Nouveau voyage dans le temps, quelque part entre Constantinople et Istanbul. Chantal et Jacques Périn nous emmènent derrière la Mosquée Nurosmaniye… et vous proposent une nouvelle photo mystère !
Derrière la Mosquée Nurosmaniye (hier)
En 1748, sous le sultanat de Mahmud 1er, un projet visant à couronner la deuxième colline d'Istanbul voit le jour mais le terrain étant déjà occupé par la petite Atik Ali Paşa Camii, on élève la nouvelle mosquée sur un terrain situé légèrement plus bas.
Terminée sept ans plus tard sous le règne de Osman III, elle prend le nom du Sultan auquel on adjoint le qualificatif nuru : “lumière sacrée”.
Attribuée aux Photographes Sebah & Joaillier (circa 1880)
Comme pour la majorité des mosquées impériales, l’ensemble comprend, outre l’édifice religieux, une cuisine pour nourrir les pauvres, des écoles, un centre de soins et des boutiques qui entourent la mosquée.
Son périmètre extérieur est transformé en galeries à arcades destinées au commerce et la location des échoppes procure des revenus substantiels à la mosquée.
Au nord, en contrebas, sous l’esplanade de la mosquée qui la domine, la Kılıçcılar Sokak offre aux chalands l’éventaire de ses boutiques.
Si elle n’est pas la rue la plus fréquentée du quartier, sa situation très proche du Grand Bazar lui permet toutefois de bénéficier d’une clientèle suffisamment importante pour assurer la prospérité des commerçants qui y tiennent boutique.
Derrière la Mosquée Nurosmaniye (aujourd’hui)
Récemment pavée de neuf, la Kılıçcılar Sokak n’a pas changé de vocation.
Et même si les commerces empiètent un peu plus sur la rue que par le passé, rien n’a été détruit des bâtiments et arcades qui disparaissent un peu sous les enseignes et les calicots. Il suffit de s’appliquer à chercher un peu pour y retrouver les images du passé.
Photo J.P. (2012)
A quelques pas de là s’élève encore le Han Çuhacı (coupole des tissus) construit pour le compte de Damat Ibrahim Paşa au XVIIIème siècle. Bien proportionné, le bâtiment construit en assemblage de briques et de pierre agrémenté de consoles en façade garde son noble et riche aspect originel.
Joyeuse et animée, la rue aux étals multicolores mérite une petite visite curieuse. Il faudrait être bien difficile pour ne pas trouver ce qu’on ne cherche pas dans la profusion de marchandises proposées.
Jacques et Chantal Périn (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 16 avril 2013
LA PHOTO DE LA SEMAINE - Connaissez-vous bien votre ville?
Chaque semaine, désormais, nos auteurs vous proposent un petit jeu: deviner dans quel lieu la "photo de la semaine" a été prise.
Regardez la photo de droite: De quelle cuisine s’agit-il ?
Réponse à la photo de la semaine dernière:
Il s’agissait du pied d’Alexandre le Grand (sculpture période hellénistique) au Musée archéologique d’Istanbul.
Fils de Philippe II et d’Olympias, princesse d’Epire, Alexandre voit le jour à Pella, en Macédoine, le 21 juillet 356 av J.-C.
Son père ayant été assassiné, il est couronné roi à 20 ans, fort d’une éducation tant militaire qu’intellectuelle prodiguée par Aristote.
Bel homme intelligent, il n’en n’est pas moins fougueux, voire violent, ce qui l’amène à éliminer méthodiquement tous ses rivaux.
Dès son couronnement, il reprend le combat commencé par son père contre les Perses.
En 334 av J.-C. , il part à la conquête de l’Asie avec 30.000 hommes et 5.000 cavaliers.
Les victoires contre le Roi Darius aux batailles d’Issos et de Gaugamèles marquent le début d’une longue conquête de 10 ans à l’issue de laquelle son empire s’étendra de la Grèce à l’Inde.
De retour à Babylone, il envisage, cette fois, de conquérir le bassin méditerranéen mais une forte fièvre (ou un empoisonnement…) l’emporte le 30 mai 323 av. J.-C à l’âge de 32 ans.
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Retrouvez ici notre interview des auteurs de cette chronique et leur dernier article consacré aux Eaux Douces d’Asie. Jacques Périn et sa femme Chantal ont aussi créé un site en hommage à la Turquie: Turquieaimée
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