vendredi 26 octobre 2012

BURSA – À la rencontre des femmes derviches du centre Karabaş-i Veli


Un lieu d’exception à découvrir: le centre culturel Karabaş-i Veli de Bursa, où des femmes derviches proposent une fois par mois une cérémonie Mevlevi. Un festival de couleurs, une atmosphère intimiste et un total émerveillement vous attendent, sans oublier le jardin, où elles vous accueilleront dans une ambiance sereine tout en vous offrant thé et délicieux lokmas... Nous avons rencontré l’une d’elles, Gülşah Köprü Halis
Lepetitjournal.com d’Istanbul : Quand et comment avez-vous commencé à participer à des cérémonies Mevlevi (sema)?
Gülşah Köprü Halis
: Depuis six ans, j’essaie de participer aux conversations “tasavvuf” (soufisme). Je participe à des sema depuis quatre ans. La première fois que je suis venue au centre culturel Karabaş-i Veli, il y avait des derviches tourneurs. En les regardant danser, je me suis dit que je voulais faire cela. C’était le début des sema pour les femmes au centre.
Le sema des femmes derviches (photo GL)
Qui est Mevlana pour vous?
Hazreti Mevlana Celaleddin-i Rumi est notre maitre. Il n’est pas seulement maître pour les derviches de l’ordre Mevlevi, il est un maitre pour tous les soufis du monde. Je crois qu’il est l’ami de Dieu (…) J’essaie de suivre ses pas, sur ses chemins d’amour (Dieu).
Que signifie “soufisme” et être derviche ?
Les soufis sont ceux qui sont restés dans la ligne du Coran et de ses connaissances, et qui essaient d’atteindre l’amour (c’est-à-dire Dieu). Le plus grand soufi est celui qui aime Dieu plus que les autres.
Le derviche est une personne qui croit en Dieu, qui avance sur le chemin pour atteindre Dieu. Le derviche est membre d’un tekke (autrefois école religieuse) ou dergah (lieu d’échange à propos de la religion). L’étymologie de derviche signifie “celui qui est pauvre”. Mais leur pauvreté est seulement à l’égard de Dieu et pour Dieu. L’identité du derviche n’est pas caractérisée par l’habillement, l’âge, la communauté etc. Cela vient du cœur. Le plus important pour être derviche, c’est le cœur, la volonté. Par exemple, la plus jeune participante à des semas a 6 ans. Quand cela est nécessaire, elle ne dort pas, ne joue pas et ne passe pas son temps comme la majorité des gens à regarder la télévision ou devant l’ordinateur. Bien qu’elle soit une enfant, elle s’investit et focalise son énergie sur les semas. Qui peut dire qu’elle n’est pas derviche ?
Depuis combien de temps y a-t-il des femmes derviches ?
Depuis l’existence des semas, il y a des femmes qui réalisent ces performances. Dans le tekke de Karabaş-i Veli, depuis cinq ans, les femmes font officiellement des semas.
Y a-t-il des différences hommes/femmes ?
Il n’y a pas de différence : ils sont tous derviches.
Comment les lecteurs peuvent-ils entrer en contact avec le centre culturel Karabaş-i Veli ?
Le centre est ouvert 365 jours par an et des semas ont lieu tous les soirs à 21h00 (derviches hommes). Le premier lundi du mois à 13h30, les femmes derviches réalisent un programme mais celui-ci est réservé aux femmes. Tous les cours et programmes sont gratuits et ouverts à tous : Sema (danse), ney (instrument), ilahi (chants religieux). Le vendredi de 17h00 à 18h00 et le samedi de 10h30 à 11h30.
Propos recueillis par Gaelle Loisel (http://www.lepetitjournal.com/istanbul.html) vendredi 26 octobre 2012
Adresse du centre culturel de BURSA KARABAŞ-I VELI:
Ibrahimpaşa mah. Çardak sk. No.2 OSMANGAZİ/BURSA
Tel: 0(224) 222 03 85.
Site: Mevlana.org.tr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire