En lutte contre le déficit budgétaire, le gouvernement turc vient d'annoncer des taxes supplémentaires sur des produits comme le carburant, l'alcool ou encore les voitures. Explication fournie: le ralentissement de la croissance au second semestre a entrainé des rentrées d'argent moindres que celles anticipées, les recettes venant de privatisations sont en demi-teinte et les dépenses d'infrastructures augmentent. Le gouvernement cherche des solutions afin de satisfaire ses objectifs de réduction du déficit (qui ne doit pas dépasser 1,5% du PIB). Le ministre des Finances, Mehmet Şimşek, a déclaré à l'agence Reuters ce mois-ci qu'il étudiait des mesures correctives pour boucler le budget.
Le gouvernement a donc décidé de faire voter une augmentation de la taxe spéciale sur la consommation (ÖTV). Celle-ci se répercutera sur le prix de la plupart des voitures, atteignant 40% sur certains modèles. La taxe sur l'essence augmente de 15 à 16% et celle sur le diesel de 23%. La taxe sur le vin et le traditionnel rakı subit une hausse de 17%. Les autres types d'alcool sont aussi concernés par ces augmentations. Amateurs de spiritueux, sachez donc que le litre de rakı va désormais avoisiner les 77 livres.
Le ministère du Budget espère ainsi faire entrer dans les caisses de l'Etat près de 9 milliards de livres supplémentaires (soit 3,9 milliards d'euros) cette année.
Tanguy Quidelleur (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 25 septembre 2012
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire