28% des migrants clandestins considèrent aujourd’hui la Turquie comme un pays de destination finale. C’est ce que révèle cette étude menée sur deux ans, dans 14 provinces de Turquie. Des entretiens ont été menés avec 86 migrants, 54 trafiquants humains et 75 experts. Des données concernant 1.334 migrants et 106 trafiquants ont été également été prises en compte. La Turquie reste toutefois principalement un pays de transit (62% des migrants). Les pays cibles sont la Grèce, l’Italie, l’Allemagne, la France, la Suisse, l’Autriche, le Royaume-Uni et au-delà de l’Europe, le Canada.
Selon l’étude, 85% des migrants bénéficieraient de l’aide de passeurs. Chaque passeur gagnerait en moyenne 10.000 dollars par migrant. Le trafic humain a rapporté en Turquie plus de 300 millions de dollars en 2011. Les motivations qui poussent à l’exil restent principalement la recherche de conditions de vie meilleures (74%). Ceux qui évoquent des raisons politiques ne sont que 2.7%, des raisons de guerre 5.4% et un regroupement familial 2.7%. Quant au profil de ces migrants, on apprend que ce sont principalement des hommes seuls, les femmes et les familles sont en effet plus rares. La moyenne d’âge est de 26 ans et le quart de ces migrants sont illettrés.
Selon l’étude, 85% des migrants bénéficieraient de l’aide de passeurs. Chaque passeur gagnerait en moyenne 10.000 dollars par migrant. Le trafic humain a rapporté en Turquie plus de 300 millions de dollars en 2011. Les motivations qui poussent à l’exil restent principalement la recherche de conditions de vie meilleures (74%). Ceux qui évoquent des raisons politiques ne sont que 2.7%, des raisons de guerre 5.4% et un regroupement familial 2.7%. Quant au profil de ces migrants, on apprend que ce sont principalement des hommes seuls, les femmes et les familles sont en effet plus rares. La moyenne d’âge est de 26 ans et le quart de ces migrants sont illettrés.
Des conséquences néfastes pour la Turquie et l’Union Européenne Le rapport évoque également les conséquences négatives de l’immigration clandestine sur la Turquie et donc la nécessité de la combattre. L’implication du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et du KCK (Union des communautés du Kurdistan) dans les réseaux de migration illégale est évoquée. Des problèmes économiques se posent également selon le rapport car ces migrants sont une main d’œuvre bon marché, ce qui dégrade l’économie turque. Les conséquences peuvent aussi être sanitaires et sécuritaires. Enfin le rapport estime qu’avec cette immigration clandestine, la Turquie est victime de critiques au niveau international. Les mesures prises par le pays sont en effet jugées insuffisantes. Le sujet est d’ailleurs utilisé contre la Turquie dans le cadre des négociations pour l’adhésion à l’Union Européenne et cause du tort à la candidature turque.
Un protocole d’entente avec Frontex pour lutter contre l’immigration clandestineAfin de montrer sa bonne volonté, la Turquie a signé fin mai un protocole d’entente avec Frontex (l’agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures). Ce protocole vise à une collaboration entre la Turquie et l’Union Européenne pour lutter contre l’immigration illégale. Selon le ministère turc des Affaires étrangères, cette collaboration montre que la Turquie est déterminée à lutter contre l’immigration clandestine vers l’Union Européenne. La priorité est de sécuriser la frontière gréco-turque autour de laquelle ont été détectés, depuis le début de l’année, 61.000 migrants clandestins. L’Union Européenne a également demandé à la Turquie de renforcer sa coopération avec Europol. Ces collaborations se font dans un contexte où est envisagée une levée des visas pour les citoyens turcs qui désireraient voyager dans l’Union Européenne. Pour que cette levée soit discutée, l'UE exige de la Turquie des mesures fortes en matière de contrôle de l’immigration clandestine.
Margaux Agnès (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 12 juin 2012
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