Le Vice-Premier ministre turc Bülent Arinç a
appelé les citoyens d’origine turque vivant en France, à acquérir la double nationalité.
En déplacement à Paris à l’occasion de la 3e Réunion des
médias turcs en Europe, le Vice-Premier ministre Bülent Arinç a rencontré les
représentants des organisations turques et les citoyens, à
l’ambassade de Turquie auprès de Paris.
Lors de cette rencontre, M. Arinç a rappelé l’importance d’acquérir la
double nationalité. « L’acquisition de la double nationalité est important aussi
pour la reconnaissance de votre présence dans ce pays »,
a-t-il fait valoir.
Il a également conseillé aux franco-turcs de s’intéresser
davantage à la politique du pays afin de faire entendre
leur voix plus haut et plus fort.
« Dans une période de crise économique mondiale, la Turquie figure
parmi les pays les plus performants en terme de croissance. Les résultats
économiques le prouvent aussi », a souligné M. Arinç. « Alors que le taux de chômage a atteint les 25% dans les pays comme
l’Espagne ou la Grèce, il baisse chez nous. Le revenu national brut par habitant
est passé de 2.000 à 10.500 dollars », a-t-il ajouté.
La politique étrangère de la Turquie contribue aussi à cette image
d’exemple, poursuit-il.
« Aujourd’hui, tout le monde connait beaucoup mieux la situation de la
Turquie », s’est-il félicité. Les réformes de la sécurité
sociale, le développement des infrastructures, des transports, autant de
domaines qui contribuent à améliorer la qualité de vie des Turcs. « Si la
Turquie sera membre de l’Union européenne, elle ne sera pas un poids », explique
M. Arinç, « au contraire, elle va leur enlever le surpoids. Ils [ndlr : les Européens] sont désormais
conscients conscients de cette situation ».
Des relations historiques fortes avec la France
Même si des vents froids sont passés entre la France et la Turquie, le
changement de gouvernement ne pourra que renforcer les
liens historiques forts existants entre les deux pays, estime M. Arinç.
La Turquie s’est inspirée de la France dans de nombreux domaines, à
l’instar du droit ou des universités, a indiqué M. Arinç,
avant de poursuivre : « le volume actuel des échanges entre les deux pays,
représentant 15 milliards d’euros, n’est pas suffisant ». La Turquie espère donc
renforcer encore davantage ses liens avec la France.
Les citoyens et associations franco-turcs ont fait part de leurs
problèmes au Vice-Premier ministre. Notamment en ce qui concerne les difficultés
rencontrées par les musulmans dans les permis de construire de mosquées,
le vote pour les élections turques ou encore les frais élevés des passeports turcs. Ils ont demandé la multiplication de facultés
théologiques dans toute l’Europe à l’instar de celle de
Strasbourg.
M. Arinç a conseillé aux citoyens franco-turcs d’agir de manière
coordonnée et de faire valoir leurs droits grâce aux mécanismes démocratiques et
juridiques de leur pays.
Date de l'information : 15 Avril 2013 08:01
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