Le vinyle fait sensation et renait de ses cendres depuis quelques années. Okan Aydın a su pleinement exploiter ce phénomène de mode et sa passion inconditionnée pour la musique en ouvrant l’année dernière, accompagné de son frère et de son cousin, les portes de Kontraplak à Cihangir. Dans ce magasin où la musique est reine se cache un nombre impressionnant de petits bijoux musicaux neufs ou d’occasion, de t-shirts insolites, de CDs patiemment collectés par Okan Aydın. Rencontre.
Lepetitjournal.com d’Istanbul : Pourquoi avez-vous choisi d’ouvrir un magasin tel que Kontraplak?
Okan Aydın (photo EG): Les magasin a ouvert ses portes il y a un an. Avant de travailler dans l’industrie de la musique, j’ai travaillé dix ans dans l’automobile mais durant mon temps libre, j’animais des émissions de radio, faisais le DJ de temps en temps et rédigeais des critiques musicales pour quelques magasines. Quand je me suis senti prêt, j’ai décidé de faire de ma passion un métier. Les premières années je faisais essentiellement du marketing pour des festivals de musique organisés par Positif. Puis j’ai été chargé de m’occuper de leur webradio Radiobabylon ainsi que de leur magazine Babylon et de leur label Doublemoon. La musique était très présente dans ma vie mais malgré ça, je continuais à entretenir ma passion de mon côté. Quand tout ce dont j’étais chargé professionnellement a été bien établi, je me suis retiré afin de créer mon propre projet. J’étais indécis sur ce que je voulais faire mais je savais que la musique serait une des bases de ce projet.
En quoi votre magasin se démarque-t-il des autres à Istanbul?
Une des principales différences est l’ambiance. Le magasin est plus grand que les autres magasins en moyenne. Nous ne voulions pas seulement d’un grand espace, nous souhaitions que nos clients se sentent à l’aise. Une vingtaine de personnes peuvent découvrir notre sélection de vinyles et autres objets sans se gêner. Une autre différence est la qualité et la diversité des vinyles que nous offrons. Nous essayons de trouver des vinyles appartenant aux genres de la musique expérimentale. La quantité de vinyles du magasin n’est pas pharamineuse mais nous détenons des vinyles difficiles à se procurer. Des vinyles neufs et d’occasions se mélangent dans les bacs. Nous essayons aussi de rentrer en contact avec les artistes, distributeurs locaux et des labels européens. La dernière différence est que nous essayons de rester en contact avec nos clients et de penser qu’ils peuvent nous apprendre énormément.
Comment faites-vous votre sélection ?
C’est certain que nos goûts influencent notre sélection. Mais petit à petit, notre sélection se diversifie et s’élargit. Par exemple au départ nous avions seulement un bac de vinyle de jazz, nous en proposons maintenant quatre. Nous ne voulons pas être associé à un style musical en particulier. Encore une fois, nous voulons nous procurer ce qui n’est pas accessible ailleurs. C’est pour ça que nous nous mettons à jour avec ce qui se passe. Nous achetons nos vinyles un peu partout pour avoir un éventail de vinyles plus hétérogène. Dans le magasin, il n’y a pas seulement des vinyles, il y a également des CDs, des t-shirts, des platines... Ce choix va encore s’étendre d’ici quelques mois.
Pourquoi acheter des vinyles est-il devenu populaire de nos jours?
L’année dernière les principaux revenus des maisons de disques venaient principalement de la vente de vinyles. Plusieurs raisons expliquent cela. Tout le monde sait que la qualité sonore n’est pas comparable au son MP3 ou à celui des CDs. C’est vrai aussi qu’avoir un vinyle entre les mains est beaucoup plus agréable. L’objet relève plus de l’œuvre d’art que d’un simple objet. Le vinyle est un objet collector qui a une histoire. Dans le magasin, les vinyles ont chacun une sorte de carte d’identité.
Qui sont vos clients?
La majorité de nos clients ont entre 25 et 40 ans. Il y a autant de femmes que d’hommes qui fréquentent notre magasin. Plus de mille personnes ont aimé notre page sur Facebook. Certains clients viennent assez souvent nous rendre visite, parlent avec nous et achètent régulièrement un ou deux vinyles. D’autres clients viennent occasionnellement et achètent une dizaine voire une vingtaine de vinyles d’un coup. Les touristes représentent un cinquième de nos clients. Il achètent des CDs ou cherchent des groupes locaux.
Propos recueillis par Elisa Girard (http://www.lepetitjournal.com/Istanbul) vendredi 7 juin 2013
Kontraplak
Tomtom Mah. Yeni Çarşı Cad. 60/A
34433 Beyoğlu – İstanbul, Turkey
http://www.kontrarecords.com
34433 Beyoğlu – İstanbul, Turkey
http://www.kontrarecords.com
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