jeudi 15 mars 2018

15E FESTIVAL DU CINÉMA DE TURQUIE À PARIS




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15E FESTIVAL DU CINÉMA DE TURQUIE À PARIS

Le 15e Festival du Cinéma de Turquie à Paris, organisé par L’ACORT en collaboration avec le Cinéma Odyssée, la Mission Cinéma de la Ville de Paris et la Mairie du 10e arrondissement, aura lieu du 30 mars au 8 avril 2018 dans les cinémas Le Louxor et Le Brady dans le 10e arrondissement.
Partout dans le monde; aux Etats-Unis, en Europe, en France comme en Turquie, une vague populiste déferle. La programmation de cette année veut contribuer à la lutte contre ces politiques qui mettent en danger notre démocratie et nos valeurs.
Comment parler de la Turquie d’aujourd’hui du point de vue de la création artistique ?
Dans un pays où jour après jour, on rogne sur les libertés, où le populisme envenime le débat public et où la censure se durcit ; nous faisons nôtre la maxime du réalisateur Emin Alper : « l’art est un rempart contre l’oppression”**.
Ainsi, dans notre 15e édition lors de nombreuses projections spéciales nous espérons créer des espaces de parole pour les différents acteurs de la société qui continuent à résister, et de fait sont les premiers visés.
Avec 7 longs-métrages, 5 documentaires sur divers questionnements de nos sociétés allant de la situation des réfugiés au problème d’exploitation des travailleurs, et une séance dédiée aux courts-métrages,  notre Festival propose cette année plusieurs rencontres qui réuniront les originaires de Turquie et l’ensemble des cinéphiles parisiens curieux et intéressés par la Turquie, un pays qui paraît loin mais pourtant qui se trouve être la porte de l’Europe.

LONG-METRAGES

ZER DE KAZIM ÖZ
TURQUIE, ALLEMAGNE / 2017 / 1H53 / VOSTFR

Zer c’est l’histoire de Jan, qui découvre sa propre réalité, en passant par la découverte culturelle et historique. Son histoire commence sous l’eau à New York, et se termine dans un village de montagne à Dersim, encore, sous l’eau. Et, en accompagnant Jan, nous serons des témoins, de la multitude culturelle et cultuelle du monde, découvrirons certaines réalités de la Turquie, et trouverons leurs échos visuels dans la géographie changeante des terres, tout au long du voyage. (www.kedistan.net )

KAZARKEN DE GÜLDEM DURMAZ
BELGIQUE,FRANCE / 2016 / 1H30 / VOSTFR

En suivant d’antiques pratiques anatoliennes, une femme d’origine turque s’adonne à une expérience de psychanalyse sauvage : guidée par la figure mythologique du centaure Chiron, elle retraverse des fragments de mémoire, personnelle ou collective. Le temps et l’espace se disloquent, ouvrant des passages entre différents mondes. Elle arpente ainsi les rues du village de montagne où est née sa mère – mais aussi les ruines d’un hôpital antique où l’on guérissait, il y a deux mille ans, par l’eau et par les rêves. D’abord exploration de la mémoire, comme terrain de lutte contre l’oubli et les violences de l’histoire cachée, Kazarken, hanté par des voix réelles ou rêvées, est aussi un voyage à la rencontre d’un mode de pensée plus ancien, à peine enfoui : une invitation à modifier notre façon de percevoir le monde, pour pouvoir enfin rompre avec les malédictions héritées.

SIVAS DE KAAN MUJDECI
TURQUIE / 2014 / 1H37 / VOSTFR

Gagnant du prix spécial du jury au Festival de Venise 2014, « Sivas » est un film turc, centré sur la tradition des combats de chiens (des Kandal), et montrant au travers du portrait d’un jeune garçon de 11 ans, comment le mimétisme des actions des adultes conditionne toute une communauté. Ainsi, de rituels reproduits à leur échelle (mais pas moins dangereux), les enfants du village vont apprendre les limites du jeu, et Aslan devra choisir entre son statut d’enfant et celui d’adulte auquel il prétend avec un peu de précocité. (Olivier Bachelard www.abusdecine.com)

ROSSO ISTANBUL (ISTANBUL KIRMIZISI) DE FERZAN ÖZPETEK
ITALIE, TURQUIE / 2017 / 1H40 / VOSTFR

L’histoire se passe dans le Bosphore, avec ses maisons rouges et le chant du muezzin, mais aussi les gratte-ciel, les lumières de la nuit et le bruit incessant des marteaux-piqueurs, pour construire une métropole moderne. Dans son onzième long-métrage, le réalisateur turco-italien Ferzan Ozpetek nous donne non seulement à voir, mais aussi à sentir, Istanbul, après vingt ans sans filmer sa terre natale (qu’il avait montrée dans ses deux premiers films, Hammam, le bain turc (1997) et Le Dernier Harem. Rosso Istanbul nous entraîne en effet dans un parcours intime vers ses racines, une immersion dans les souvenirs de jeunesse qui reprennent vie dans le regard triste et dépaysé du héros, Orhan, alter ego d’Ozpetek – car le film est tiré de son livre autobiographique du même nom (paru en 2013 chez Mondadori), et enrichi de personnages, de mystères et de coups de théâtre qui en font presque un thriller.

CLAIR-OBSCUR (TEREDDÜT) DE YESIM USTAOGLU
TURQUIE, ALLEMAGNE, POLOGNE, FRANCE / 2016 / 1H50 / VOSTFR

“Ustaoglu utilise brillamment le milieu naturel de la côte méditerranéenne pour refléter l’état d’esprit des deux femmes, capturé par le style cinématographique envoûtant de Michael Hammon, avec qui la réalisatrice avait déjà travaillé pour Araf, Quelque part entre deux. La mer agitée et les tempêtes envahissent l’espace, encourageant les femmes à prendre le contrôle d’elles-mêmes. La sexualité féminine est au centre de cette histoire sombre et poétique. Alors que pour Elmas, le sexe est un moment qui se subit pour avoir des enfants, Chenaz se sent coincée dans une vie sexuelle destinée à répondre aux désirs égocentriques et de contrôle de son partenaire. Ces thèmes sensibles auxquels s’attaque le film ne concernent pas que les femmes turques, mais bien toutes femmes du monde : ce que les femmes attendent d’une relation et la nécessité d’arrêter de s’excuser pour en attendre davantage de la vie lorsqu’elles se sentent négligées, utilisées, abusées.” (Paraskevi Karageorgu)

BANQUE DES COEURS BRISES (KIRIK KALPLER BANKASI) DE ONUR ÜNLÜ
TURQUIE / 2017 / 1H59 / VOSTFR

Enis et Osman jouent dans une équipe de foot amateur de quartier d’Istanbul. Pour empêcher la relégation de leur club, ils sont décidés d’une part à gagner leur dernier match et d’autre part à organiser un braquage de banque. Leur entraîneur, l’imam Youssouf, n’est pas au courant de leur plan. Leur dernier match est interrompu en raison d’une bagarre généralisée. A partir de là, la situation qui était déjà compliquée va le devenir de plus en plus. Osman tombe amoureux d’une jeune femme détenue par l’entraîneur de l’équipe adverse, un dénommé Rüstem, par ailleurs chef d’un clan mafieux spécialisé dans le trafic d’organes. Au fur et à mesure que le plan de braquage de banque se précise, les choses s’embrouillent pendant que l’amour d’Osman pour la jeune Aslim croît à l’infini. Une formidable métaphore d’une société devenue folle et livrée à elle-même.

DJAM DE TONY GATLIF
FRANCE / 2017 / 1H37

Djam est une jeune femme qui vit sur l’île de Lesbos avec Kakourgos, son beau-père, un restaurateur qui connaît des difficultés financières. Ne voulant pas quitter son établissement par peur que les huissiers viennent en cachette tout saisir, il envoie Djam en Turquie. Chercher une pièce pour le moteur de son bateau. Là, elle va faire la rencontre d’Avril. Une Française de 19 ans, très engagée dans l’aide aux migrants. Mais Avril n’a plus d’argent ni de papiers d’identités, et aucune solution pour rentrer en France. Djam va alors la prendre sous son aile. C’est le début d’un road-trip à travers la Grèce avec deux caractères très différents mais se liant quand même l’un à l’autre.

DOCUMENTAIRES

L’ARBRE ÉTERNEL : RÉSISTANCE DE YIRCA (ÖLMEZ AĞAÇ : YIRCA DIRENIŞI) DE KAZIM KIZIL
TURQUIE / 2016 / 53MIN / VOSTFR

The tree of eternity, l’arbre de l’éternité, de Kazım Kızıl, alias “Ka”, nous livre le témoignage des habitants du village de Soma. Ils évoquent leurs cœurs brisés et nous racontent l’époque où ils se sont révoltés pour protéger leurs oliviers.
Ce combat, racontée avec leurs mots, nous rappelle que ce n’est pas nous qui choisissons la lutte, c’est la lutte qui nous choisit. Qu’on ne peut pas s’y dérober, quand elle touche à nos droits, notre histoire, notre culture. Qu’arracher des oliviers, c’est laisser une plaie béante au cœur d’une terre et de ceux qui l’habitent. Que les arbres, leurs racines et leur verticalité ressemblent aux habitants de Soma, debouts malgré la tempête. Ce film, c’est aussi un manifeste politique et écologique sur la volonté de vivre, et de laisser vivre. (www.kedistan.net)

MR. GAY SYRIA DE AYSE TOPRAK
FRANCE, TURQUIE, ALLEMAGNE / 2017 / 1H25 / VOSTFR

Husein, un barbier à Istanbul, vit une double vie entre sa famille conservatrice et son identité homosexuel. Mahmoud est le fondateur du mouvement LGBTI de la Syrie et est un réfugié à Berlin. Ce qui les rassemble, c’est un rêve : participer à un concours international de beauté, à la fois comme une fuite des limites de leur vie et comme une réponse à leur invisibilité. Le rêve deviendra-t- il réalité ? Est-ce que la crise des réfugiés et les conséquences sévères d’être gay dans le monde musulman la décomposent ?

LES FILLES DU FEU DE STÉPHANE BRETON
FRANCE / 2017 / 1H20 / VOSTFR

Sélectionné au dernier festival international de Locarno, le nouveau film de Stéphane Breton suit, pendant 7 mois, la vie quotidienne de l’armée kurde en Syrie. Persécutés par des ennemis implacables – l’État islamique, l’armée turque et les troupes du régime de Bachar Al-Assad – les Kurdes de Syrie se sont soulevés, les femmes ont pris les armes comme les hommes.
Cinéaste tournant seul, à la recherche de l’intimité des choses et du lyrisme de l’ordinaire, Stéphane Breton raconte la vie de gens et de lieux perdus dans les plis et les ourlets du monde moderne.(…) Il a également fondé et dirigé au musée la collection de films documentaires L’usage du monde, où l’ont rejoint des cinéastes renommés tels Wang Bing, Serguei Loznitsa et Alexander Sokourov.
Maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales, il enseigne l’anthropologie et le cinéma documentaire.

LES AUTRES DE AYSE POLAT
TURQUIE, ALLEMAGNE / 2015 / 1H05 / VOSTFR

Immersion dans la province arménienne de Van en Anatolie orientale dans laquelle Arméniens, Kurdes et Turcs se sont successivement établis. Les descendants Arméniens sont surnommés « les Autres ».
Aujourd’hui, tout ce qui reste sont les ruines d’innombrables églises et un petit nombre d’habitants aux racines arméniennes, même si la plupart d’entre eux ont peur de l’admettre. Ali, 34 ans, parle ouvertement de sa grand-mère arménienne Piroze. Il nous accompagne à travers le monde des résidents, celui qui est rempli de tabous, de méfiance et de peur. Le film retrace les traces de cette histoire cruelle et montre que «le passé n’est jamais mort, il n’est même pas passé» (W.Faulkner).

NUBLU DE SERCAN SEZGIN ET FIRAT SEZGIN
USA, TURQUIE / 2017 / 1H13 / VOSTFR

Nublu, c’est un documentaire impressionniste sur un club de jazz underground du Lower East Side à New York. Les deux frères, Sercan & Fırat Sezgin, y ont passé beaucoup de temps et commencent à filmer ce qui s’y trame en 2013. Leur premier long métrage rend hommage à ce lieu incarnant un concept au delà des murs et fédérant une communauté autour des musiques racées, éclectiques et échappant aux étiquettes : Nublu. Sous un angle peu conventionnel et immersif, le documentaire plonge le spectateur au coeur des nuits du Nublu Club.
 
L’inauguration de cette 15e  édition du Festival du Cinéma de Turquie à Paris aura lieu

LE VENDREDI 30 MARS À 19H30
AVEC LA PROJECTION DU FILM, « ZER »,
EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR KAZIM ÖZ.

Zer : Durée 113′ | Drame | Janvier 2017 | Production Turquie-Allemagne | Réalisation/Scénario Kazım Öz | Cinématographes : Feza Çaldıran, Eyüp Boz, Orçun Özkılıç | Musique Mustafa Biber | Avec Nik Xhelilaj, Güler Ökten, Tomris İncer, Füsun Demirel, Levent Özdilek, Bülent Çolak, Haleigh Ciel, Jose Ramon Rosario, Deniz Ekici, Mehmet Ali Öz, Zekiye Bay…
« Zer c’est l’histoire de Jan, qui découvre sa propre réalité, en passant par la découverte culturelle et historique. Son histoire commence sous l’eau à New York, et se termine dans un village de montagne à Dersim, encore, sous l’eau.Et, en accompagnant Jan, nous serons des témoins, de la multitude culturelle et cultuelle du monde, découvrirons certaines réalités de la Turquie, et trouverons leurs échos visuels dans la géographie changeante des terres, tout au long du voyage. » (Source : Kedistan )
Retrouvez la soirée inaugurale sur :
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