samedi 5 mai 2012

d’Istanbul à Alger (en cours) par Pascal COLLIN


  •  d’Istanbul à Alger (en cours)
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Les rues sont vides en ce dimanche matin, c’est vrai que Marc s’est levé de bonne heure pour aller faire un tour dans le quartier, histoire de garder la forme et se deconnecter un peu de ses fichiers d’objets disparus. Son petit déjeuner pris au Susam café, il se décide à faire un tour au bureau afin de récuperer le courrier de la veille, en effet hier il était à la boutique d’antiquités avec Atakhan.
Une lettre d’Alger et dont le cachet date d’il y a trois jour, curieux se dit Marc, il ne connaissent personne là-bas et pourtant ce courrier est adressé à leur nom et arrive à l’agence. Il doit s’agir d’une affaire se dit-il en ouvrant l’enveloppe à l’aide de l’ouvre-lettre à manche d’ivoire que le professeur Werner lui a offert pour son aide dans la récupération d’une statuette d’Isis. Il s’assied dans le vieux fauteuil club en cuir usé qui a telement reposé de gens et il commence la lecture:
« Monsieur Marc, Madame Sevim,
Je me permets de vous contacter sur recommandation d’un de mes amis qui a eu vent de vos differents exploits et a eu votre adresse par une connaissance à Istanbul. Je suis d’Alger et je travaille pour une firme d’import-export qui traite avec un armateur turc. Depuis plusieurs mois nous avons des départs de contenairs chaque semaine à destination d’Istanbul. Or la police est venue il y a une semaine pour contrôler l’un de ses contenairs, elle soupçonne un trafic d’antiquités. On nous a posé beaucoup de questions sur la société cliente et epluché les differents documents, déclarations et bons de transport. Rien d’anormal n’a été découvert mais nous sommes vexés des soupçons qui pèsent sur notre société et nous nous sentont surveillés, moi-même de temps en temps je ressens cette drôle sensation d’être suivie. Cette situation est pesante pour les employés et n’est pas propice à nos affaires, le passage des policiers n’étant pas passé inaperçu dans le complexe d’affaires. Nous sollicitons votre aide discrète afin de nous aider à enlever tout doute sur l’integrité de notre société et s’il devait y avoir un trafic à notre insu, de resoudre cette affaire.
Merci de me contacter rapidement si vous votre réponse est positive
Amina Massi
Alger 006707745446 »
Marc est dubitatif, cette affaire semble interressante et le fait que cette femme aie confiance en leur capacités penchent pour une réponse affirmative, mais à Alger c’est different qu’ici à Istanbul, ils ne connaissent personne là-bas, pas de contacts. Mais en ce moment ils n’ont rien en cours ici, ni à Paris, alors pourquoi pas une nouvelle aventure?
« bonjour Sevim, un ptit café? » dit Marc au telephone
« bonjour Marc, volontiers »
« nous avons eu du courrier à l’agence, une lettre d’Ager »
« tu connais quelqu’un là-bas? »
« non, c’est une femme qui demande notre aide, peut-être une affaire de trafic d’ojets anciens »
« attend-moi, prépare du café, j’arrive » dit Sevim en raccrochant.
Le café turc est devenu la spécialité de Marc, son ami Atakhan lui en a appris le secrêt,
Il ne faut pas longtemps pour qu’il entende le scooter de Sevim et ses pas dans l’escalier.
« humm, quel bel arôme » dit-elle en entrant dans le bureau en refermant la porte.
« tu as fait vite pour venir, tu devrais être plus prudente »
« il n’ y a pas beaucoup de circulation aujourd’hui, pas de bouchons, alors montre-moi cette lettre » dit Sevim en s’insallant dans le vieux fauteuil en cuir.
« la voilà » dit-il en servant le café.
Sevim se met à lire à haute voix le texte en s’arrêtant deux fois pour prendre une gorgée de café. A la fin de la lecture ses seuls mots sont:
« allons-y, on nous attend! »
L’avion a décollé, ils n’avaient pas eu trop de mal à trouver deux billets en cette saison, Sevim s’est endormie et Marc lit un bouquin qu’il a trouvé la veille chez son libraire préferé à Istanbul. A la librairie De Pera il a souvent trouvé les livres qui l’aident à garder un pied dans son pays natal, de même que les guides touristiques qui leur serviront par la suite.
« Alger était la ville de bord de mer qui apportait tous les bonheurs liés à la Méditerranée. On se baignait de Mars-Avril à Octobre. Le port d’Alger permettait la venue de paquebots, cargos de tous genres et l’activité portuaire était très importante. La vie, tout autour du port était très active et c’était un plaisir de consommer la « kémia » dans un café arrosée d’une anisette !
La ville, avec ses grandes avenues : rue Michelet, rue d’Isly que nous arpentions ( pour se faire voir) . De très beaux magasins, cafés (Milk-bar, Otomatic) étaient les quartiers généraux de nombreux étudiants.
En effet de nombreuses facultés, grandes écoles ont formé l’élite des savants français. Beaucoup de circulation dans le centre ville avec voitures, trolleys.
Les quartiers périphériques, Hussein-Dey, Belcourt, Kouba, Hydra, El-Biar, Saint-Eugène, Bab-el-Oued ceinturaient la ville. Il était facile aussi de rejoindre tous les petits villages agricoles qui s’étendaient dans les plaines Algéroises. On pouvait aussi rejoindre l’Atlas Tellien avec des stations de ski pour les amateurs de poudreuse.
La Kabylie avec ses douars, sa population était un trésor à découvrir.
Pour ceux qui aimaient les grands espaces et ce fut mon cas, la découverte du Sahara, son immensité, ses trésors archéologiques, ses peintures ses fresques et aussi l’hospitalité touareg. » (Extrait du livre Souvenirs d’Alger: Pierre Brulliard) , voilà qui donne à Marc un avant-goût de leur arrivée à destination.

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