SPRINT FINAL POUR LES JO 2020 – Forces et faiblesses de la candidature d’Istanbul
Istanbul, Tokyo et Madrid sont donc les trois villes candidates pour l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de l’été 2020. Le gouvernement turc fait de la victoire d’Istanbul une priorité nationale, d’autant que la mégapole a déjà essuyé quatre échecs. La ville "sera prête comme elle ne l'a jamais été", a prévenu le Premier ministre. Istanbul présente en effet de solides arguments.
Les trois villes candidates ont officiellement remis lundi leur dossier au Comité international olympique (CIO). La commission d'évaluation, présidée par le Britannique Craig Reedie, vice-président du CIO, va maintenant les étudier avant de procéder aux traditionnelles visites de terrain. Cette commission est composée de membres représentant les fédérations internationales et les comités nationaux olympiques, de membres du CIO, de représentants de la commission des athlètes et du Comité international paralympique (IPC), ainsi que d'experts dans divers domaines.
Le logo officiel d'Istanbul 2020
Les transports : le point-clé
Les critères étudiés par le CIO comprennent notamment la qualité des sites proposés, l'hébergement des athlètes et des spectateurs, les infrastructures de transports ou encore la promotion des valeurs olympiques. Depuis ses premières candidatures, la Turquie s´est dotée de nombreux équipements sportifs, comme en témoigne la construction en 2001 du stade olympique Atatürk, à quelques kilomètres d'Istanbul. Enceinte de 80.000 places dont 50.000 couvertes, elle pourrait devenir le centre névralgique de toute une cité olympique. Mais la clé pour Istanbul se situera principalement sur le dossier des transports. Ville parmi les plus embouteillées d'Europe, elle aura tout intérêt à présenter de solides garanties quant aux déplacements des athlètes et des spectateurs pour espérer l'emporter.
Hasan Arat, vice-président du Comité national olympique turc (CNOT), répond à ces inquiétudes dans une récente interview au quotidien Le Temps. “Depuis 2010 et jusqu’en 2023, la mairie d’Istanbul investit 1,2 milliard de dollars par année dans l’amélioration du réseau routier; en sus, un 3e pont sur le Bosphore sera terminé en 2015, année où l’on inaugurera également notre nouvel aéroport, le 3e mondial en matière de trafic passagers; et dès cet automne, un RER circulera sous le Bosphore, joignant ses deux rives”, explique cet ancien basketteur de haut niveau. “Tout est en place, le programme de construction des sites olympiques aussi. Nous avons l’argent, le savoir-faire et la garantie financière de l’Etat central.”
Croissance et opportunités
Hasan Arat cite ainsi un budget “d’environ 5 milliards de dollars, pour les sites sportifs uniquement” avant de rappeler les bons chiffres de l’économie turque ces dernières années. “En pleine crise économique internationale, nous offrons une réelle opportunité au CIO”, affirme-t-il. Sous-entendu : Madrid et Tokyo ne peuvent pas en dire autant.
Hasan Arat cite ainsi un budget “d’environ 5 milliards de dollars, pour les sites sportifs uniquement” avant de rappeler les bons chiffres de l’économie turque ces dernières années. “En pleine crise économique internationale, nous offrons une réelle opportunité au CIO”, affirme-t-il. Sous-entendu : Madrid et Tokyo ne peuvent pas en dire autant.
La Turquie a certes déjà organisé beaucoup de grandes compétitions sportives internationales ces dernières années comme le grand prix de F1, les championnats du monde de basket ou la finale de la ligue des Champions de football. Mais elle n'a jamais connu les honneurs olympiques. Le CIO a prévu de rendre son verdict le 7 septembre 2013, à Buenos Aires.
Tanguy Quidelleur (www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 10 janvier 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire