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dimanche 26 août 2012

Laleli : faire émerger des écrivains «franco-turcs»


Par Maud Druais | zaman france jeu, 28/06/2012 - 18:40



Les amis de Laleli, une association qui regroupe les éditions Laleli et d’autres activités culturelles, vient d’être créé par Claude-Exeter Désiré et des francophones turcophiles, et souhaite devenir une référence dans l’édition d’ouvrages bilingues, qui paraîtront à la fois en français et en turc.
Le mois de juin célébrait la naissance d’une nouvelle association : Les amis de Laleli, fondée par Claude-Exeter Désiré, écrivain et turcophile. Deux soirées, les 21 et 28 juin, ont été organisées pour marquer cette occasion. La nouvelle association regroupe à la fois les éditions papiers Laleli, qui existaient déjà auparavant, et la Cité des arts Laleli, qui concentre toutes les autres activités, comme des expositions de photos ou d’autres événements culturels. Les éditions Laleli sont spécialisées dans «l’orientalisme et la Turquie». L’orientalisme, un terme que le président de l’association revendique. «Pas dans le sens négatif, mais dans celui d’aller voir ailleurs ce qu’on peut faire de mieux pour nous aider. Un peu comme le benchmarking, c’est-à-dire aller voir chez les autres leurs bonnes pratiques pour s’en inspirer [et] essayer de l’adapter chez nous» explique-t-il. Une tâche ardue dans une nation particulièrement «atlantiste», qui «va [même] à contre-courant, surtout après ces cinq dernières années qui ont été très difficiles entre la France et la Turquie», explique M. Désiré. Alors, pourquoi un tel choix ? Claude-Exeter Désiré assure qu’«il y a plein de choses qui sont très intéressantes en Turquie» dans le domaine des arts et de la littérature, et que, contrairement à la France, ce pays a su garder une identité culturelle qui lui est spécifique, dans un contexte de globalisation massif.
Ecrivains turcophiles, tous à vos plumes !
Le président des amis de Laleli veut par ailleurs se tourner vers l’Est et faire émerger des figures d’écrivains franco-turcs, pour contribuer à faire sortir de sa «marginalité [cette] production littéraire». L’association espère ainsi devenir une référence en termes d’édition d’ouvrages bilingues qui paraîtront à la fois en français et en turc. Pour ce faire, une kyrielle de projets sont en cours : la création d’un comité de lecture, de plusieurs collections au sein des éditions, la publication d’un ouvrage D’où viens-tu grand-père ! de Maryo Gizelo, un auteur turc aux origines grecques. Des rendez-vous annuels récurrents seront aussi mis en place, comme le premier salon du livre franco-turc à Paris suivi d’un bal de l’amitié franco-turque, en juin 2013 co-organisé avec Öznur Küçüker. 

"Il est légal de détruire l’héritage ottoman"




Par Samet Altintas | zaman france ven, 24/08/2012 - 11:57




En 1927, les parlementaires turcs sous la bannière du député Ekrem Rize, ont voté une loi ordonnant le saccage et la destruction de tout objet symbolisant l’Empire ottoman. Une politique «injuste» à laquelle le chercheur Osman Öndes consacre tout un ouvrage intitulé Vurun Osmanli’ya (Lapider l’Empire ottoman).
Au moment de la fondation de la République turque, les objets ottomans ont commencé à être détruit un à un. Plusieurs éléments issus de l’héritage ottoman, y compris les inscriptions servant à la mémoire collective, ont été détruits. Les efforts pour rejeter l’héritage ottoman, qui ont commencé dès les premières années de la République, ont laissé de mauvais souvenirs dans la conscience anatolienne. Tout commence en 1927. Le député Ekrem Rize, lors de la deuxième Grande Assemblée Nationale Turque (TBMM), a rédigé une loi cette année-là pour détruire tout ce qui rappelait l’héritage ottoman du pays. Cette loi, qu’il a rédigée seul, est passée au Parlement après 73 sessions et a été promulguée dans le Journal officiel le 15 juin 1927. Aujourd’hui encore, elle est toujours en vigueur. Dans son discours, Ekrem Rize a soutenu que les monogrammes et les épitaphes des sultans datant de l’époque ottomane devaient être détruits. «Il y a le blason et les éloges funèbres d’un sultan sur le portail d’une école qui enseigne les valeurs de la République, ce n’est pas tolérable, et une telle excentricité ne peut exister dans un autre pays», a-t-il déclaré. Ekrem Rize était un pur ennemi du passé. Dans ses discours, il a décrit l’héritage ottoman comme une période pleine de meurtres et d’ambitions personnelles. A ses yeux, le sultan Mehmet le Conquérant était un homme ordinaire et il n’y avait pas lieu de le glorifier. Le chercheur Osman Öndes auteur de l’ouvrage Vurun Osmanli’ya (Lapider l’Empire ottoman), publié chez TIMAS, considère cette loi comme l’auto-négation d’une nation. Indiquant que la civilisation turque a connu une violente destruction de cet héritage pendant la période qui a suivi 1927, il décrit cette politique comme humiliante et dénigrante. L’auteur souligne par ailleurs que les documents qu’il a fournis dans son livre ne représentent qu’une petite partie de la destruction subie par Istanbul. «Au fur et à mesure que mes travaux avançaient, j’avais un sentiment désagréable. Je me suis demandé comment peut-on être si injuste ? Les sultans font partie de notre généalogie » écrit-il. «Nous nous sommes reniés en supprimant leurs monogrammes. L’histoire de notre nation commence-t-elle en 1923 ? Sommes-nous venus au monde à cette date ?», s’interroge encore Osman Öndes, ajoutant qu’il y avait également de grandes campagnes de destruction à Bursa et Edirne. A une période historique où le Parlement turc était occupé par les problèmes causés par ses ennemis extérieurs, Ekrem Rize appelait sans arrêt celui-ci à «anéantir tout ce qui rappelle les Ottomans».
Le maire d’Istanbul en infraction avec la loi
Conformément à la loi, les fonctionnaires de l’Etat n’ont pas le droit de travailler dans des bâtiments portant le blason ottoman, un monogramme de sultan ou toute autre inscription ottomane. Osman Öndes juge cette situation tragicomique. «Avec cette loi, le maire d’Istanbul ne peut travailler à la Sublime Porte car il y a des monogrammes et des inscriptions. C’est ironique mais le maire d’Istanbul est en infraction avec la loi» poursuit le chercheur turc. De même, la Mühendishane-i Berrî-i Hümâyûn (Ecole impériale militaire d’artillerie), construite par Selim II à Sütlüce, est actuellement utilisé en tant que bureau de recrutement et le portail principal du bâtiment porte un monogramme et des inscriptions ottomanes. «Dans ce cas, le ministre de la Défense est en infraction avec cette loi» déclare Osman Öndes.

vendredi 27 juillet 2012

Un magazine sur l'art contemporain musulman


L’Islamic Arts Magazine : une vitrine de l’art musulman contemporain


IslamicArtsMagazine.com est un magazine en ligne dévoué à l’art islamique. En présentant cet art à des spécialistes mais aussi au grand public, la direction du magazine se donne pour objectif de contribuer à une meilleure compréhension de la culture musulmane. Les sujets traités vont de l’art classique à l’art contemporain et couvrent l’ensemble de l’actualité islamique. L’évolution des aspects essentiels de cet art au cours de l’histoire apprend à tenir compte de son importance et de sa beauté. C’est pourquoi le magazine informe le lectorat des dates des différentes actualités artistiques telles que les expositions et les ventes aux enchères. D’autre part, le journal publie des interviews et des articles illustrés par de magnifiques photographies, le tout avec un superbe design et du contenu vidéo. L’objectif principal du magazine est de promouvoir la puissance créatrice de l’art islamique ainsi que ses artistes en leur offrant l’opportunité de créer des relations solides avec des galeries, des musées et des collectionneurs.
Une reconnaissance de l’art islamique
Actuellement, le magazine s’efforce de témoigner de la créativité de l’art islamique en pleine expansion dans le monde entier. Une tendance confirmée par la création de nombreux musées et galeries qui présente l’art contemporain musulman. Les amateurs d’art et les mécènes sont tous unanimes quant à la nécessité de reconnaître l’importance de cette discipline artistique, en investissant dans divers projets. Pour les responsables de cette revue, encourager l’expression créative est un effort bénéfique pour le développement économique et social de l’univers culturel. 

jeudi 26 juillet 2012


Les sept merveilles du monde musulman

Mots clés : 

Sur presque tous les continents, la civilisation islamique a laissé l’héritage d’un passé souvent resplendissant. Toutes ces villes riches d’un patrimoine historique valent indéniablement le détour car elles possèdent des merveilles architecturales reconnues mondialement. En cette période estivale, redécouvrir la diversité et l’originalité de cet héritage souvent méconnu, apparaît donc indispensable. De Grenade, en Espagne, où la citadelle de l’Alhambra s’étend dans des tons rouges à l’heure du coucher du soleil, en passant par l’emblématique médina de Fès, par les majestueux iwans de la Mosquée du Vendredi à Ispahan, les dynasties musulmanes se sont distinguées par leur raffinement architectural. Plus à l’est, la découverte de Samarcande, ville qui inspira Amin Maalouf dans son ouvrage du même nom, en époustouflera plus d’un, tout comme la majestueuse Istanbul ou Le Caire, l’un des plus grands centres islamiques mondiaux, sans oublier Jérusalem, ville sainte et envoûtante. Gros plan sur sept des plus belles perles du monde musulman.
Fès
Fès est la deuxième plus grande ville du Maroc. Sa médina, la plus vieille et la plus grande du monde avec celle de Tunis, est l’exemple modèle de la ville orientale. Celle-ci est d’ailleurs placée sous la protection de l’UNESCO. La ville a été fondée par Idris Ier en 789. Les sources d’eau aux alentours de la ville ont sans doute été un critère important lors du choix de l’édification de la ville. Fès se trouve à un emplacement très avantageux au Maroc, au croisement des routes commerciales importantes, au cœur d’une région généreuse en matières premières (pierre, bois, argile). C’est ce qui lui a permis de se développer très rapidement. Son rayonnement international passé en fait l’une des capitales principales de la civilisation arabo-musulmane. Le bleu des célèbres céramiques est l’un des symboles de Fès. La ville, qui fut pendant plusieurs siècles une capitale politique et intellectuelle du Maroc, est aujourd’hui un centre de rencontres et d’échanges. Des Idrissides aux Alaouites, des Andalous aux Juifs, toutes les dynasties et tous les peuples ont laissé leur empreinte sur la ville.
Grenade
Située dans le sud de l’Espagne, au pied de la Sierra Nevada, Grenade est la véritable perle de l’Andalousie. Elle concentre un patrimoine exceptionnel classé par l’UNESCO, notamment pour son héritage de l’époque nasride (1238-1492), qui laissa les traces somptueuses d’un passé faste. Les petites ruelles grenadines ; les Banuelos, magnifiques bains arabes datant du XIe siècle restaurés récemment ; l’Albaicin, ancien quartier arabe labyrinthique aux maisons blanches de style mauresque font la beauté de cette ville. Le moment le plus grandiose de la visite sera la découverte de l’Alhambra, énorme citadelle qui domine Grenade. L’extérieur de la forteresse, très sobre, contraste avec l’aspect intérieur à la décoration foisonnante. Ce palais, construit par la dynastie nasride à partir de 1238, compte de nombreuses salles rectangulaires organisées autour de cours intérieures. L’Alhambra prendra des allures fabuleuses au moment du coucher du soleil : elle tient d’ailleurs son nom Alhambra (la rouge), de la couleur que prennent ses parois à la tombée de la nuit.
Ispahan
«Ispahan a des tons bleus, si puissants et si rares que l’on songe à des pierres fines, à des palais en saphir, à d’irréalisables splendeurs de féeries…» écrivait l’académicien Pierre Loti dans son livre Vers Ispahan (1904). Ville d’Iran, Ispahan se situe au sud de Téhéran. Elle est l’un des centres majeurs de l’industrie et de l’enseignement du pays. En 1598, le souverain safavide, le shah Abbas 1er le Grand, transfère sa capitale de Qazvin à Ispahan, où il entreprend de grands travaux. Il aménage même, au centre de la ville, un terrain de polo et fait ériger quatre ensembles monumentaux, quatre portes conduisant à la mosquée de l’Imam, à la mosquée du Cheykh Lotfollah, au bazar et au Palais Ali Qapu. Les nombreux monuments islamiques construits entre le XIe et le XIXe siècles font d’Ispahan l’un des joyaux du Moyen-Orient. La place Naghsh-e Jahan est classée au patrimoine mondial de l’humanité. Parmi les lieux incontournables d’Ispahan, on retrouve la Mosquée du Vendredi qui est l’une des architectures les plus complexes des arts de l’islam ainsi que le palais de Chechel Sotoun, monument majeur du shah Abbas II qui était utilisé pour les cérémonies de couronnement.
Istanbul
Istanbul, «la Sublime porte» ottomane, porte bien son surnom. Cette ville où règne une effervescence perpétuelle, située à cheval sur le détroit du Bosphore, offre au visiteur des splendeurs qu'elle accumule depuis des siècles, étant passée sous les influences consécutives des Byzantins (324-1453) et des Ottomans (1453-1923), avant de perdre son statut de capitale sous la République que l'on connaît aujourd'hui. Les visiteurs s'émerveilleront en découvrant les vestiges du passé notamment ottomans : palais comme celui de Topkapi (construit à partir de 1459), qui fut résidence des Sultans, mosquées remarquables dont l'une des plus connues est la magnifique Süleymaniye, construite par le célèbre architecte ottoman, Mimar Sinan, entre 1550 et 1557. Les visiteurs pourront aussi se rendre dans le quartier d'Eyüp Sultan, haut lieu de pèlerinage particulièrement fréquenté pendant le ramadan, d'où ils pourront admirer sur les hauteurs de la ville l'immense Istanbul qui s'étend à leurs pieds.
Jérusalem
Cette ville «trois fois sainte» rassemble le troisième lieu saint de l’islam, ainsi que les lieux les plus sacrés des religions juive et chrétienne. Jérusalem, protégée par les collines arides de Judée, tient une place particulière en islam puisqu’elle est considérée par les musulmans comme la ville d’où le Prophète fit son voyage nocturne. Elle fut par ailleurs la première des deux qiblas (direction vers laquelle les musulmans se tournent pour prier). Cette ville cosmopolite – elle abrite aujourd’hui des populations très hétérogènes de confessions chrétienne, musulmane, juive et d’origine arménienne – réunit un patrimoine fabuleux, notamment dans la vieille ville, qui paraît hors du temps. L’héritage des dynasties omeyyades et mameloukes est présent partout dans la ville, mais ce sont la mosquée al-Aqsa (construite au VIIe siècle) et le Dôme du Rocher (achevé en 691) visible de tout Jérusalem grâce à son dôme recouvert d’or en 1965 par le roi Hussein de Jordanie, situés sur l’esplanade des mosquées, qui sont les plus emblématiques.
Le Caire
L’histoire islamique du Caire débute aux prémices de l’islam, lorsque le calife Omar partit à la conquête des régions voisines. Ainsi, en 640 est édifiée la ville de Fustat, sur l’actuel vieux Caire, où est construite la première mosquée située sur le sol africain. L’un des plus anciens et des plus vaste édifices de la ville est la mosquée Ibn Tulun datant du IXe siècle, dont le minaret, en spirale, rappelle celui de la mosquée de Samarra en Irak. La visite de ce lieu au style dépouillé devra bien sûr être complétée par celle d’al-Azhar (970-972), véritable havre de paix dans la bouillonnante capitale égyptienne. Al-Azhar est l’une des principales et des plus anciennes universités de l’islam. Toujours au cœur du Caire islamique, s’étend le Khan al-Khalili, un souk mondialement connu, qui vient lui aussi témoigner de la splendeur de l’ère fatimide (909-1171) et du rayonnement commercial, culturel et stratégique que connut la ville jusqu’à la période mamelouke.
Samarcande
Samarcande est la capitale de la région administrative homonyme ouzbeke. Son nom signifierait «lieu de rencontre» ou «lieu de conflit», comme pour sa position, à la limite des mondes turc et persan. Samarcande a été proclamée en 2001 par l’UNESCO carrefour des cultures et site du patrimoine mondial. Celle qui s’est aussi appelée Afrasiab, à l’ère antique, fut conquise par les Arabes en 712 et brilla sous le règne des Samanides. Les monuments édifiés par les Timourides font la gloire de la cité. Oulough Beg, petit-fils de Tamerlan, prince et astronome, y a fait d’ailleurs construire un observatoire. La structure timouride de ses mosquées, de ses medersas et de ses mausolées est fondamentale dans l’art et l’architecture de l’islam. A travers les âges, la ville fut traversée par nombre de civilisations : arabe, chinoise et persane. Samarcande conserve en héritage des monuments et œuvres d’art parmi les plus beaux d’Asie occidentale mais aussi des infrastructures scientifiques de renom comme l’observatoire d’Oulough Beg.

vendredi 29 juin 2012

LES AMIS DE LALELI: création: demandez le programme


Laleli : faire émerger des écrivains «franco-turcs»


Les amis de Laleli, une association qui regroupe les éditions Laleli et d’autres activités culturelles, vient d’être créé par Claude-Exeter Désiré et des francophones turcophiles, et souhaite devenir une référence dans l’édition d’ouvrages bilingues, qui paraîtront à la fois en français et en turc.
Le mois de juin célébrait la naissance d’une nouvelle association : Les amis de Laleli, fondée par Claude-Exeter Désiré, écrivain et turcophile. Deux soirées, les 21 et 28 juin, ont été organisées pour marquer cette occasion. La nouvelle association regroupe à la fois les éditions papiers Laleli, qui existaient déjà auparavant, et la Cité des arts Laleli, qui concentre toutes les autres activités, comme des expositions de photos ou d’autres événements culturels. Les éditions Laleli sont spécialisées dans «l’orientalisme et la Turquie». L’orientalisme, un terme que le président de l’association revendique. «Pas dans le sens négatif, mais dans celui d’aller voir ailleurs ce qu’on peut faire de mieux pour nous aider. Un peu comme le benchmarking, c’est-à-dire aller voir chez les autres leurs bonnes pratiques pour s’en inspirer [et] essayer de l’adapter chez nous» explique-t-il. Une tâche ardue dans une nation particulièrement «atlantiste», qui «va [même] à contre-courant, surtout après ces cinq dernières années qui ont été très difficiles entre la France et la Turquie», explique M. Désiré. Alors, pourquoi un tel choix ? Claude-Exeter Désiré assure qu’«il y a plein de choses qui sont très intéressantes en Turquie» dans le domaine des arts et de la littérature, et que, contrairement à la France, ce pays a su garder une identité culturelle qui lui est spécifique, dans un contexte de globalisation massif.
Ecrivains turcophiles, tous à vos plumes !
Le président des amis de Laleli veut par ailleurs se tourner vers l’Est et faire émerger des figures d’écrivains franco-turcs, pour contribuer à faire sortir de sa «marginalité [cette] production littéraire». L’association espère ainsi devenir une référence en termes d’édition d’ouvrages bilingues qui paraîtront à la fois en français et en turc. Pour ce faire, une kyrielle de projets sont en cours : la création d’un comité de lecture, de plusieurs collections au sein des éditions, la publication d’un ouvrage D’où viens-tu grand-père ! de Maryo Gizelo, un auteur turc aux origines grecques. Des rendez-vous annuels récurrents seront aussi mis en place, comme le premier salon du livre franco-turc à Paris suivi d’un bal de l’amitié franco-turque, en juin 2013 co-organisé avec Öznur Küçüker.
Paris

dimanche 24 juin 2012

Bollywood veut séduire les Turcs




Le cinéma indien, l’un des plus dynamiques au monde, connaît un franc succès en Turquie. Les organisateurs des IIFA Awards, équivalent indien des Oscars américains, espèrent que l’événement se déroulera prochainement en Turquie.
Bollywood, l’industrie du film indien, produit environ 1.000 films par an. Près de 30 % sont tournés hors de l’Inde. La cérémonie des IIFA Awards, ou prix de l’Académie internationale du film indien, les Oscars de Bollywood, est organisée chaque année dans un pays différent. Samedi dernier, elle s’est tenue à Singapour. Les autorités indiennes ont exprimé leur souhait de la voir se tenir en Turquie dans les années à venir. L’ambassadeur de Turquie en Inde, Burak Akçapar, affirme qu’une telle opportunité permettrait une plus grande visibilité de la Turquie en Inde, qui favoriserait à son tour une augmentation tant du tourisme que des échanges commerciaux. Un des reflets de l’intérêt croissant pour le cinéma indien au niveau mondial est le plébiscite du film Slumdog Millionaire qui a raflé pas moins de huit Oscars en 2009. Certes, Slumdog Millionaire n’est pas un produit bollywoodien, et son réalisateur n’est pas Indien. Mais ses acteurs et son scénario le sont, et le film a réussi à attirer l’attention du monde entier sur Bollywood. En Turquie, depuis quelques années, le public a commencé à manifester son intérêt pour les films indiens, en particulier depuis que Meltem Cumbul a joué dans Tell Me O Kkhuda (2011).
Le succès des acteurs indiens en Turquie
Certains films de Bollywood ont ainsi été tournés en Turquie, parmi lesquels Ek Tha Tiger (2012), Game (2011), Ajab Prem Ki Kahani Ghazab (2009), Mission in Istanbul (2008) et Guru (2007). L’intérêt de la Turquie pour Bollywood a été également marqué en 2007 par la présence au Festival du film d’Antalya de Shekhar Kapoor, membre d’une famille leader dans l’industrie cinématographique indienne. Les autorités indiennes sont aujourd’hui à la recherche d’un nouveau cadre pour y organiser cet événement cinématographique majeur. La Turquie est favorite. A Singapour, le directeur de l’IIFA, André Timmins, a fait part de son sentiment à ce sujet : «je me suis rendu en Turquie il y a trois ans. Au moment où je vous parle, un film indien est en train d’être tourné à Antalya. Les relations entre la Turquie et l’Inde se développent, et nous devons contribuer à les approfondir davantage.» L’acteur Randhir Kapoor, l’une des légendes vivantes de Bollywood, pense la même chose : «si la cérémonie doit avoir lieu en Turquie, je serais vraiment très heureux de m’y rendre. Je sais toute l’affection que les Turcs portent à mon père [Rishi Kapoor, la star du film Awara, Ndlr].»
Singapour