mardi 13 mars 2012

LA TURQUIE VOTE UNE LOI CONTRE LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES


de www.turquie-fr.com


Le Parlement turc a voté jeudi, Journée internationale des droits des femmes, une loi visant à augmenter la protection des femmes contre la violence domestique qui touche nombre de foyers, a-t-on indiqué vendredi de source parlementaire.

La nouvelle disposition adoptée à l’unanimité des députés présents à l’Assemblée prévoit la création de centres de surveillance dans plusieurs villes et une assistance médicale gratuite pour les victimes.

Sur le plan légal, le texte prévoit notamment la possibilité pour un juge d’émettre un ordre de protection sans demande préalable de preuve de violence et de faciliter l’instauration d’un périmètre de sécurité pour les victimes.

La violence domestique touche 39% des femmes turques, selon un rapport des Nations unies publié l’an dernier, et plus particulièrement les “crimes d’honneur” qui sont répandus surtout dans le sud-est kurde la Turquie, pays musulman qui aspire à intégrer l’Union européenne.



Plusieurs organisations féministes ont cependant critiqué le texte qui restreint, selon elles, la condition de la femme à l’aspect purement légal sans mettre en avant l’éducation et une sensibilisation de la société turque.

Souvent citée en exemple pour son Etat laïc, la Turquie a permis des avancées notables pour les femmes comme le droit de vote en 1934, bien avant la France (1946) et la Suisse (1971).

Les Turques jouissent, non seulement, de l’égalité citoyenne sur tous les plans, mais elles sont protégées et favorisées par une juridiction qui leur donne des avantages. Or, ces mesures ne servent à rien.

A chaque meurtre de femme, la presse rapporte un laxisme sinon une complaisance “masculine” de la part des policiers, des procureurs ou des juges qui n’ont pas tenu compte des plaintes déposées par ces femmes persécutées, et, ainsi, les ont presque livrées à leurs assassins.

Ni vraiment les lois, ni vraiment la religion, la seule manière d’éviter une violence domestique serait l’accentuation de l’éducation banissant ce genre d’acte…

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