vendredi 2 novembre 2012

JOAILLERIE - Istanbul, la bague au doigt


Adil Birsen, bijoutier turc à la réputation internationale, est le créateur d’une collection de bijoux de luxe atypique. Sur chacun d’eux est représentée, en miniature, la ville d’Istanbul. Une façon de faire partager aux touristes du monde entier sa fascination pour cette ville
Juste derrière la Mosquée Bleue, à deux pas de Sainte-Sophie, la boutique d’Adil Birsen fait le coin de deux rues ou s’élèvent les plus grands hôtels du quartier de Sultanahmet. Au cœur de la péninsule historique, ce bijoutier passionné vit au plus près des modèles qui l’inspirent.
Kiz Kulesi en miniature et en bijou (photo MA)
De Sainte-Sophie à la Tour de Galata en passant par la rive asiatique, ses pièces de joaillerie sont à l’effigie de la ville. Des peintures des lieux emblématiques d’Istanbul sont apposées sur chaque bague, collier, bracelet ou bouton de manchette.
Le joaillier ne veut pourtant pas s’arrêter aux monuments. Il a représenté, entre autres, une bataille menée par Mehmet I lors de la prise de Constantinople sur les bagues phares de sa collection. "Istanbul est unique, à la fois marquée par les Ottomans et les Byzantins, sur les continents asiatique et européen", décrit-il, fasciné par l’histoire de la ville. Sur ses bijoux, Adil Birsen tient à rendre hommage à l’Istanbul historique et moderne : "Je veux lui rendre ce qu’elle m’a donné". En gravant par exemple une tulipe, symbole de la Turquie, sur chaque pièce d’argent.
Peinture au crin de cheval
Adil Birsen (photo MA) ne jure que par l’artisanat fait main. Un gage de qualité et d’originalité selon lui, car chaque pièce est unique. Adil, lui, est designer. Plus de cinq années ont été nécessaires pour constituer une équipe de trois personnes, qui s’occupent du dessin et de la confection des miniatures. Ces pièces uniques d’or, d’argent et de diamants peuvent parfois demander jusqu’à 25 essais pour que le dessin atteigne la perfection, auxquels s’ajoutent dix jours à un mois et demi de confection. Le détail du bijou est tel que seuls des pinceaux en crin de cheval sont utilisés.
Même si quelques Turcs viennent visiter sa boutique, la clientèle est majoritairement composée de touristes. Les Américains, les Japonais et les Européens sont les plus friands de cette collection stambouliote, qui se vend très bien depuis deux ans déjà. "Les Français apprécient l’art, notamment l’art non conventionnel. C’est pour cela que cette collection les séduit aussi", assure-t-il. À condition d’avoir le budget ! Car pour s’offrir l’un des joyaux d’Adil, il faut compter entre 2.000 et 5.000 euros.
Des mosaïques de 1.500 ans
Depuis 36 ans, Adil Birsen est bijoutier dans sa boutique de Sultanahmet. Mais un événement particulier a considérablement renforcé sa réputation. En 2011, une touriste américaine est venue lui remettre onze morceaux de mosaïque appartenant à Sainte-Sophie. Durant un voyage avec son mari en 1956, un employé lui avait donné ces précieux fragments décorés de feuilles d’or, alors que l’édifice était en restauration. Plus de 55 ans après, prise de remords et n’osant pas les ramener en personne au musée, la touriste américaine les a remis à Adil Birsen pour qu’il s’acquitte de cette mission. “Ces mosaïques ne m’étaient pas destinées, elles appartiennent à l’histoire turque. Tout le monde a le droit d’en profiter”, affirme le bijoutier, qui expose aujourd’hui en Angleterre, aux États-Unis ou encore en Russie.
D'autres œuvres du bijoutier, en images et en musique:

Marlène Alibert (http://www.lepetitjournal.com/istanbul.html) vendredi 2 novembre 2012
Adil Birsen
Tevkifhane Sokak No:8/A 34122
Sultanahmet / Istanbul / Türkiye
Tel: +90 212 517 82 12
Gsm: +90 542 583 18 30
E-mail: adilbirsenjewellery@gmail.com

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