lundi 6 août 2012

L’art de régler les affaires à l’amiable




Gel isi tatliya baglayalim (Viens, réglons cela à l’amiable) est un adage turc très célèbre et de plus en plus observé par les acteurs du monde des affaires. En effet, la justice a malheureusement mauvaise presse : coût des avocats, lenteur de son fonctionnement, aléas judiciaires… Il est clair qu’une procédure en contentieux peut être coûteuse en termes de temps, d’énergie et surtout d’argent. C’est à la suite de ce constat que la médiation conventionnelle s’est naturellement mise en place et développée en France. Préconisée dans les pays anglo-saxons et introduite en janvier 2012 dans le Code de procédure civile, la médiation conventionnelle permet de résoudre un différend en dehors de tout procès. Il s’agit d’un processus amiable de prévention et de résolution des différends par lequel un tiers neutre, impartial, indépendant et formé à la médiation aide des parties à trouver une issue négociée à un litige. Ce mode alternatif de règlement des conflits est apparu comme étant une bonne solution, surtout dans le contexte de crise économique que nous connaissons : la médiation peut jouer un rôle important pour améliorer le climat des affaires et permettre notamment de pérenniser les relations d’affaires existantes, contrairement à un procès. Il est fort regrettable de constater que, pour beaucoup, le procès est forcément une sanction : il y aura un perdant et un gagnant et surtout une rupture définitive de la relation d’affaire créée. En ayant recours à la médiation, les parties vont éviter l’aléa judiciaire, régler leur conflit en profondeur et pérenniser leur relation sur un mode coopératif mais surtout confidentiel. L’intérêt majeur de ce mode de règlement des conflits est que les parties cherchent et trouvent elles-mêmes «leur» solution négociée et acceptable pour toutes. Nous sommes dans un rapport «gagnant-gagnant». Si, pour le moment, la médiation est saluée : rapidité du processus (15 heures en moyenne), avec pour corollaire un moindre coût (5.000 euros en moyenne) pour 50 % des conflits et ce dans un délai de trois mois (6 mois au plus), il est quand même bon de rappeler que sans bonne volonté et bonne foi des parties, même un médiateur ne peut pas faire de miracle !
Pour vos questions|: ceruguz@yahoo.fr

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