mardi 26 juin 2012

L’UE et la Turquie paraphent un accord de réadmission


L’UE et la Turquie paraphent un accord de réadmission

lundi 25 juin 2012, par Hakan TURQIE NEWSEnregistrer au format PDF


[AFP] - L’Union européenne et la Turquie ont paraphé jeudi à Bruxelles un accord de réadmission des immigrants en situation illégale au lendemain d’un accord des Européens pour accorder des facilités de visas aux ressortissants turcs, a annoncé la Commission européenne.
La Commissaire en charge des Affaires intérieures Cecilia Malmström a salué le paraphe de cet accord qui va permettre dans notre interêt commun de mieux contrôler les frontières et gérer l’immigration.
Le gouvernement danois souhaite organiser la signature officielle de cet accord de réadmission avant la fin de sa présidence semestrielle de l’UE, le 30 juin.
Aucune date n’a été communiquée, car les Etats de l’UE doivent encore donner officiellement mandat à Cecilia Malsmtröm pour signer cet accord, bloqué par Ankara qui exigeait en contrepartie des facilités de visa.
Chypre, dont les relations avec la Turquie sont tendues, a accepté jeudi de lever ses réserves. L’île divisée va assurer la présidence semestrielle de l’UE à compter du 1er juillet.
Mais cette facilité de visas n’est pas pour demain, a-t-on insisté de source diplomatique européenne. Ankara va en effet devoir se soumettre à un certain nombre de conditions.
L’accord avalisé jeudi par les Etats européens engage un processus qui sera très long, et durera plusieurs années, a insisté un négociateur européen.
Un plan d’action va être soumis à Ankara qui comporte un certain nombre d’exigences, comme l’obligation pour les autorités turques de coopérer avec tous les Etats de l’UE, y compris Chypre, de mieux surveiller leurs frontières avec l’UE, de revoir leur politique de visa avec les pays tiers non européens et de signer l’accord de réadmission conclu avec l’UE, a-t-il précisé.
Le chemin reste étroit et il faut encore que les Turcs acceptent de jouer le jeu, a-t-il souligné les Européens.
La Turquie est en effet devenue la plaque-tournante de l’immigration clandestine vers les pays de l’espace Schengen, notamment grâce à l’ouverture de liaisons aériennes à bas prix sur Istanbul, souligne le rapport 2012 de l’agence Frontex, chargée de coordonner la surveillance des frontières extérieures de l’UE.
Cette situation est la conséquence de la politique du gouvernement turc en matière d’octroi de visas et du développement de liaisons aériennes turques, analyse Frontex.
Les filières de passeurs sont très structurées. Des vols à bas coût sont organisés au départ de plusieurs villes d’Afrique à destination d’Istanbul, redevenue la Sublime Porte pour l’Union européenne, dénoncent des diplomates de l’UE.
Les flux migratoires vers la France ne franchissent plus la Méditerranée. Le trajet des clandestins partis des pays du sud du Sahel et du Maghreb passe désormais par Istanbul, puis la Grèce, avait expliqué en avril l’ancien ministre français de l’Intérieur Claude Guéant.
La Turquie, notre voisin, n’a fait jusqu’ici aucun effort pour stopper les flux d’immigrants illégaux, déplorent les autorités grecques.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire