mercredi 13 février 2013

TURQUIE/UE – La France soutient l’ouverture d’un nouveau chapitre de négociations

La France a apporté hier son soutien à l’ouverture prochaine d’un nouveau chapitre des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Un geste salué par Ankara, dont la candidature n’avance plus depuis deux ans et demi.
La nouvelle était attendue mais pas encore officielle. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, l’a annoncée hier à son homologue turc, Ahmet Davutoğlu, à l’occasion d’une réunion internationale de soutien à la Libye organisée à Paris.
"Je lui ai confirmé qu'on était favorables (...) à ouvrir la discussion sur le chapitre 22", a indiqué Laurent Fabius, cité par l’agence de presse Reuters. Ce chapitre concerne la “politique régionale et la coordination des instruments structurels”.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, a souligné que la France souhaitait "apporter un nouvel élan aux relations entre l'Union européenne et la Turquie", laquelle devra toutefois “contribuer concrètement à cette dynamique".
Ahmet Davutoglu (à g.) et Laurent Fabius, hier (photo MAE)
“Un chapitre pour commencer”Interrogé dès son retour en Turquie par les médias locaux, Ahmet Davutoğlu a expliqué que la France avait “officiellement signifié sa décision de changer d’attitude” à l’égard du processus de négociations. “Ils (les Français) ont exprimé leur volonté politique de lever les obstacles auxquels font face les relations entre la Turquie et l’UE, et se sont dit prêts à travailler ensemble”, a ajouté le chef de la diplomatie turque, commentant sa rencontre avec Laurent Fabius.
La candidature d’Ankara n’avance plus depuis des mois: treize chapitres ont été ouverts mais un seul est provisoirement clos (science et recherche) sur un total de 35. Le dernier en date, ouvert le 30 juin 2010, porte sur la sécurité alimentaire, vétérinaire et phytosanitaire. Jusqu'à ce jour, 18 chapitres restaient bloqués, dont cinq par Chypre et cinq par la France. Un rythme d’escargot pour un pays qui négocie son adhésion depuis 2005 mais cherche à rejoindre l’Union – à l’époque, la CEE – depuis 1959.
La Turquie espère que Paris lèvera son veto sur un autre chapitre des négociations dans les prochains mois, avant une visite de François Hollande à Ankara. Ahmet Davutoğlu a d’ailleurs qualifié de “commencement” l’annonce faite à Paris hier.
Anne Andlauer (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 13 février 2013

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