mercredi 23 janvier 2013

UNIVERSITÉ DE GALATASARAY – Spectaculaire incendie dans un bâtiment historique


Un incendie a partiellement réduit en cendres hier un bâtiment historique de l’université de Galatasaray, sans faire de victimes. Une centaine de pompiers ont lutté pendant plus de quatre heures pour maîtriser les flammes. Le sinistre serait d’origine électrique, hypothèse qu’une enquête devra toutefois vérifier.
L’incendie se serait déclaré aux alentours de 19h30, au deuxième étage d’un bâtiment réservé à l’administration et aux enseignants de plusieurs facultés. D’après les premiers constats, le sinistre serait dû à un court-circuit électrique dans le bureau d’un professeur, a indiqué le gouverneur d’Istanbul, Hüseyin Avni Mutlu, en visite sur les lieux.
Les flammes se sont rapidement propagées au toit du bâtiment historique, édifié en 1871 sous le règne du sultan Abdülaziz. Une centaine de pompiers des districts de Sarıyer, Beşiktaş, Şişli et Beyoğlu sont intervenus pendant plus de quatre heures, à l’aide de lances à eau et à mousse installées sur 47 véhicules et trois navires. Les flammes n’ont pas atteint les bâtiments voisins mais le vent et la structure en bois de l’édifice ont considérablement compliqué le travail des pompiers.
Interrogé sur l’absence d’hélicoptères dans le dispositif de secours, le gouverneur d’Istanbul a précisé que la Turquie ne disposait pas encore d’appareils capables de lutter de nuit contre un incendie, mais que la mairie d’Istanbul avait entamé des démarches pour s’en procurer.
“C’est notre histoire qui brûle”
Le sort exact du bâtiment en proie aux flammes demeurait incertain hier soir. Selon Hüseyin Avni Mutlu, le toit a complètement brûlé, le dernier étage est partiellement détruit mais le rez-de-chaussée et le premier ont été épargnés par le feu. Le professeur Ilber Ortaylı, qui avait fait don de 6.000 ouvrages à une bibliothèque du premier étage, a pourtant assuré hier que “si les livres n’ont pas été détruits par les flammes”, ils l’ont été par les tonnes d’eau déversées sur tous les étages.
Un patrimoine historique d’Istanbul ravagé par les flammes : l’image est devenue coutumière. En novembre 2010, le toit de la gare de Haydarpaşa brûlait partiellement. Le mois dernier, un bâtiment du ministère de l’Education à Cağaloğlu subissait le même sort. “Nous perdons non seulement un bâtiment dans lequel nous avons de très bons souvenirs mais c’est aussi notre histoire qui brûle”, réagissait hier soir, sur la chaine de télévision NTV, une étudiante de l’université de Galatasaray.
Anne Andlauer (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 23 janvier 2013

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