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vendredi 6 avril 2012

retour de la passion ottomane

Article paru sur:www.zamanfrance.fr
L’énorme succès du film Fetih 1453 en Turquie avec 5 millions d’entrées n’est que la face visible d’un nouvel attrait de la société turque pour son passé ottoman. Loin de tout sentiment nostalgique, ce retour en grâce de l’ottomania s’explique par l’ouverture internationale de la Turquie et son émergence comme puissance économique.

Le film turc Fetih 1453 («La Conquête 1453»), un blockbuster à la gloire des Ottomans et de la conquête d’Istanbul, bat actuellement des records au box-office : plus de 5 millions de Turcs l’ont déjà vu. C’est, de fait, le plus gros succès cinématographique qu’ait jamais connu le pays. Cette popularité est assez révélatrice d’un phénomène nouveau, qui est l’intérêt que manifestent les Turcs à l’égard de leur passé ottoman : aujourd’hui, en Turquie, l’ottomania est très en vogue. Au cours des dernières années en effet, les Turcs ont renoué avec leur passé ottoman, abandonnant du coup la pensée de Mustafa Kemal Atatürk du début du XXe siècle. Beaucoup d’entre eux ne veulent plus de cette idéologie du repli sur soi. Au contraire, encouragés par les records de croissance économique enregistrés durant la décennie écoulée, et par ailleurs lassés par une pensée kémaliste aujourd’hui centenaire, les Turcs se sentent de nouveau… impériaux. Pour autant, cet engouement pour l’héritage ottoman n’est pas un simple «retour vers le passé».

Istanbul, «une Babylone ottomane bigarrée»

Au contraire, le développement de l’ottomania est lié à ceux, bien contemporains, du consumérisme et de la politique néo-ottomane. La résurgence de l’ottomania est particulièrement sensible à Istanbul, l’ancienne capitale de l’Empire. Istanbul était autrefois une métropole animée au cœur d’un vaste empire. Une Babylone ottomane bigarrée, où coexistaient une multitude de langues et de religions. Avec l’effondrement de l’Empire ottoman, l’Istanbul impériale d’autrefois a disparu, laissant place à une ville de plus en plus homogène. Mais voilà que depuis peu la ville est en train de retrouver sa dimension impériale, et que le cosmopolitisme est de retour. Le phénomène est dû à une série de facteurs qui vont de la chute du rideau de fer — qui a permis à la ville d’avoir à nouveau accès à son arrière-pays traditionnel, l’Europe orientale et à une économie nationale en plein essor. La croissance économique est ici la clé. Durant la décennie écoulée, l’économie turque a presque triplé, une vague de prospérité qui est la plus longue de l’histoire de la Turquie moderne. Et avec 38 milliardaires, la Turquie possède déjà plus d’ultra-riches que le Japon, le Canada ou l’Italie. Comme ailleurs de par le monde, la nouvelle classe fortunée, soucieuse d’acquérir de l’influence, investit dans l’art, amenant ainsi à Istanbul des expositions prestigieuses. Au point que la ville sort aujourd’hui de cette léthargie culturelle dans laquelle elle s’était enfoncée au XXe siècle, et que ses habitants redécouvrent les joies de l’ambiance cosmopolite de l’Istanbul ottomane d’autrefois.

Un Empire aux confluents des cultures

Durant le seul mois de février, la ville a accueilli trois expositions d’exception. Les œuvres de Dali ont été installées sous les dômes orientaux d’une ancienne demeure ottomane, tandis qu’une autre manifestation a permis de faire découvrir aux Stambouliotes l’œuvre de Nazmi Ziya Güran, l’un des rares impressionnistes de l’Empire, qui a allié l’art ottoman aux techniques picturales développées en France à la fin du XIXe siècle. L’exposition, abritée par l’université Kadir Has — dont le campus est, détail plaisant, une fabrique de cigarettes du XIXe siècle rénovée — a permis aux Stambouliotes de découvrir les premières œuvres impressionnistes ottomanes. L’Empire ottoman et sa capitale, Istanbul, ont toujours été, à travers le temps, aux confluents des cultures. Ainsi, lorsque Osman Ier, fondateur de la dynastie ottomane, mourut au début du XIVe siècle, son fils et successeur, Orhan, choisit de l’enterrer dans un monastère orthodoxe à Bursa, première capitale des Ottomans. Par cet acte qui témoigne de son génie politique, Orhan a inauguré la conception multiconfessionnelle qui allait prévaloir dans le futur Empire ottoman. Il a ouvert la voie à l’intégration des populations chrétiennes et juives de l’Empire byzantin finissant, accélérant la constitution de ce qui allait devenir l’Empire ottoman, et faisant par là même d’Istanbul une métropole cosmopolite par excellence

mercredi 4 avril 2012



ARTICLE DE LEYLA PARU DANS TURQUIE DE FRANCE:
En hommage au décès de la dernière Sultane de la dynastie Ottomane, j’aimerais partager avec vous le récit de Kenizé Mourad.
Kenizé de Kotwara est une romancière et journaliste française d’origine turco-indienne, née à Paris en 1940 au sein d’une France alors plongée dans la guerre.
Kenizé Mourad grandit dans un orphelinat, élevée dans un milieu catholique, où un homme Français, disant avoir connu sa mère, lui rendait visite dans sa petite enfance.
C’est à l’âge de 20 ans, que se manifeste un rajah indien, pour la récupérer après tant d’années de recherches.
Ce rajah… ce prince indien était son père!
Mais qui était-elle sa mère ?
C’est alors qu’elle se mît à la quête de ses origines l’amenant à découvrir qu’elle était la la fille d’une princesse turque, membre de la Dynastie ottomane (petite-fille du sultan Mourad V par sa mère Hatidjé Sultane).
Elle, qui grandit jusque là, comme une orpheline, catholique et française, appartenait en fait, à la famille Ottomane, ayant fondée l’un des plus Grands Empires de tous les temps…

Lui avait-on volé quelque chose ?…
Pendant des années, elle suivit les traces de sa maman en Turquie, au Liban, en Inde et en France. Elle essaya de se substituer en elle, pour parvenir à mieux la comprendre.
Sa mère, Selma Sultan, n’avait que 7 ans quand elle vit s’écrouler cet empire.
La famille impériale s’était alors trouvée condamnée à l’exil, devant quitter les territoires Ottomanes dans les plus brefs délais.
Un délai qui ne leur permettait ni de faire sa valise, ni de se dire adieu…tous les membres de la famille se sont trouvés éparpillés…à tel point que Père et Mère de Selma se sont trouvés chacun dans des pays différents.
Grandit sans père à Beyrouth, elle, comme toutes les princesses de l’Empire Ottoman, furent mariés à des rajah indiens ou des princes arabes, fiers d’épouser une princesse ottomane qui autrefois, leur aurait jamais été valu!

En Inde, Selma Sultane vivra les fastes de Maharajas et les derniers jours de l’Empire Britannique.
Triste et malheureuse cependant, de se sentir obligé à un Homme et un pays dont elle ne pourra s’approprier aucune de ces cultures, elle se sentira à nouveau comme “étrangère”…et s’enfuira avec son eunuque, à Paris avec comme excuse d’accoucher dans des meilleures conditions.
Mais là aussi, le malheur la guettra, comme depuis la chute de l’Empire Ottoman…elle connaîtra une France en pleine guerre, accouchera dans la misère et fermera les yeux après la naissance de sa fille.

Retrouvée par son eunnuque dans un état misérable, elle sera enterrée selon les rîtes musulmanes et déposée dans un cimetière français où personne ne reconnaîtra sa tombe…

Sa fille ? c’est Kenizé Mourad…que l’eunuque confiera à un orphelinat avant de se perdre au loin…lui eunuque, fidèle et hostile serviteur de deux princesses ottomanes, qui avait été témoin à la toute splendeur de l’Empire, ne pût jamais se remettre de son chagrin…

A lire:
” De la part de la princesse morte” de Kenizé Mourad
” Le jardin de Badalpour” de Kénizé Mourad

En hommage à vous,
Famille Impériale Ottomane…

vendredi 16 mars 2012

Ottomans et arabes: quelles relations ?

Les relations turco-arabes n’ont pas toujours été au beau fixe. Dans les dernières décennies de l’Empire ottoman, à une époque marquée par la montée du nationalisme arabe, l’image des Ottomans était négative et assimilée à celle d’ «envahisseurs». Pour l’historien Muhammed Afifi, la présence ottomane dans les pays arabes a permis à ces pays de sauver leurs traditions de l’occupation espagnole ou portugaise.

L’impact grandissant de la Turquie dans le Moyen-Orient et les relations bilatérales entre Ankara et les pays arabes avaient fait l’objet il y a quelques mois de plusieurs articles dans la presse arabe sur un «nouvel Empire ottoman» qui se redessinerait, articles comprenant des références s’appuyant sur l’Histoire. Si les reproches relevés sont parfois objectifs, d’autres s’avérèrent infondés car loin des faits réels. Muhammed Afifi, historien égyptien et président de la section d’Histoire à l’université du Caire, avait déclaré à l’époque à Zaman qu’il était absurde de réduire les relations turco-arabes aux trente dernières années de l’Empire ottoman. Selon lui, il ne faut pas oublier ce qui s’est passé durant les quatre siècles de souveraineté de l’Empire ottoman sur les terres arabes et égyptiennes. L’historien précise donc que les références de base des données erronées sur l’Empire ottoman proviennent des trente dernières années de la souveraineté ottomane et qu’il faut considérer cette période dans son ensemble, c’est-à-dire sur 400 ans.

La suite sur: www.zamanfrance.fr

vendredi 2 mars 2012

EXPO "MODES OTTOMANES" à AMIENS



la Bibliothèque d'Amiens propose de voyager au travers de sa nouvelle exposition "Modes ottomanes : la gravure de l'Orient au Siècle des Lumières" du 17 janvier au 14 avril 2012.
Le Recueil Ferriol est le fil conducteur de cette exposition, véritable invitation au voyage dans l’Orient et ses coutumes, de la Renaissance jusqu’au 19e siècle, un saut dans le temps à l'époque de Voltaire et de la mode des Turqueries en Europe.
Récits de voyages, livres de costumes, textes littéraires des Lumières, gravures montrent comment, entre fantasmes et pittoresque, les Occidentaux comprennent l’Orient et ses personnages emblématiques, tels le sultan, l’eunuque, le derviche ou la jeune fille au bain.

Bibliothèque Louis Aragon
50 Rue de la République 80000 Amiens
tél. 03 22 97 10 10