Le multiculturalisme : une valeur clé pour l'Association des Rythmes de Turquie
Par Maud Druais | ZAMAN FRANCE mer, 09/05/2012 - 11:09
Le 19 mai, l'Association des rythmes de Turquie organise son premier grand événement, «le pont des cultures». L'esprit de l'événement est à l'image de l'association : ouverte, jeune, festive et dynamique.
L'Association des Rythmes de Turquie (A.R.T), fondée en mars 2011, organise un premier événement le 19 mai à la maison de la culture à Clermont-Ferrand. Une journée où seront présentées les cultures turque, maghrébine, indienne, ainsi que les traditions auvergnates à travers des stands puis à travers des spectacles. Le rappeur Master turc et l’artiste Zeynep Baskan seront notamment à l'affiche. Tulay Yilmaz, 36 ans, présidente de l'A.R.T explique qu'au moment de sa création, le but de l'association était double. Il s'agissait tout d'abord de «combler les manques culturels et artistiques à Clermont-Ferrand et dans les environs.» Ensuite, l'A.R.T a vocation à «présenter la culture turque à d'autres cultures et vice-versa.» : c'est ce qui fait en grande partie son originalité. L'association s'est fondée autour d'un groupe de danseurs de folklore turc de la mer Noire, Çilgin Lazlar (les «Lazes fous»), qui ont entre 12 et 21 ans. Leur prestation, impressionnante, marque souvent les esprits et donne une image jeune, moderne, festive des danses folkloriques turques. D’autant qu’elles sont peu connues en France. Tulay Yilmaz souligne que c'est aussi cet engouement qui l'a poussée à fonder l'A.R.T : «à chaque fois qu'il y avait un mariage, on faisait des danses folkloriques, l'idée est partie de là», affirme-t-elle.
L'A.R.T : une association jeune et très active
Elle poursuit en disant que de nombreuses personnes venaient la féliciter, en l'encourageant à se produire et se faire payer. Alors, confie-t-elle, «j'ai pensé que le but n'était pas d'être payé mais de faire connaître cela aux Français pour qui ces danses étaient inconnues.» La majeure partie des danseurs sont des neveux et nièces de Tulay et Bunyamin, son frère – aussi fondateur de l'A.R.T –, «mais, insiste Mme Yilmaz, ce n'est pas du tout une association familiale, nous voulons ouvrir l'association à d'autres personnes.» Et cela semble fonctionner, car, si tous les jeunes font de la danse folklorique turque, «au sein du groupe il n'y a pas que des Turcs !». Pour elle, l'intérêt «n'est pas d'imposer les idées, c'est que nous travaillions tous ensemble et que nous nous demandions ce qu'on peut faire puis qu'on le mette en place.» L'A.R.T est très active à Clermont-Ferrand : elle a notamment négocié un partenariat avec le cinéma Rio qui diffusera régulièrement des films turcs, et prévoit d'organiser avec la mairie des voyages de jeunes en Turquie.
Paris
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