcs. Irrévocabilité mutuelle des pouvoirs, fondement d’un régime présidentiel.
Alors que les partis au Parlement peinent à élaborer une nouvelle Constitution, les cadres du Parti de la justice et du développement (AKP) et le Premier ministre lui-même multiplient les appels à une refonte des institutions. Ils plaident pour l’instauration d’un régime présidentiel ou semi-présidentiel en Turquie
Les constitutionnalistes ajouteront que la réforme de 2007, qui instaure l’élection du président non plus au suffrage indirect mais au suffrage universel direct, a déjà rapproché la Turquie du régime semi-présidentiel. Mais l’AKP et son chef, Recep Tayyip Erdoğan, semblent envisager sérieusement un régime dans lequel le chef de l'Etat se verrait confier de réels pouvoirs. Un régime présidentiel.
L’AKP a franchi un pas le 5 novembre, en soumettant au président du Parlement une réforme des institutions. Objectif non avoué : faire passer cette réforme avant l’élection présidentielle de 2014, à laquelle Recep Tayyip Erdoğan (qui remplit actuellement son troisième et dernier mandat de chef du gouvernement) pourrait bien être candidat.
Poids... et contre-poids ?
Toujours selon la proposition de l’AKP, le président et les ministres ne pourraient pas introduire de projet de loi. Mais le président pourrait ratifier ou opposer son veto aux lois votées par le Parlement, comme cela est déjà le cas. En contrepartie, il reviendrait au Parlement d’approuver ou non le budget préparé par le président. Une Haute Cour (Yüce Divan, elle aussi déjà existante) serait autorisée, à certaines conditions, à juger le président.
Le régime présidentiel “pourrait être une bonne idée, à la condition qu’un système adéquat de séparation des pouvoirs (checks and balances/poids et contre-poids) soit instauré dans ce pays”, écrit Yusuf Kanlı dans Hürriyet Daily News. “Dans le cas contraire, j’ai bien peur que l’Etat-police actuel ne soit remplacé par la tyrannie d’un règne autocratique”, ajoute-t-il, parlant plus loin du “pouvoir absolu du sultan.” Recep Tayyip Erdoğan, pour ne pas le citer.
C’est également sous les traits d’un padişah que l’hebdomadaire satirique Penguen dépeint cette semaine le Premier ministre turc…
Anne Andlauer (http://www.lepetitjournal.com/istanbul.html) vendredi 16 novembre 2012

vendredi 9 novembre 2012

Erdogan discute brièvement avec Ahmadinejad


erdogan-discute-brievement-avec-ahmadinejad

Présent à Bali pour le Forum de la Démocratie, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a profité de l’occasion pour s’entretenir avec certains chefs d’Etats et de gouvernements.
M. Erdogan s’est notamment entretenu en tête à tête avec le Président afghan Hamid Karzaï, avec son homologue australien Julia Guillard et taïlandais, Yingluck Shinawatna.
Par la suite, M. Erdogan et le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad se sont croisés alors qu’ils allaient participer au repas prévu pour les participants au Forum. M. Erdogan et M. Ahmadinejad ont profité de cette rencontre imprévue pour discuter brièvement debout.
Date de l'information : 08 Novembre 2012 12:25
Mise à jour à : 08 Novembre 2012 20:29   TRT

vendredi 2 novembre 2012

caricature: Les “1.500 gardes du corps” d’Erdoğan


Le quotidien d’opposition Sözcü l’affirmait début octobre : le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan aurait à sa disposition une équipe de 1.500 gardes du corps. Info ou intox, le sujet a inspiré Can Baytak, qui livre cette caricature à l’hebdomadaire satirique Leman
“Ah ! Regarde ! Le Premier ministre fait un meeting !” s’exclame la femme au balcon. “Ce n’est pas un meeting, le Premier ministre fait un tour de la ville avec son armée de gardes du corps !” lui répond son mari.
Une “armée”, peut-être pas, mais à en croire le quotidien Sözcü, un bataillon de 1.500 gardes du corps assurerait la protection de Recep Tayyip Erdoğan. Dans un article paru le 6 octobre dernier, le journaliste Saygı Öztürk indique que cinq équipes sont chargées de la protection rapprochée du dirigeant turc. Chaque équipe, dont l'une serait basée en permanence à Istanbul, compterait 40 gardes du corps, hommes et femmes.
Cinq fois 40, soit 200 personnes équipées des dernières technologies, un effectif jamais atteint pour un Premier ministre turc. D’autant que Saygı Öztürk, qui s’appuie sur une source anonyme, assure que le nombre total de gardes du corps engagés pour la protection de Recep Tayyip Erdoğan atteindrait 1.500.
“A mon époque, les gardes du corps du Premier ministre formaient un groupe de 150 personnes”, explique un ancien chef de police qui officiait sous la présidence de Turgut Özal (1989-1993). “Autant que je sache, ce nombre s’élève aujourd’hui à 1.500”, avance encore ce policier, sans plus de précisions ni confirmation officielle apportée par Sözcü.
Le journal croit encore savoir que les prédécesseurs d’Erdoğan – Süleyman Demirel, Mesut Yılmaz ou encore Tansu Çiller – pouvaient compter en permanence sur une protection rapprochée de huit personnes, “chauffeur compris”. Vingt-cinq fois moins, donc, que les 200 personnes affectées à la protection rapprochée de l’actuel chef du gouvernement.
Recep Tayyip Erdoğan, au pouvoir depuis bientôt dix ans, est comme tout dirigeant la cible potentielle d’une tentative d’assassinat. Lors d’une audience récente du procès Ergenekon, qui juge les auteurs présumés d’un complot contre le gouvernement, un témoin a affirmé que des militaires planifiaient en 2004-2005 d’assassiner le Premier ministre.
Anne Andlauer (http://www.lepetitjournal.com/istanbul.html) vendredi 2 novembre 2012