Une semaine avant sa prochaine exposition intitulée “Visages d’Istanbul”, la peintre Valérie Çelebi nous a ouvert les portes de son atelier…
Lepetitjournal.com d’Istanbul : Comment avez-vous atterri en Turquie ?
Valérie Çelebi : Par amour d'un Turc. Nous vivions en France. Au début des années 90, il a eu une opportunité de travail intéressante à Istanbul, alors je l’ai suivi. Nous nous sommes mariés deux ans après. Et avons eu depuis deux filles, de 16 et 18 ans. Je travaillais dans le financement aéronautique. Comme il a pris la vice-présidence, puis la direction, de la compagnie Turkish Airlines, je ne pouvais plus exercer mon métier ici sans conflit d’intérêt. Voilà le destin dramatique d’une femme d’expat’ ! (rires) L’avantage de mon “séjour” à Istanbul, c’est que j’ai pu me mettre à la peinture. J’en rêvais depuis toujours. J’ai donc voulu entrer aux Beaux-Arts. Mais il fallait un bac turc, et pas d’équivalence possible avec mes diplômes français. J’ai finalement participé assidûment à un atelier de préparation aux Beaux-Arts pendant trois ans. Puis j’ai suivi les cours à l’Irfan Önurmen Atölyesi pendant deux ans. Et je dois beaucoup à mon professeur.
Valérie Çelebi : Par amour d'un Turc. Nous vivions en France. Au début des années 90, il a eu une opportunité de travail intéressante à Istanbul, alors je l’ai suivi. Nous nous sommes mariés deux ans après. Et avons eu depuis deux filles, de 16 et 18 ans. Je travaillais dans le financement aéronautique. Comme il a pris la vice-présidence, puis la direction, de la compagnie Turkish Airlines, je ne pouvais plus exercer mon métier ici sans conflit d’intérêt. Voilà le destin dramatique d’une femme d’expat’ ! (rires) L’avantage de mon “séjour” à Istanbul, c’est que j’ai pu me mettre à la peinture. J’en rêvais depuis toujours. J’ai donc voulu entrer aux Beaux-Arts. Mais il fallait un bac turc, et pas d’équivalence possible avec mes diplômes français. J’ai finalement participé assidûment à un atelier de préparation aux Beaux-Arts pendant trois ans. Puis j’ai suivi les cours à l’Irfan Önurmen Atölyesi pendant deux ans. Et je dois beaucoup à mon professeur.
Crédit photo FF
Quelle est votre relation au petitjournal.com d’Istanbul ?
Je connais lepetitjournal.com depuis la création de l’édition d’Istanbul. J’ai rencontré sa fondatrice, Brigitte Benedetto, devenue depuis une amie. Et je me suis tout de suite abonnée. Je reçois la newsletter tous les matins, et tôt en plus, c’est parfait ! Même si on n’est pas très loin de la France, lorsque l’on est anti-télé comme moi, on est tout de même un peu isolé. Comme je parle turc, je n’ai pas forcément besoin de lire les informations sur la Turquie en français. Mais c’est tout de même intéressant d’avoir un regard français sur la ville et son actualité. J’aime particulièrement les rubriques rigolotes, comme l’expression du jour. Je regarde aussi beaucoup l’agenda culturel. Et j’apprécie la vidéo de la semaine car c’est un moyen efficace de me tenir informée de ce qui est “en vogue”, sans passer ma journée à fouiller sur YouTube.
Quelle est votre relation au petitjournal.com d’Istanbul ?
Je connais lepetitjournal.com depuis la création de l’édition d’Istanbul. J’ai rencontré sa fondatrice, Brigitte Benedetto, devenue depuis une amie. Et je me suis tout de suite abonnée. Je reçois la newsletter tous les matins, et tôt en plus, c’est parfait ! Même si on n’est pas très loin de la France, lorsque l’on est anti-télé comme moi, on est tout de même un peu isolé. Comme je parle turc, je n’ai pas forcément besoin de lire les informations sur la Turquie en français. Mais c’est tout de même intéressant d’avoir un regard français sur la ville et son actualité. J’aime particulièrement les rubriques rigolotes, comme l’expression du jour. Je regarde aussi beaucoup l’agenda culturel. Et j’apprécie la vidéo de la semaine car c’est un moyen efficace de me tenir informée de ce qui est “en vogue”, sans passer ma journée à fouiller sur YouTube.
Qu’aimez-vous à Istanbul ?
J’aime le fait que ce soit une métropole qui bouillonne. Peut-être aussi parce que j’ai la chance d’habiter au vert. J’aime l’hospitalité des Turcs, je les trouve souriants et sympathiques, et naturellement confiants. Il y a ici quelque chose qui existait jadis en France: les gens ne culpabilisent pas de profiter de la vie, des petits instants. Ils osent prendre cinq minutes pour aller boire un thé près du Bosphore. Et cela ne les empêche pas de travailler énormément.
J’aime le fait que ce soit une métropole qui bouillonne. Peut-être aussi parce que j’ai la chance d’habiter au vert. J’aime l’hospitalité des Turcs, je les trouve souriants et sympathiques, et naturellement confiants. Il y a ici quelque chose qui existait jadis en France: les gens ne culpabilisent pas de profiter de la vie, des petits instants. Ils osent prendre cinq minutes pour aller boire un thé près du Bosphore. Et cela ne les empêche pas de travailler énormément.
Votre restaurant préféré ?
Pour déguster un bon repas entre amis, alors sans aucun doute : Tarabya Kıyı. Il s’agit d’un restaurant de poissons très ancien. J’y suis allée lors de mon arrivée à Istanbul et contrairement à des centaines d’autres adresses stambouliotes, il est toujours là après toutes ces années. C’est un peu mon phare.
Pour déguster un bon repas entre amis, alors sans aucun doute : Tarabya Kıyı. Il s’agit d’un restaurant de poissons très ancien. J’y suis allée lors de mon arrivée à Istanbul et contrairement à des centaines d’autres adresses stambouliotes, il est toujours là après toutes ces années. C’est un peu mon phare.
Vous avez déjà fait plusieurs expositions de vos toiles. En quoi consiste la prochaine ?
Elle s’appelle “Visages d’Istanbul”. J’ai refait une série de bateaux. Je peins souvent des cargos, des tankers… Parce que c’est ce qui m’a le plus impressionnée à mon arrivée à Istanbul. Ces immenses bateaux qui traversent le Bosphore remplis à ras bord de produits pouvant exploser à tout moment. Ils sont souvent complètement disproportionnés comparés à la largeur du détroit. Et puis avec toutes les habitations de part et d’autre, ça pourrait être très dangereux. Je suis encore mi-fascinée mi-terrorisée par ce phénomène. Beaucoup de mes toiles sont réalisées à l’acrylique. Je peins d’abord tout proprement, avec de belles lignes maîtresses. Puis je passe au couteau pour ne conserver que la silhouette. Je n’aime pas les contours, ça m’étouffe. J’exposerai aussi des choses plus variées sur Istanbul. J’ai fait quelques tableaux à l’encre de chine, au brou de noix et des lithographies que j’imprime à la main. “Visages d’Istanbul” est une exposition privée. Elle se déroulera chez mon amie Agnès Sagot, l’investigatrice de cet événement, à Istinye, les 23 et 24 novembre prochains.
Elle s’appelle “Visages d’Istanbul”. J’ai refait une série de bateaux. Je peins souvent des cargos, des tankers… Parce que c’est ce qui m’a le plus impressionnée à mon arrivée à Istanbul. Ces immenses bateaux qui traversent le Bosphore remplis à ras bord de produits pouvant exploser à tout moment. Ils sont souvent complètement disproportionnés comparés à la largeur du détroit. Et puis avec toutes les habitations de part et d’autre, ça pourrait être très dangereux. Je suis encore mi-fascinée mi-terrorisée par ce phénomène. Beaucoup de mes toiles sont réalisées à l’acrylique. Je peins d’abord tout proprement, avec de belles lignes maîtresses. Puis je passe au couteau pour ne conserver que la silhouette. Je n’aime pas les contours, ça m’étouffe. J’exposerai aussi des choses plus variées sur Istanbul. J’ai fait quelques tableaux à l’encre de chine, au brou de noix et des lithographies que j’imprime à la main. “Visages d’Istanbul” est une exposition privée. Elle se déroulera chez mon amie Agnès Sagot, l’investigatrice de cet événement, à Istinye, les 23 et 24 novembre prochains.
Propos recueillis par Fanny Fontan (http://www.lepetitjournal.com/istanbul.html) vendredi 16 novembre 2012
Exposition “Visages d’Istanbul”
Vernissage : Vendredi 23 Novembre 2012 de 14 h à 19 h
Exposition : Samedi 24 Novembre 2012 de 11 h à 18 h
Adresse : Sebakdağ Dream Sitesi, A1 blok, daire 6 ,Balabandere Caddesi, Istinye
Contacts : 0532-234 82 82 / 0538-336 92 44
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