Écrit par Pierre-Olivier Drai | ||
Une mission à durée déterminée, un poste, une nouvelle carrière, autant de raisons professionnelles pour partir à l’étranger. S’il est possible de faire l’apprentissage « express » des points saillants d’une culture étrangère, de rapidement s’acclimater ou d’apprendre la langue, les us et les coutumes prennent, en revanche, plus de temps. Chez soi, ils sont l’expression d’habitudes profondément ancrées et culturellement reconnues par tous, à l’étranger, ils sont l’apprentissage d’une nouvelle expression difficilement saisissable et dont l’imparfaite pratique peut susciter un malaise. L’importance du contexte (photo Corbis) L’agencement de l’espace, l’évolution de l’individu dans l’espace, l’expression corporelle, les expressions faciales, les micro-expressions constituent d’importants signaux en matière de communication interpersonnelle. Certains estiment même que 80% de la communication est non-verbale. Au sein de la culture d’origine, l’habitude supplée à l’attention. Les signaux sont lus et interprétés « machinalement », à tel point que la communication non-verbale pourrait faire partie du « contexte ». À l’étranger, en revanche, le « contexte » doit explicitement devenir « texte » ; l’expatrié doit prêter attention aux signaux qu’il reçoit et qu’il émet, au risque d’être dans l’incompréhension. Des différences culturelles Si certaines expressions corporelles sont universelles et relèvent de réactions réflexes partagées par la quasi-totalité du monde animal, nombreuses sont celles qui, par contre, sont éminemment culturelles. En conséquence, leur lecture et subséquente interprétation relèvent du formatage culturel. À titre d’exemple une étude de 2010 a montré qu’Asiatiques et Caucasiens n’examinaient pas le visage de la même manière, les uns regardant le visage intégralement, les autres, en en divisant les parties. Du « contexte » au « texte », il est donc nécessaire d’être particulièrement attentif. Pourtant, s’il est presque impossible de maîtriser l’expression corporelle dans un court laps de temps, comment, lors d’une présentation, d’un dîner ou d’un séjour éviter le faux-pas ? Se renseigner et imiter sont des pré-conditions tellement évidentes qu’il est inutile de s’attarder plus avant. Mais il est nécessaire de les compléter par la bonne connaissance de sa propre culture. Ainsi, annoncer un prochain faux-pas culturel « je ne suis pas au fait des us de votre culture, je vais donc vous traiter avec le respect de la mienne et vous prie par avance d’excuser mes impairs » permet d’emblée d’amoindrir le jugement culturel. Cela ne remplacera pas une bonne connaissance de la culture d’accueil mais c’est déjà une première étape. Pierre-Olivier Drai / Coach et consultant en matière d'expatriation et de gestion multiculturelle - (www.lepetitjournal.com) -
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Notre objectif est de réunir les cultures turques, Moyen-orientales et françaises pour une meilleure connaissance entre nos peuples, une coopération, une amitié durable.
lundi 5 novembre 2012
Expatriation, communication non-verbale et adaptation
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