mardi 1 mai 2012

SANLIURFA: richesse et charme d'une ville aux portes du moyen-orient


Şanlıurfa se situe à l’est de la Turquie, non loin de la frontière syrienne. La ville est connue pour son patrimoine historique et religieux, ainsi que pour ses spécialités culinaires comme le Urfa Kebab ou le Çığ Köfte. Mais Şanlıurfa est aussi une ville où il fait bon flâner, que ce soit sur les bords du lac aux poissons, dans les cours des mosquées ou dans les allées du bazar. Une ville qui promet un fort dépaysement, surtout si l’on vient d’Istanbul
Şanlıurfa est d’abord connue pour son patrimoine historique et religieux. Selon la tradition, c’est dans cette ville que serait né le prophète Abraham. Le roi assyrien de l’époque (Nemrod) avait fait un rêve lui montrant qu’un prophète à naître dans l’année viendrait détruire son trône. Pour conjurer le sort, le roi fit assassiner toutes les femmes enceintes du royaume. La mère d’Abraham réussit à y échapper en se réfugiant dans une grotte où elle donna naissance à son fils et l’éleva à l’abri du roi pendant quelques années. Mais plus tard, Abraham fût condamné par Nemrod pour sa croyance en un dieu unique. Jeté sur le bûcher, le prophète fut sauvé des flammes par Dieu qui transforma le feu en eau et les bûches en poissons. Aujourd’hui cette croyance perdure avec la grotte d’Abraham, lieu de prière et de pèlerinage pour les croyants mais aussi avec le lac aux poissons ("balıklı gölü"), un bassin rempli de carpes.
Balikli gölu (photo MA)
Symboles du sauvetage d’Abraham, ces poissons sont sacrés et la légende veut que celui qui les tue ou les mange devienne aveugle. Les poissons sont aujourd’hui choyés par les promeneurs qui achètent des petits sachets de nourriture aux vendeurs qui bordent le bassin.
Il y a comme un air de Moyen-Orient qui flotte à Şanlıurfa. Beaucoup des hommes portent le keffieh et le sarouel. Les femmes, quant à elles, recouvrent leur tête d’un beau foulard violet aux broderies argentées que l’on retrouve sur tous les étals de marché. En se promenant dans les allées du bazar ou en surplombant la ville depuis la forteresse, on se croirait presque en Syrie, qui n’est d’ailleurs pas très loin (une cinquantaine de kilomètres). Malgré le fait que la ville soit touristique, le bazar a gardé son charme authentique et le paysage n’est encore pas trop dénaturé par les infrastructures modernes. Les habitants sont extrêmement chaleureux et accueillants. En se promenant avec un appareil photo à la main, on est très souvent abordé par des "Hello. Photo ?" de la part d’enfants (et aussi de moins jeunes) qui veulent être pris en photo. Certains donnent leur adresse pour recevoir le cliché, mais la plupart veulent juste poser devant l’objectif l’espace de quelques secondes. Bien sûr le traditionnel çay turc est gentiment proposé à chaque coin de rue, et parfois plus : un repas de fiançailles, une soirée entre étudiants qui se finit en danses kurdes, chants et musique…
La région alentour est elle aussi pleine de charme. Plaines, montagnes et petits villages isolés offrent de beaux paysages et un moyen de se ressourcer loin de l’agitation des grandes villes. L’hiver on peut faire du ski sur les hauteurs alors qu’en été des activités nautiques sont proposées, notamment sur le barrage Atatürk. Réalisé en 1992 ce barrage est un des plus grands du monde et est au cœur du projet GAP qui vise à irriguer les plaines de la région. A quelques dizaines de kilomètres de Şanlıurfa, on peut aussi rejoindre le mont Nemrut et ses célèbres statues (vestiges de l’époque du roi Antochios) ou alors le village d’Halfeti au bord d’un grand barrage au bleu éclatant.
Une région en Turquie très dépaysante. A découvrir !
Margaux Agnès (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 1er mai 2012
Nous conseillons à tous les lecteurs du petitjournal.com l’hébergement à l’hôtel Dedeman, voir Bon Plan à la Une actuellement.
Regardez et écoutez le diaporama sur le site (www.lepetitjournal.com/istanbulpour vous transporter quelques minutes dans cette belle région :

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