lundi 29 avril 2013

La doyenne des associations franco-turques cherche un nouveau souffle


L’Associaton Culturelle Turquie-France, fondée il y a 64 ans à Istanbul, est la plus ancienne association de promotion des relations franco-turques dans le pays. Très active à ses débuts, elle cherche aujourd’hui un nouveau souffle après une période d’endormissement. C’est la mission d’Ayhan Köksal, qui la préside depuis un an. Entretien.
Lepetitjournal.com d’Istanbul: Quand et par qui l’association a-t-elle été fondée?
Ayhan Köksal (photographié avec Beki Baruh, secrétaire générale © AA): L’Associaton Culturelle Turquie-France a été fondée en 1949 par d’éminentes personnalités turques et françaises. L’association, située depuis sa naissance 10 Rue Nur-u Ziya à Beyoğlu, occupe une pièce dans le bâtiment de l’Institut Français d’Etudes Anatoliennes au Palais de France. Son but est de promouvoir les relations culturelles entre les deux pays, liés par une amitié historique. L’association s’interdit toute activité de nature politique ou religieuse. Parmi les fondateurs figuraient des premiers ministres, des ministres, des professeurs d’université, des directeurs et des professeurs des écoles françaises, des directeurs de banque, ambassadeurs, consuls, écrivains et médecins (voir la liste complète en fin d’article, NDLR). L’association a d’abord été très active puis a connu un ralentissement ces 20 dernières années. Mais nous avons toujours veillé à ce que l’association ne ferme pas, en nommant un nouveau président tous les quatre ans en moyenne. Nous avons actuellement entre 80 et 90 membres et nous sommes à la recherche de “sang neuf” pour continuer de faire vivre et développer cette association.
Quelles sont vos activités aujourd’hui?
L’association organise des conférences en français, elle favorise la publication des traductions de textes français et turcs. Elle organise des réunions, des excursions ou des activités de loisir auxquelles participent des membres turcs et français. Mardi 30 avril par exemple, à l'Académie de l'Art Culinaire, le professeur Osman Serim animera une conférence sur la gastronomie (“Des steppes aux palais, l'Histoire de la cuisine Turque”), suivie d'une collation. L’association a aussi pour but de faciliter l’accès des étudiants turcs aux universités et écoles françaises, à les aider à se perfectionner en favorisant leur participation à des stages dans divers établissements et associations pour renforcer les relations culturelles entre les intellectuels des deux pays, ceci avec l’aide des ambassades et consulats.
Vous présidez l’association depuis mai 2012. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots?
Je suis né en 1941 à İstanbul. Après l’école primaire en 1952, grâce aux encouragements de mon père, j’ai commencé mes études au Lycée Saint Benoît et en 1960, j’ai obtenu mon diplôme. J’ai complété mes études à la Faculté de Littérature section Philologie Française et Antropologie Sociale de l’Université d’İstanbul. Pendant sept ans, j’ai donné des cours de conversation au Lycée Saint Benoît. En 1976, après la mort de mon père, j’ai abandonné les cours pour prendre la tête de l’entreprise familiale. Pendant 33 ans, je me suis occupé de la fabrication et de la vente d’équipements pour des cuisines industrielles au sein de la ‘’Pakgaz Mutfak Sanayi ve Ticaret Anonim Şirketi’’. En Turquie, principalement à İstanbul, j’ai installé les cuisines de plusieurs restaurants, hôtels, bars, écoles, hôpitaux, à l’armée etc. Entre autre, j’ai installé les cuisines de l’école Pierre Loti, qui se situe dans le jardins du Palais de France, ainsi que les cuisines du jardin de l’Union Française situé à Tarabya. En 1988, à la demande du directeur Père Danjou du Lycée Saint Benoit, j’ai installé les cuisines de l’école, les réféctoires des enseignants et des élèves et pendant 4 ans, j’ai aussi assumé le fonctionnement. En 2009, j’ai fermé l’entreprise et pris ma retraite.
Comment adhérer à l’association?
Les femmes et hommes, turcs, français ou étrangers francophones, agés de 18 ans au moins peuvent facilement devenir membres en remplissant le formulaire, avec 2 photos et une cotisation de 30 livres turques. Vous pouvez contacter la secrétaire générale, Beki Baruh, au 0532 688 55 05 ou bekibaruh@gmail.com
Propos recueillis par Meriem Draman et Anne Andlauer (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) lundi 29 avril 2013

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