Si le froid régnait dehors, dans l’Istanbul enneigée, l'ambiance était beaucoup plus chaleureuse hier au Lycée français Notre Dame de Sion, qui lançait officiellement son premier concours international de piano. Yann de Lansalut, proviseur de l'établissement, avait convié pour l'occasion une partie du jury devant la presse.
De g. à d.: Yann de Lansalut, Stéphane Blet, Ayla Erduran (Photo TQ)
Le proviseur du lycée n’a pas caché pas sa satisfaction de voir enfin ce projet aboutir. L’histoire est vieille de deux ans : “L'exposition événementielle internationale de la Turquie ne rayonne aujourd'hui quasiment que par le sport. Nous sommes tous très heureux de l'étendre à la musique avec ce projet. Notre prix littéraire récompensant un auteur français et un auteur turc n'était qu'une première étape, ce nouvel événement s'inscrit parfaitement dans le prolongement des programmes scolaires de Sion, historiquement très tournés vers l'art”, souligne Yann De Lansalut.
Pour mener à bien sa mission, il s'est entouré d'une belle équipe, parmi les meilleurs représentants du piano turc dans le monde francophone : Ali Darmar, Güher et Süher Pekinel, Ayşegül Sarıca, pour ne citer qu'eux, qui ont tous étudié la musique en France. A noter aussi la participation de la célèbre et talentueuse Japonaise Atsuko Hirose, elle aussi passée par le conservatoire de Paris. Cette dernière se dit très heureuse de sa participation, notamment en tant que représentante du Japon, “un grand pays du piano”.
Belle opportunité pour tous les pianistes en manque de visibilité, le concours est ouvert à tous et facilement accessible sur internet. Les sélections se feront sur vidéo ou enregistrement audio. Après une sélection, les candidats se retrouveront pour la compétition, avec demi-finale et finale à la clé. Mais l'originalité du concours réside aussi dans le fait qu'il impose des compositions turques à ses participants.
Une vitrine de la musique turqueLe compositeur et pianiste français Stéphane Blet, président du jury, explique pourquoi : “J'adore la Turquie, c'est un pays où je viens régulièrement et pour lequel j'ai beaucoup d'affection. Quand Mr De Lansalut m'a contacté, j'ai tout de suite été emballé. J'ai particulièrement tenu à faire quelque chose de spécial ici, en imposant la musique turque aux participants, de façon à en faire la promotion, une sorte de vitrine mondiale de ce qui se fait aujourd'hui au niveau culturel”, dit-il. Les candidats devront donc présenter deux créations de compositeurs turcs, une règle originale dans ce genre de concours.
L'évènement devrait aussi obtenir une bonne couverture médiatique, notamment grâce à une collaboration avec la TRT. Nihan Ühay, secrétaire générale de la chaîne, présente hier, a assuré être “honorée de travailler avec Notre Dame de Sion”.
Le gagnant du concours empochera 10.000 dollars, des propositions de concerts, ainsi qu'un enregistrement dans la maison de disques de Stéphane Blet. “L'idée était avant tout de donner une opportunité au gagnant, pour qu'il ne reparte pas uniquement avec un prix” explique ce dernier. Belle façon, en effet, de commencer sa carrière...
Tanguy Quidelleur (www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 21 décembre 2012
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