jeudi 15 mars 2012

future nouvelle constitution Turque:travaux de la plateforme ABANT



La Plateforme du think tank Abant a consacré sa dernière session à des travaux sur le contenu de la nouvelle Constitution qui sera prochainement adoptée en Turquie. Un large éventail d’intellectuels et de dirigeants politiques, dont un représentant du CHP ont défendu l’idée d’un texte centré sur une citoyenneté plus large et inclusive.

«Les délibérations doivent se poursuivre dans un esprit de respect mutuel pour les idées des uns et des autres». Ces déclarations émanent du président du Parlement turc Cemil Çiçek, qui dirige la Commission de réconciliation constitutionnelle du Parlement, à l’occasion de la préparation de la réunion Abant, un think tank réfléchissant sur le projet de la nouvelle Constitution turque. «Chacun devrait penser à ce qui adviendrait de la Turquie si aucune solution de compromis n’était trouvée», a-t-il ajouté à ce sujet. Cemil Çiçek a déclaré que la commission ne donnait pas d’instructions quant à ce que devait être la Constitution, soulignant la nécessité pour les partis représentés au Parlement de s’engager précisément à faire advenir cette réalité.

Oublier que je suis Arménien !

Était également présent à cette réunion Erdogan Toprak, le vice-président du Parti Républicain du Peuple (CHP), parti d’opposition. «Nous avons aujourd’hui, si nous voulons un régime plus démocratique, l’opportunité d’écrire une nouvelle constitution», a-t-il déclaré. «Toutefois, au sein de ce processus, nous devons envisager les différentes questions, non pas de notre seul point de vue, mais aussi du point de vue des autres» a estimé le représentant du CHP. Le concept de citoyenneté et la manière de le définir au sein de la nouvelle Constitution ont été également discutés lors de la première table ronde de la plateforme Abant vendredi 9 mars. Birol Caymaz, professeur à l’université de Galatasaray, a défendu à cet égard une conception de la citoyenneté plus inclusive. Dans le même ordre d’idées, Robert Koptas, rédacteur en chef de l’hebdomadaire turco-arménien Agos, a dit vouloir oublier qu’il était Arménien. «La situation en Turquie me rappelle sans cesse que je suis Arménien. C’est là une réalité pénible à laquelle je ne peux échapper. Je voudrais sentir que j’appartiens à cette terre», a-t-il dit, ajoutant que les Arméniens de Turquie ne voulaient pas être traités différemment, mais simplement comme des citoyens égaux. S’exprimant sur le même sujet, Vedat Bilgin, professeur à l’université de Gazi, a affirmé que la définition d’une «citoyenneté démocratique» pourrait être la clé des problèmes liés à cette notion de citoyenneté. «La nouvelle Constitution doit à la fois protéger les micro-identités et rendre possible une macro-transformation», a-t-il déclaré. Les participants de la plateforme Abant examineront le 26 mars prochain le processus constitutionnel sous les thèmes suivants : «L’enseignement en langue maternelle», «Les collectivités locales entre État unitaire et autonomie», «La liberté de culte», «L’éducation religieuse», et «La place du président dans la Constitution».

source: www.zamanfrance.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire