Floriane Dumazert | 26/07/2012 | 10:33 | Urbanisme et aménagement
C’est sans grande surprise que l’Assemblée nationale a adopté ce mercredi 25 juillet la loi abrogeant la majoration des 30% des droits à construire. Le nouveau texte prévoit un « dispositif transitoire » pour tenir compte des différentes situations présentes sur le territoire.
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Thierry Repentin, sénateur PS et ancien président de l'Union Sociale pour l'Habitat, aujourd'hui devenu ministre de la Formation professionnelle, jugeait alors la réforme « improvisée, redondante, inefficace et porteuse d’insécurité juridique ». Il est l'auteur de la proposition de loi visant à supprimer cette majoration pour revenir au cadre législatif antérieur. Au programme donc : retour à un taux de majoration de 20% et suppression de l’article L.128-3 interdisant « un dépassement de plus de 50 % de la densité autorisée par le coefficient d'occupation des sols ou du volume autorisé par le gabarit ».
Mise en place d’un « dispositif transitoire »
Cécile Duflot, la ministre du Logement et de l’Égalité des territoires estime que cette abrogation ouvre la voie à des textes « plus justes, plus efficaces et plus pérennes ». « Je mettrai tout en oeuvre pour concrétiser l'engagement présidentiel de construire 500 000 logements par an pour permettre à nos concitoyens de se loger dans de bonnes conditions tout en luttant contre l'étalement urbain », a-t-elle ajouté, le 25 juillet, devant les députés.
Le nouveau texte prévoit un « dispositif transitoire » pour tenir compte des différentes situations présentes sur le territoire. Le rapport présenté par Daniel Goldberg, député socialiste de Seine-Saint-Denis, met ainsi en évidence deux cas de figure qui feront l’objet de deux traitements différents. « Dans les communes et les EPCI (Etablissement public de coopération intercommunale) sur le territoire desquels la majoration de 30 % des droits à construire sera applicable à la date de promulgation du présent texte, le dispositif restera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2015 et les collectivités concernées conserveront la possibilité d’y mettre fin à tout moment ; en revanche, cette majoration ne sera plus applicable sur le territoire des collectivités n’ayant pas engagé de procédure de consultation du public d’ici la promulgation de la présente proposition de loi ». Une décision saluée par l’Association des Maires de France (AMF) qui dénonçait une loi « trop systématique, inflationniste et source de contentieux ».
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