Le prix du pain, "ekmek", l'un des aliments de base les plus consommés en Turquie, a subi cette semaine une augmentation de 15 centimes.
Une livre turque, 1 TL. C'est, depuis le 18 février, la somme qu'il faut débourser pour acheter un pain de 250 grammes (soit 42 centimes d'euro à ce jour). Une augmentation conséquente, puisque 85 kuruş (centimes de livre) suffisaient auparavant pour acheter son pain du jour. En cause : le coût de la farine, de la levure, du carburant et du gaz naturel, argumente la Chambre des boulangers d'Istanbul. Ces matières premières auraient connu une hausse d’environ 25% l'année dernière, selon cette même source.
Ce n'est pas la première fois qu'une augmentation de ce type est observée. En juin 2008, le prix d'un pain était passé de 75 à 85 kuruş, provoquant un fort mécontentement populaire. Car le pain est aussi essentiel au repas des Turcs qu'à celui des Français. Servi en tranches, il est un élément important du petit-déjeuner traditionnel, et chaque quartier possède ses boulangeries.
Photo Arne Kruege, Flickr/CC
Haro sur le gaspillage
Dans le même temps, le gouvernement turc lance une guerre au gaspillage, en commençant par le pain. Le 1er janvier 2012, le pain dit “normal”, c’est-à-dire le plain blanc que les Turcs consomment le plus couramment, était déjà passé de 300 à 250 grammes. La semaine dernière, une autre polémique a fait rage suite au lancement d’une campagne intitulée "Apportez votre pain rassis, obtenez-en un frais". L'Union des employés de l'industrie du pain était à l'origine du mouvement, provoquant la colère de l'Union des boulangers d'Istanbul.
Dans le même temps, le gouvernement turc lance une guerre au gaspillage, en commençant par le pain. Le 1er janvier 2012, le pain dit “normal”, c’est-à-dire le plain blanc que les Turcs consomment le plus couramment, était déjà passé de 300 à 250 grammes. La semaine dernière, une autre polémique a fait rage suite au lancement d’une campagne intitulée "Apportez votre pain rassis, obtenez-en un frais". L'Union des employés de l'industrie du pain était à l'origine du mouvement, provoquant la colère de l'Union des boulangers d'Istanbul.
Les initiateurs de la campagne – très peu suivie dans les boulangeries – rétorquent qu’elle n’est pas destinée à durer et qu’elle vise à évaluer précisément l’ampleur du gaspillage. Le ministère de l’Agriculture estimait l’an dernier que cinq millions de pains atterrissaient tous les jours à la poubelle. Le pays produit 82 millions de pains frais chaque jour.
Marlène Alibert (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 21 février 2013
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