samedi 20 octobre 2012

TURCS EN FRANCE: Etudes supérieures : le frein parental


Par Redaction | ZAMAN FRANCE sam, 20/10/2012 - 14:43
La récente étude de l’Insee intitulée «Immigrés et descendants d’immigrés en France» fait état d’un constat alarmant quant à la faible importance accordée aux études chez les Franco-turcs. 32 % des 20-35 ans d’origine turque ne possèdent aucun diplôme au-delà du brevet, ce qui représente le pourcentage le plus élevé. Derrière eux, les Algériens sont à 24 %. Pour comprendre ces chiffres désastreux, un regard sur le profil des parents permet de constater la persistance d’un schéma de reproduction sociale. En effet, la relation que les parents d’élèves de classe de 6e entretiennent avec le système scolaire est, par exemple, très éloquente. Au sommet du triste tableau, 70 % des pères et 79 % des mères turcs n’ont aucun diplôme, alors que ce chiffre descend à 50 et 54 % pour les Algériens, ou 45 et 52 % pour les autres pays africains. Et, c’est inévitablement aussi chez les parents turcs que l’on retrouve le moins de soutien scolaire apporté aux enfants et le moins d’importance attachée aux études. D’ailleurs, un autre tableau nous apprend que parmi toutes les populations immigrées présentes dans la vaste enquête, c’est le fait d’avoir des parents turcs qui s’avère être l’obstacle le plus important à la poursuite des études. Ils sont également ceux qui parlent le moins la langue française et c’est chez eux que le taux d’ouvriers non qualifiés est le plus important. On pourrait multiplier les exemples, le constat est toujours le même tant les chiffres se suivent et se ressemblent. Les parents turcs sont quasi systématiquement les plus mal placés. Le seul recours au profil des parents serait sans doute insuffisant pour expliquer l’ampleur du problème. Il faudrait également citer, entre autres, le rapport historique à la France ou la structure culturelle communautaire. Mais, il n’en demeure pas moins que l’impact de la position des parents reste central dans le faible niveau d’études chez les enfants. D’ailleurs, les parents turcs immigrés ont d’autant plus d’influence sur leurs enfants qu’il s’agit relativement d’une immigration récente ; si bien qu’aujourd’hui encore, les enfants nés de parents franco-turcs n’ont pas encore atteint l’âge des études supérieurs. Le changement viendra peut-être de là.

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