http://acort.org/?p=2073
ZER DE KAZIM ÖZ
KAZARKEN DE GÜLDEM DURMAZ
SIVAS DE KAAN MUJDECI
ROSSO ISTANBUL (ISTANBUL KIRMIZISI) DE FERZAN ÖZPETEK
CLAIR-OBSCUR (TEREDDÜT) DE YESIM USTAOGLU
BANQUE DES COEURS BRISES (KIRIK KALPLER BANKASI) DE ONUR ÜNLÜ
DJAM DE TONY GATLIF
L’ARBRE ÉTERNEL : RÉSISTANCE DE YIRCA (ÖLMEZ AĞAÇ : YIRCA DIRENIŞI) DE KAZIM KIZIL
MR. GAY SYRIA DE AYSE TOPRAK
LES FILLES DU FEU DE STÉPHANE BRETON
LES AUTRES DE AYSE POLAT
NUBLU DE SERCAN SEZGIN ET FIRAT SEZGIN
LE VENDREDI 30 MARS À 19H30
15E FESTIVAL DU CINÉMA DE TURQUIE À PARIS
Le
15e Festival du Cinéma de Turquie à Paris, organisé par L’ACORT en
collaboration
avec le Cinéma Odyssée, la Mission Cinéma de la Ville de Paris et la
Mairie du 10e arrondissement, aura lieu du 30 mars au 8 avril 2018 dans
les cinémas Le Louxor et Le Brady dans le 10e arrondissement.
Partout dans le monde; aux Etats-Unis, en Europe, en France comme en
Turquie, une vague populiste déferle. La programmation de cette année
veut contribuer à la lutte contre ces politiques qui mettent en danger
notre démocratie et nos valeurs.
Comment parler de la Turquie d’aujourd’hui du point de vue de la création artistique ?
Dans un pays où jour après jour, on rogne sur les libertés, où le populisme envenime le débat public et où la censure se durcit ; nous faisons nôtre la maxime du réalisateur Emin Alper : « l’art est un rempart contre l’oppression”**.
Ainsi, dans notre 15e édition lors de nombreuses projections spéciales nous espérons créer des espaces de parole pour les différents acteurs de la société qui continuent à résister, et de fait sont les premiers visés.
Dans un pays où jour après jour, on rogne sur les libertés, où le populisme envenime le débat public et où la censure se durcit ; nous faisons nôtre la maxime du réalisateur Emin Alper : « l’art est un rempart contre l’oppression”**.
Ainsi, dans notre 15e édition lors de nombreuses projections spéciales nous espérons créer des espaces de parole pour les différents acteurs de la société qui continuent à résister, et de fait sont les premiers visés.
Avec 7 longs-métrages, 5 documentaires sur divers questionnements de nos
sociétés allant de la situation des réfugiés au problème d’exploitation
des travailleurs, et une séance dédiée aux courts-métrages, notre
Festival propose cette année plusieurs rencontres
qui réuniront les originaires de Turquie et l’ensemble des cinéphiles
parisiens curieux et intéressés par la Turquie, un pays qui paraît loin
mais pourtant qui se trouve être la porte de l’Europe.
LONG-METRAGES
ZER DE KAZIM ÖZ
TURQUIE, ALLEMAGNE / 2017 / 1H53 / VOSTFR
Zer c’est l’histoire de Jan, qui découvre sa propre réalité, en passant
par la découverte culturelle et historique. Son histoire commence sous
l’eau à New York, et se termine dans un village de montagne à Dersim,
encore, sous l’eau. Et, en accompagnant Jan,
nous serons des témoins, de la multitude culturelle et cultuelle du
monde, découvrirons certaines réalités de la Turquie, et trouverons
leurs échos visuels dans la géographie changeante des terres, tout au
long du voyage. (www.kedistan.net
)
KAZARKEN DE GÜLDEM DURMAZ
BELGIQUE,FRANCE / 2016 / 1H30 / VOSTFR
En suivant d’antiques pratiques anatoliennes, une femme d’origine turque
s’adonne à une expérience de psychanalyse sauvage : guidée par la
figure mythologique du centaure Chiron, elle retraverse des fragments de
mémoire, personnelle ou collective. Le temps
et l’espace se disloquent, ouvrant des passages entre différents
mondes. Elle arpente ainsi les rues du village de montagne où est née sa
mère – mais aussi les ruines d’un hôpital antique où l’on guérissait,
il y a deux mille ans, par l’eau et par les rêves.
D’abord exploration de la mémoire, comme terrain de lutte contre
l’oubli et les violences de l’histoire cachée, Kazarken, hanté par des
voix réelles ou rêvées, est aussi un voyage à la rencontre d’un mode de
pensée plus ancien, à peine enfoui : une invitation
à modifier notre façon de percevoir le monde, pour pouvoir enfin rompre
avec les malédictions héritées.
SIVAS DE KAAN MUJDECI
TURQUIE / 2014 / 1H37 / VOSTFR
Gagnant du prix spécial du jury au Festival de Venise 2014, « Sivas »
est un film turc, centré sur la tradition des combats de chiens (des
Kandal), et montrant au travers du portrait d’un jeune garçon de 11 ans,
comment le mimétisme des actions des adultes
conditionne toute une communauté. Ainsi, de rituels reproduits à leur
échelle (mais pas moins dangereux), les enfants du village vont
apprendre les limites du jeu, et Aslan devra choisir entre son statut
d’enfant et celui d’adulte auquel il prétend avec un
peu de précocité. (Olivier Bachelard
www.abusdecine.com)
ROSSO ISTANBUL (ISTANBUL KIRMIZISI) DE FERZAN ÖZPETEK
ITALIE, TURQUIE / 2017 / 1H40 / VOSTFR
L’histoire se passe dans le Bosphore, avec ses maisons rouges et le
chant du muezzin, mais aussi les gratte-ciel, les lumières de la nuit et
le bruit incessant des marteaux-piqueurs, pour construire une métropole
moderne. Dans son onzième long-métrage, le réalisateur
turco-italien Ferzan Ozpetek nous donne non seulement à voir, mais
aussi à sentir, Istanbul, après vingt ans sans filmer sa terre natale
(qu’il avait montrée dans ses deux premiers films, Hammam, le bain turc
(1997) et Le Dernier Harem. Rosso Istanbul nous
entraîne en effet dans un parcours intime vers ses racines, une
immersion dans les souvenirs de jeunesse qui reprennent vie dans le
regard triste et dépaysé du héros, Orhan, alter ego d’Ozpetek – car le
film est tiré de son livre autobiographique du même nom
(paru en 2013 chez Mondadori), et enrichi de personnages, de mystères
et de coups de théâtre qui en font presque un thriller.
CLAIR-OBSCUR (TEREDDÜT) DE YESIM USTAOGLU
TURQUIE, ALLEMAGNE, POLOGNE, FRANCE / 2016 / 1H50 / VOSTFR
“Ustaoglu utilise brillamment le milieu naturel de la côte
méditerranéenne pour refléter l’état d’esprit des deux femmes, capturé
par le style cinématographique envoûtant de Michael Hammon, avec qui la
réalisatrice avait déjà travaillé pour Araf, Quelque part
entre deux. La mer agitée et les tempêtes envahissent l’espace,
encourageant les femmes à prendre le contrôle d’elles-mêmes. La
sexualité féminine est au centre de cette histoire sombre et poétique.
Alors que pour Elmas, le sexe est un moment qui se subit
pour avoir des enfants, Chenaz se sent coincée dans une vie sexuelle
destinée à répondre aux désirs égocentriques et de contrôle de son
partenaire. Ces thèmes sensibles auxquels s’attaque le film ne
concernent pas que les femmes turques, mais bien toutes femmes
du monde : ce que les femmes attendent d’une relation et la nécessité
d’arrêter de s’excuser pour en attendre davantage de la vie lorsqu’elles
se sentent négligées, utilisées, abusées.” (Paraskevi Karageorgu)
BANQUE DES COEURS BRISES (KIRIK KALPLER BANKASI) DE ONUR ÜNLÜ
TURQUIE / 2017 / 1H59 / VOSTFR
Enis et Osman jouent dans une équipe de foot amateur de quartier
d’Istanbul. Pour empêcher la relégation de leur club, ils sont décidés
d’une part à gagner leur dernier match et d’autre part à organiser un
braquage de banque. Leur entraîneur, l’imam Youssouf,
n’est pas au courant de leur plan. Leur dernier match est interrompu en
raison d’une bagarre généralisée. A partir de là, la situation qui
était déjà compliquée va le devenir de plus en plus. Osman tombe
amoureux d’une jeune femme détenue par l’entraîneur
de l’équipe adverse, un dénommé Rüstem, par ailleurs chef d’un clan
mafieux spécialisé dans le trafic d’organes. Au fur et à mesure que le
plan de braquage de banque se précise, les choses s’embrouillent pendant
que l’amour d’Osman pour la jeune Aslim croît
à l’infini. Une formidable métaphore d’une société devenue folle et
livrée à elle-même.
DJAM DE TONY GATLIF
FRANCE / 2017 / 1H37
Djam est une jeune femme qui vit sur l’île de Lesbos avec Kakourgos, son
beau-père, un restaurateur qui connaît des difficultés financières. Ne
voulant pas quitter son établissement par peur que les huissiers
viennent en cachette tout saisir, il envoie Djam
en Turquie. Chercher une pièce pour le moteur de son bateau. Là, elle
va faire la rencontre d’Avril. Une Française de 19 ans, très engagée
dans l’aide aux migrants. Mais Avril n’a plus d’argent ni de papiers
d’identités, et aucune solution pour rentrer en
France. Djam va alors la prendre sous son aile. C’est le début d’un
road-trip à travers la Grèce avec deux caractères très différents mais
se liant quand même l’un à l’autre.
DOCUMENTAIRES
L’ARBRE ÉTERNEL : RÉSISTANCE DE YIRCA (ÖLMEZ AĞAÇ : YIRCA DIRENIŞI) DE KAZIM KIZIL
TURQUIE / 2016 / 53MIN / VOSTFR
The tree of eternity, l’arbre de l’éternité, de Kazım Kızıl, alias “Ka”,
nous livre le témoignage des habitants du village de Soma. Ils évoquent
leurs cœurs brisés et nous racontent l’époque où ils se sont révoltés
pour protéger leurs oliviers.
Ce combat, racontée avec leurs mots, nous rappelle que ce n’est pas nous qui choisissons la lutte, c’est la lutte qui nous choisit. Qu’on ne peut pas s’y dérober, quand elle touche à nos droits, notre histoire, notre culture. Qu’arracher des oliviers, c’est laisser une plaie béante au cœur d’une terre et de ceux qui l’habitent. Que les arbres, leurs racines et leur verticalité ressemblent aux habitants de Soma, debouts malgré la tempête. Ce film, c’est aussi un manifeste politique et écologique sur la volonté de vivre, et de laisser vivre. (www.kedistan.net)
Ce combat, racontée avec leurs mots, nous rappelle que ce n’est pas nous qui choisissons la lutte, c’est la lutte qui nous choisit. Qu’on ne peut pas s’y dérober, quand elle touche à nos droits, notre histoire, notre culture. Qu’arracher des oliviers, c’est laisser une plaie béante au cœur d’une terre et de ceux qui l’habitent. Que les arbres, leurs racines et leur verticalité ressemblent aux habitants de Soma, debouts malgré la tempête. Ce film, c’est aussi un manifeste politique et écologique sur la volonté de vivre, et de laisser vivre. (www.kedistan.net)
MR. GAY SYRIA DE AYSE TOPRAK
FRANCE, TURQUIE, ALLEMAGNE / 2017 / 1H25 / VOSTFR
Husein, un barbier à Istanbul, vit une double vie entre sa famille
conservatrice et son identité homosexuel. Mahmoud est le fondateur du
mouvement LGBTI de la Syrie et est un réfugié à Berlin. Ce qui les
rassemble, c’est un rêve : participer à un concours
international de beauté, à la fois comme une fuite des limites de
leur vie et comme une réponse à leur invisibilité. Le rêve
deviendra-t- il réalité ? Est-ce que la crise des réfugiés et les
conséquences sévères d’être gay dans le monde musulman
la décomposent ?
LES FILLES DU FEU DE STÉPHANE BRETON
FRANCE / 2017 / 1H20 / VOSTFR
Sélectionné au dernier festival international de Locarno, le nouveau
film de Stéphane Breton suit, pendant 7 mois, la vie quotidienne de
l’armée kurde en Syrie. Persécutés par des ennemis implacables – l’État
islamique, l’armée turque et les troupes du régime
de Bachar Al-Assad – les Kurdes de Syrie se sont soulevés, les femmes
ont pris les armes comme les hommes.
Cinéaste tournant seul, à la recherche de l’intimité des choses et du lyrisme de l’ordinaire, Stéphane Breton raconte la vie de gens et de lieux perdus dans les plis et les ourlets du monde moderne.(…) Il a également fondé et dirigé au musée la collection de films documentaires L’usage du monde, où l’ont rejoint des cinéastes renommés tels Wang Bing, Serguei Loznitsa et Alexander Sokourov.
Maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales, il enseigne l’anthropologie et le cinéma documentaire.
Cinéaste tournant seul, à la recherche de l’intimité des choses et du lyrisme de l’ordinaire, Stéphane Breton raconte la vie de gens et de lieux perdus dans les plis et les ourlets du monde moderne.(…) Il a également fondé et dirigé au musée la collection de films documentaires L’usage du monde, où l’ont rejoint des cinéastes renommés tels Wang Bing, Serguei Loznitsa et Alexander Sokourov.
Maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales, il enseigne l’anthropologie et le cinéma documentaire.
LES AUTRES DE AYSE POLAT
TURQUIE, ALLEMAGNE / 2015 / 1H05 / VOSTFR
Immersion dans la province arménienne de Van en Anatolie orientale dans
laquelle Arméniens, Kurdes et Turcs se sont successivement établis. Les
descendants Arméniens sont surnommés « les Autres ».
Aujourd’hui, tout ce qui reste sont les ruines d’innombrables églises et un petit nombre d’habitants aux racines arméniennes, même si la plupart d’entre eux ont peur de l’admettre. Ali, 34 ans, parle ouvertement de sa grand-mère arménienne Piroze. Il nous accompagne à travers le monde des résidents, celui qui est rempli de tabous, de méfiance et de peur. Le film retrace les traces de cette histoire cruelle et montre que «le passé n’est jamais mort, il n’est même pas passé» (W.Faulkner).
Aujourd’hui, tout ce qui reste sont les ruines d’innombrables églises et un petit nombre d’habitants aux racines arméniennes, même si la plupart d’entre eux ont peur de l’admettre. Ali, 34 ans, parle ouvertement de sa grand-mère arménienne Piroze. Il nous accompagne à travers le monde des résidents, celui qui est rempli de tabous, de méfiance et de peur. Le film retrace les traces de cette histoire cruelle et montre que «le passé n’est jamais mort, il n’est même pas passé» (W.Faulkner).
NUBLU DE SERCAN SEZGIN ET FIRAT SEZGIN
USA, TURQUIE / 2017 / 1H13 / VOSTFR
Nublu, c’est un documentaire impressionniste sur un club de jazz
underground du Lower East Side à New York. Les deux frères, Sercan &
Fırat Sezgin, y ont passé beaucoup de temps et commencent à filmer ce
qui s’y trame en 2013. Leur premier long métrage rend
hommage à ce lieu incarnant un concept au delà des murs et fédérant une
communauté autour des musiques racées, éclectiques et échappant aux
étiquettes : Nublu. Sous un angle peu conventionnel et immersif, le
documentaire plonge le spectateur au coeur des nuits
du Nublu Club.
L’inauguration de cette 15e édition du Festival du Cinéma de Turquie à Paris aura
lieu
LE VENDREDI 30 MARS À 19H30
AVEC LA PROJECTION DU FILM, « ZER »,
EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR KAZIM ÖZ.
Zer : Durée
113′ | Drame | Janvier 2017 | Production Turquie-Allemagne
| Réalisation/Scénario Kazım Öz | Cinématographes : Feza Çaldıran, Eyüp
Boz, Orçun Özkılıç | Musique Mustafa Biber | Avec Nik Xhelilaj, Güler
Ökten, Tomris İncer, Füsun Demirel, Levent Özdilek, Bülent Çolak,
Haleigh Ciel, Jose Ramon Rosario, Deniz Ekici, Mehmet
Ali Öz, Zekiye Bay…
« Zer
c’est l’histoire de Jan, qui découvre sa propre réalité, en passant par
la découverte culturelle
et historique. Son histoire commence sous l’eau à New York, et se
termine dans un village de montagne à Dersim, encore, sous l’eau.Et, en
accompagnant Jan, nous serons des témoins, de la multitude culturelle et
cultuelle du monde, découvrirons certaines réalités
de la Turquie, et trouverons leurs échos visuels dans la géographie
changeante des terres, tout au long du voyage. » (Source : Kedistan )
Plus d’informations sur le film:
http://www.kedistan.net/2017/0 3/17/zer-kazim-oz/
http://www.kedistan.net/2017/0 4/13/istanbul-film-kazim-oz-ze r-censure
http://www.kedistan.net/2017/0
http://www.kedistan.net/2017/0
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