jeudi 3 janvier 2013

La Théophanie orthodoxe à Fener, ancien quartier grec d'Istanbul


Mercredi 7 janvier 2009307/01/Jan/200907:53Si chaque 6 janvier, on fête la naissance du Christ chez les orthodoxes serbes et russes, les autres communautés orthodoxes, dont notamment la grecque d'Istanbul, fêtent ce jour-là la Théophanie. 
A l'origine, à la fois la naissance et le baptême du Christ étaient commémorés à cette date. Toutefois, au courant du VIème siècle, les deux événements ont été scindés et la plupart des orthodoxes fêtent ainsi Noël le 25 décembre et la Théophanie le 6 janvier.


Un pope durant l'office

Depuis que j'habite Istanbul, je souhaitais me rendre au Patriarcat Orthodoxe pour assister à cette tradition annuelle. Malgré le temps exécrable, j'ai tout de même pris mon courage à deux mains, mes gants et mon parapluie pour ne pas reporter une année de plus.



Les messes étant particulièrement longues (environ 2 h 30 en moyenne), je suis arrivée vers la fin. Les alentours étaient envahis des cars qui ont déversé les flots de grecs venus assister à un des évènements majeurs de l'année.


A plusieurs reprises, de l'encens sera diffusé

La cohue était importante, tant dans la cour du patriarchat qu'à l'intérieur de l'église Saint-Georges où avait lieu l'office. Ce qui me surprend toujours, c'est que contrairement aux autres, les gens vont et viennent, rentrent et sortent, c'est un va et vient permanent qui tranche de façon étonnante avec le sérieux et le cérémonial qui entoure chaque messe.

C'est la première fois que je vois un pope tout en haut de la magnifique chaire s'adresser aux fidèles.



Mais il est temps d'aller à l'extérieur, avant que la foule ne soit installée, pour trouver une place respectacle au milieu des caméras de télévision et des photographes venus en masse pour l'occasion.

Direction l'embarcadère de Fener tout proche du Patriarcat où se rend, après la messe, Bartholomé 1er, Patriarche de Constantinople, entouré de tous les prêtres.


L'arrivée du Patriarche est imminente et on s'affaire sur l'estrade
Il faut jongler entre les parapluies, le vent et la foule, ce qui nécessite pas mal d'énergie.

Bartholomé 1er, revêtu de sa couronne patriarcale et muni de son scêptre Sur la Corne d'Or, au milieu des bateaux de la police et de la sécurité maritime, une petite embarcation comprend à son bord, outre quelques popes munis d'appareils photos, 11 hommes en tenue de bain... prêts à sauter...
Après une prière, des chants retentissent... en même temps que l'appel à la prière des mosquées environnantes...

Le Patriarche jette à l'eau une croix et les hommes plongent simultanément pour aller la repêcher.



Quelques secondes suffisent au plus rapide d'entre eux pour récupérer ladite croix et la brandir fièrement hors de l'eau.



Tous les hommes sortent rapidement, les premiers étant aidés par ceux restés sur la terre ferme.



Tout le monde congratule le "pêcheur" de la croix !

Noel-orthodoxe--85--copy.jpg

Ce dernier va recevoir une médaille remise par Bartholomé 1er, ainsi que les félicitations pour sa vaillance.


Les autres plongeurs vont également monter sur la tribune et auront un petit souvenir pour l'occasion.

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