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samedi 1 décembre 2018

Le festival soufi de Paris

Le festival soufi de Paris a commencé il y a deux jours et dure jusqu'au 17 décembre, où sera commémorée la mort de Rumi. Beaucoup de personnes connues et amies participeront à ce festival, tels la sheika Nur Artiran, Alberto Fabio Ambrosio, Gabriel Hagai... 
Tout le programme sur leur site internet : http://www.festivalsoufideparis.com/

vendredi 18 octobre 2013

la vie de Yunus EMRE portée à l'écran....

Life of Turkish Sufi Yunus Emre adapted to screen

ANKARA - Anadolu Agency

Turkish Sufi and poet Yunus Emre’s life is being adapted to the silver screen by director Kürşat Kızbaz, who previously made a film about Rumi that received big interest around the world. The film will be released in January 2014 with the title ‘Yunus Emre - the Sound of Love’

The film on the life of Yunus Emre is being shot in 15 different Turkish cities to show the richness of the Anatolian land.
The film on the life of Yunus Emre is being shot in 15 different Turkish cities to show the richness of the Anatolian land.
A new film will focus on the life of Turkish poet and Sufi Yunus Emre, who made a great contribution to the formation of culture and civilization in Anatolia. The film titled “Yunus Emre – Aşkın Sesi” (Yunus Emre – the Sound of Love) tells of Yunus Emre’s adventure in pursuit of “love.”

Speaking to Anatolia Agency, director of the film Kürşat Kızbaz said that he previously shot the film “Mevlana - Aşkın Dansı” (Rumi – The Dance of Love) and it was screened in 65 countries.

He said this time he was working on a film reflecting the love and peace philosophy of the intellectual Yunus Emre, adding that the preparation and shooting process of the film took more than three years.

Kızbaz said that the film was set to be released in the first month of 2014, adding, “This special project brings together many renowned names. Yunus Emre is played by Devrim Erin, the star of the highest-budget movie of the Turkish cinema history, ‘Fetih 1453’. A very special and experienced team of actors collaborated with him in the film. We will present the unique story of Yunus Emre to audiences on Jan. 10.”

Artists including Burak Sergen, Altan Erkekli, Altan Gördüm, Ahmet Mekin, Bülent Emin Yarar, Sinan Albayrak, Suna Selen, Nesimi Kaygusuz, Tamer Levent and Nilay Cafer are taking on roles in the film, said Kızbaz. “These names will appear as historical characters like Rumi, Hacı Bektaş-ı Veli, Tapduk Emre etc.”

War scenes shot in Van 

Kızbaz said they had set up a big place in the eastern province of Van for the Mongol war scenes, and added, “At the same time, we wanted to show all the colors and richness of Anatolia by shooting the film in 15 cities over four seasons.

“While depicting the life of Yunus Emre, who had an impact on the life of millions of people with his love, tolerance and peace philosophy, we received support from many institutions, including the Culture and Tourism Ministry.”

Noting that making such a film carried big responsibilities, Kızbaz said he was the director, producer and scriptwriter of the film and had undertaken a big responsibility in showing such a significant character to millions.

Since they knew the difficulties of reflecting the life of such a mystic character on the cinema screen, they had worked on the script and shooting preparations for more than two years, according to Kızbaz. He said they received invitations from many countries from India to the United States.

The film was shot in Kartepe, Nallıhan, Erciyes, Cappadocia and Hacıbektaş, said Kızbaz, adding that people living in those regions showed them great interest.


INFLUENCE ON LITERATURE

Yunus Emre, who lived between around 1240 and 1321, has an immense influence on Turkish literature, from his own day until the present. Because he is one of the first known poets to have composed works in the spoken Turkish of his own age and region rather than in Persian or Arabic, his diction remains very close to the popular speech of his contemporaries in Central and Western Anatolia. This is also the language of a number of anonymous folk-poets, folk-songs, fairy tales, riddles and proverbs. He remains a popular figure in a number of countries from Azerbaijan to the Balkans with seven different and widely dispersed localities disputing the privilege of having his tomb within their boundaries.

October/17/2013

vendredi 21 septembre 2012

Franc-maçonnerie : une confrérie laïque en terre d’islam


Par S. Ben Mansour | ZAMAN FRANCE ven, 21/09/2012 - 09:37


Le 30 août dernier, le Grand Orient de France (GODF) a élu un nouveau grand maître en la personne de Joseph Gulino. Un mois plus tôt, l’obédience maçonnique française avait co-signé une lettre dans laquelle elle faisait part de son inquiétude face à la possible extension à l’islam du Concordat et appelait à une «sortie graduelle et négociée [de ce] régime dérogatoire» dans lequel l’Etat reconnaît, organise et finance les cultes juif et chrétiens en Alsace et en Moselle. Cet esprit laïque de la franc-maçonnerie, conjugué à son origine non musulmane, a toujours suscité une certaine animosité dans les milieux dévots au sein des pays d’islam. Son caractère universaliste et international, qui échappe en partie au contrôle de l’Etat, lui vaudra par ailleurs la méfiance des cercles nationalistes. Effet de la poussée rationaliste du XVIIIe siècle, et aspect manifeste de l’influence européenne, les loges maçonniques – d’abord françaises, anglaises et italiennes – apparaissent dès 1830 en terre d’islam. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, si elles commencent à devenir autochtones – c’est-à-dire ottomanes, essentiellement –, elles comptent encore beaucoup d’étrangers. Elles ne se rencontrent d’ailleurs que dans les villes marquées par une forte présence occidentale et solidement liées sur le plan économique et culturel aux pays d’Europe (Istanbul, Beyrouth, Alexandrie, Le Caire, etc.). Parmi les autochtones qui les composent mêmes, les minorités juives et chrétiennes – intermédiaires traditionnels entre l’Europe et l’Islam – sont souvent surreprésentées. Ainsi en 1869 la loge stambouliote L’Union d’Orient comptait-elle 143 «frères», mais dont seulement 53 musulmans.

La proximité entre franc-maçonnerie et soufisme
Ici comme ailleurs, il s’agit de l’élite cultivée – militaires, magistrats, fonctionnaires, hommes de religion, hautes personnalités telles que le président du Conseil d’Etat Ibrahim Edhem Pacha ou le prince égyptien Mustafa Fazil Pacha, etc. –, élite que caractérise une forte aspiration au progrès et à la liberté, et qui a rencontré ici une structure européenne efficace. Tous ont alors en commun d’avoir fait leurs les «idées françaises», conçues comme étant par excellence celles de la modernité : l’exaltation de la triade Liberté, Egalité, Fraternité, la foi en la civilisation et en la science, le culte du progrès. Et, comme le montrent de manière exemplaire la pensée et l’action de l’intellectuel et réformateur Namik Kemal (1840-1888), cette vénération de l’Occident, d’un Occident dont la place est ici démesurée, ne niait en rien leur attachement à l’islam. Car non seulement la pensée islamique ne devait s’opposer ni à la science, ni à l’évolution des mœurs sociales, ni à celle des formes de gouvernement, mais encore l’islam recélait-il les moyens d’une renaissance susceptible de faire pendant à la modernité occidentale. La greffe a du reste d’autant mieux pris ici que la loge maçonnique relève d’une structure aussi familière qu’ancienne en islam : celle – à la fois ésotérique, corporative et philosophique – dont ont toujours procédé les confréries soufies, les corporations et les ordres chevaleresques (la doctrine commune de l’unicité de l’Etre assurant par ailleurs le passage d’une culture à l’autre). On comprend dès lors que de grandes figures telles que l’émir Abd el-Kader (1808-1883), chef politique moderne et théologien soufi ou les réformistes musulmans Jamal Eddine el-Afghani (1838-1897) et Mohamed Abduh (1849-1905) aient été francs-maçons. Mais aussi qu’il n’y ait aucun paradoxe à ce que la plupart des Jeunes-Turcs – à l’origine de la Turquie kémaliste – aient été à la fois membres de confréries soufies, bergsoniens et francs-maçons