Les calèches de Büyükada, la plus grande des îles des Princes, ne seront-elles bientôt qu’une image de carte postale ? Les fameux fayton contribuent pourtant à l’atmosphère unique de cette île où l’on ne circule qu’à pied, à vélo ou à cheval. Ces derniers pourraient être remplacés par des véhicules électriques en raison de l’indignation de touristes et d’habitants de l’île face aux mauvais traitements infligés aux animaux.
"Pratiquement tous les chevaux que nous avons vus nous ont semblé mal-nourris et manifestement, leurs propriétaires ne les soignent pas", déclare sans détour John, touriste américain en vacances à Istanbul. "Je ne suis pas spécialement porté sur la protection des animaux mais vraiment, ce qu’on voit à Büyükada est un perpétuel spectacle de torture d’animal." Onur, un habitant de l’île, s'interroge quant à lui sur la capacité de Büyükada à accueillir et entretenir près de 400 chevaux. Leur nombre et leur rythme de travail, dit-il, ne cesse d’augmenter, en raison de la manne touristique qu’ils représentent.
Baho, cocher, assure tous les jours le service sur l'île. Il facture 60 livres turques le tour complet et 40 TL pour le plus court. Il assure utiliser deux couples de chevaux, "un le matin, un l’après-midi". Comme la plupart de ses collègues, Baho reste évasif sur les soins et les quantités de nourriture qu’il leur fournit chaque jour mais affirme "bien les traiter, même s’ils n’ont que très rarement des jours de repos. Je suis obligé de travailler tous les jours pour gagner ma vie, c’est pareil pour mes chevaux. Ce sont mes instruments de travail," justifie-t-il.
La réponse d’ISPARK
Les polémiques générées par des articles et des photos montrant des chevaux visiblement maltraités voire quasiment laissés pour morts sont venues s’ajouter aux plaintes déposées par les touristes et les locaux auprès de la municipalité. En réponse, ISPARK (Istanbul Otopark Işletmeleri Ticaret A.Ş), l’organisme qui gère les calèches de l’île, a tout d’abord refusé de porter la responsabilité du traitement des chevaux, affirmant que la société ne s’occupait que de la gestion des écuries.
ISPARK songe aujourd’hui à remplacer les calèches par des voitures électriques, entrainant la disparition de tout un pan du secteur économique de l’île. Mais rien n'est encore signé. La société, qui gère également les parkings d’Istanbul, a d'ailleurs lancé en mai un projet visant à implanter des microprocesseurs aux chevaux de Büyükada. Ils contiendront des renseignements sur l’animal tels que l’âge, le sexe, l’état de santé et les coordonnées du propriétaire. L’ensemble des informations sera conservé dans une base de données.
La réponse d’ISPARK
Les polémiques générées par des articles et des photos montrant des chevaux visiblement maltraités voire quasiment laissés pour morts sont venues s’ajouter aux plaintes déposées par les touristes et les locaux auprès de la municipalité. En réponse, ISPARK (Istanbul Otopark Işletmeleri Ticaret A.Ş), l’organisme qui gère les calèches de l’île, a tout d’abord refusé de porter la responsabilité du traitement des chevaux, affirmant que la société ne s’occupait que de la gestion des écuries.
ISPARK songe aujourd’hui à remplacer les calèches par des voitures électriques, entrainant la disparition de tout un pan du secteur économique de l’île. Mais rien n'est encore signé. La société, qui gère également les parkings d’Istanbul, a d'ailleurs lancé en mai un projet visant à implanter des microprocesseurs aux chevaux de Büyükada. Ils contiendront des renseignements sur l’animal tels que l’âge, le sexe, l’état de santé et les coordonnées du propriétaire. L’ensemble des informations sera conservé dans une base de données.
Soumis à des rythmes intenses, l'état de santé des chevaux inquiète (photo AH)
Les microprocesseurs ont pour autre but de déterminer le nombre exact de chevaux présents sur l’île ainsi que leurs conditions de vie : combien d’heures de travail par jour et à quelle fréquence. Ils doivent également aider à détecter d’éventuelles maladie ou bactéries. Le directeur général d’ISPARK, Mehmet Çevik, se montre même confiant, affirmant que "la situation sanitaire des chevaux s’améliorera en même temps que leurs conditions de vie."
Ariane Haviland (www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 12 octobre 2012
Ariane Haviland (www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 12 octobre 2012
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