TÊTES DE TURQUES - Se former au journalisme en Turquie
Les Têtes de Turques, ce sont 10 étudiants de l’école de journalisme de Toulouse. Dix futurs journalistes qui ont choisi la Turquie et la place des femmes dans cette société pour leurs premiers reportages indépendants. Le résultat de leur enquête et de leurs rencontres est disponible sur www.tetesdeturques.com.
"(La Turquie) nous est apparue comme un pays de paradoxe " peut-on lire sur la page de leur tout nouveau site internet. Ces étudiants avaient libre choix du pays et du sujet pour leur projet de fin d’études.
Ils ont choisi la Turquie et Ankara. " C’est un pays qui souhaite entrer dans l’union européenne depuis 25 ans mais qui est pourtant peu médiatisé et peu connu en France" explique Viviane, participante au projet.
De gauche à droite / rang arrière: Benjamin Téoule, Raphael Laurent, Bérénice Le Mestre, Gael Cerez, Céline Lemaire et Rémi Boulle.
De gauche à droite / rang de devant: Fanny Moulin; Marie- Charlotte Duluc, Viviane Le Guen et Alice Robinet (photo Lucie Paimblanc)
Ils ne voulaient pas d’un "énième sujet sur la crise" en Europe. "Contrairement à l’Union Européenne, la Turquie connaît toujours une croissance économique. C’est un pays qui se transforme et qui subit des bouleversements tant économiques, que sociaux et culturels importants" analyse l’étudiante. Une réflexion identique a concerné le choix de la ville. "Nous avons préféré Ankara plutôt qu’Istanbul car on a estimé que c’était une ville moins occidentalisée. C’est aussi la capitale politique. Nous avons pensé qu’elle reflèterait davantage la situation en Turquie."
Les femmes au cœur du projet
" La place des femmes dans une société est un bon indicateur de la santé démocratique d’un pays. Lorsque ça va mal, elles sont les premières touchées" commente Viviane. La parole leur est donc donnée. Sur tous les sujets, dans tous les domaines. Les femmes ont aussi un avis sur "d’autres thèmes que la laïcité". De la féministe à la sportive, de l’émigrée à la transsexuelle, chaque combat est mis à l’honneur. Reportages vidéo, audio, écrit, les témoignages sont forts et émouvants.
Des fonds sont récoltés via une plateforme de financement participatif dédiée à ce genre d’initiatives. Le projet est ficelé et préparé en amont. Les contacts et les autorisations sont pris avant le départ. Pendant huit jours, ces dix étudiants ont sillonné les rues d’Ankara. Ils ont observé, écouté, questionné. Les reportages sont accessibles depuis quelques jours sur le site www.tetesdeturques.com. "Nous avons proposé notre projet à différents médias mais nous n’avons pas encore de réponses" confie la jeune journaliste. Quoi qu’il en soit, assure-t-elle, "nous avons fait plein de belles rencontres."
Lola Monset (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 1er février 2013
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