S&P ramène à "stable" la perspective de la note BB de la Turquie
TURQUIE NEWS jeudi 3 mai 2012, par |
[Reuters] - Standard & Poor’s a annoncé mardi avoir abaissé la perspective de la note souveraine BB de la Turquie à "stable" contre "positive" jusqu’à présent, arguant de l’augmentation des risques sur sa capacité à honorer ses engagements en raison de l’ampleur de sa dette et de la faiblesse de la demande extérieure.
Les exportations turques ont reculé de 2,9% sur un an en avril à 11,41 milliards de dollars selon les statistiques publiées mardi, mais elles affichent encore une hausse de 5,9% sur les quatre premiers mois de l’année.
"Une demande extérieure moins dynamique et la dégradation des termes des échanges ont, de notre point de vue, rendu plus difficile le rééquilibrage économique et accru les risques pesant sur la capacité de la Turquie à honorer ses engagements au vu de l’ampleur de sa dette extérieure et de la dépendance du budget de l’Etat aux impôts indirects", explique l’agence de notation dans un communiqué.
S&P estime que les besoins de financements extérieurs d’Ankara atteindront 142% des recettes des comptes courants cette année, l’un des plus hauts niveaux de l’ensemble des Etats souverains notés.
"Cette forte dépendance à l’épargne extérieure expose la Turquie à des chocs, qu’ils soient domestiques - par exemple si la forte croissance du crédit intérieur observée récemment devait se traduire à l’avenir par des créances douteuses - ou extérieurs, si la hausse de l’aversion au risque devaient détourner les investisseurs et les banques étrangères et déboucher sur des sorties nettes de capitaux étrangers", poursuit l’agence.
Ce dernier phénomène pourrait se traduire par une dépréciation de la livre turque, une accélération de l’inflation - déjà élevée - et une hausse des coûts de financement de l’Etat.
Le déficit des comptes courants turcs a atteint 10% du PIB en 2011 mais devrait revenir à 8% cette année.
La livre turque cédait 0,3% face au dollar après l’annonce de S&P dans des volumes réduits par le 1er-Mai. (Sujata Rao et Carolyn Cohn, Marc Angrand pour le service français)
Les exportations turques ont reculé de 2,9% sur un an en avril à 11,41 milliards de dollars selon les statistiques publiées mardi, mais elles affichent encore une hausse de 5,9% sur les quatre premiers mois de l’année.
"Une demande extérieure moins dynamique et la dégradation des termes des échanges ont, de notre point de vue, rendu plus difficile le rééquilibrage économique et accru les risques pesant sur la capacité de la Turquie à honorer ses engagements au vu de l’ampleur de sa dette extérieure et de la dépendance du budget de l’Etat aux impôts indirects", explique l’agence de notation dans un communiqué.
S&P estime que les besoins de financements extérieurs d’Ankara atteindront 142% des recettes des comptes courants cette année, l’un des plus hauts niveaux de l’ensemble des Etats souverains notés.
"Cette forte dépendance à l’épargne extérieure expose la Turquie à des chocs, qu’ils soient domestiques - par exemple si la forte croissance du crédit intérieur observée récemment devait se traduire à l’avenir par des créances douteuses - ou extérieurs, si la hausse de l’aversion au risque devaient détourner les investisseurs et les banques étrangères et déboucher sur des sorties nettes de capitaux étrangers", poursuit l’agence.
Ce dernier phénomène pourrait se traduire par une dépréciation de la livre turque, une accélération de l’inflation - déjà élevée - et une hausse des coûts de financement de l’Etat.
Le déficit des comptes courants turcs a atteint 10% du PIB en 2011 mais devrait revenir à 8% cette année.
La livre turque cédait 0,3% face au dollar après l’annonce de S&P dans des volumes réduits par le 1er-Mai. (Sujata Rao et Carolyn Cohn, Marc Angrand pour le service français)
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